L’écart se resserre entre François Hollande et Nicolas Sarkozy
Quelles sont les raisons expliquant un tel phénomène ? En fait, elles sont très nombreuses, quoique d’importance variable et de toute manière les jeux ne sont pas encore faits.
François Hollande est parti trop tôt. Désigné par le PS il y a plusieurs moins, il n’a pas pu conforter son avance qu’il avait à sa disposition tant que Nicolas Sarkozy ne s’était pas encore déclaré. Petit à petit, les circonstances aidant, notamment le sanglant épisode de Montauban et de Toulouse aidant, Nicolas Sarkozy a commencé à s’imposer aux yeux des Français comme l’homme capable de juguler les crises, tant nationales qu’internationales.
Mais il y a plus : dès que Jean-Luc Mélenchon s’est mis à grimper dans les sondages, c’est d’abord à Marine Le Pen et plus récemment à François Hollande qu’il prend des voix. Et depuis le gigantesque meeting de la Bastille, cet effet s’est considérablement amplifié. Les gens de gauche préfèrent Mélenchon car il se comporte comme un véritable tribun et ne s’embarrasse guère de nuances. Cela ne signifie nullement qu’il va gagner la présidence mais en lui se reconnaissaient de nombreux Français qui jugent trop mou et trop tiède le discours du candidat du PS.
C’est ainsi qu’il faut comprendre les encouragements in petto prodigués par Nicolas Sarkozy à Mélenchon dont il dit admirer la vivacité et les talents de tribun…
Il y enfin la conjoncture, en général. ON a beau se plaindre du marasme et du chômage, de la baisse du pouvoir d’achat, des impôts et des taxes en tout genre, les gens se rendent bien compte que NS se débat comme un beau diable pour limiter les dégâts. C’est ici qu’interviennent l’expérience et la stature d’homme d’Etat.
François Hollande est un homme politique estimable qui ne commet pas d’excès, garde une attitude digne durant la campagne, mais l’essence même du PS ne lui permet de se déployer comme il aimerait le faire. On ne va revenir sur les tendance centrifuges et les menées délétères du PS qui est un parti contenant plusieurs autres partis.
Selon la plupart des commentateurs, cette tendance baissière de François Hollande semble lourde et destinée à durer… Certes, François Hollande est prédit gagnant au second tour. Mais là aussi, l’écart se resserre, il n’est plus que trois points, ce qui est à peu près la marge d’erreur admise généralement.
Les prochaines semaines, que dis-je ? les prochains jours nous le diront.