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Vu de la place Victor-Hugo - Page 808

  • La situation en Syrie

    La situation en Syrie

     

    On croit rêver ! Bachar el Assad a dit avoir accepté le plan de Kofi Anan prévoyant le retrait des chars des villes syriennes en soulèvement, la fourniture d’une aide humanitaire aux assiégés, la libération des prisonniers, l’accès des journalistes aux zones de guerre, etc… Et M. Anan a eu la naïveté de le croire, il se rend compte aujourd’hui que comme tous les potentats de la région, Assad signe tout ce qu’on veut mais n’applique jamais rien ! Ce triste constat m’a été confirmé à Paris par l’Ambassadeur d’un grande puissance qui a été longtemps en poste en Afrique noire et au Proche Orient…

     

    Entretemps, le peuple syrien souffre et paie dans sa chair et dans son sang la tyrannie du clan Assad. Hier, le porte parole du ministère syrien des affaires étrangères a fait une déclaration surréaliste : les insurgés sont totalement défaits, le régime de Assad ne tombera pas ! Verbatim !

     

    Nous avons toujours cru que ce régime ne partira jamais sans une violence extrême. Il se maintient depuis plusieurs décennies, il a organisé des actions terroristes contre des intérêts étrangers et leurs représentants diplomatiques, il a occupé le Liban durant trois décennies, s’est rendu coupable des méfaits les plus atroces, et que font les puissances occidentales ? Elles se réunissent à Istanbul, refusent d’armer la rébellion et espèrent encore un heureux dénouement, un peu comme si on s’attendait à voir Bachar faire ses valises et quitter le pays !

     

    Je peux comprendre l’hésitation des Occidentaux en ce qui concerne l’armement des rebelles. On a déjà ce que cela a donné en Afghanistan, et auparavant en Irak. Pour agir de la sorte, il faut être sûr qu’on n’aidera pas des islamistes, ennemis irréductibles de l’Occident judéo-chrétien, qui aurait alors réchauffé l’œuf dans son sein… La CIA connaît cela par cœur.

     

    Mais alors quelle est l’option restante ? Les sanctions économiques ? visiblement, elles ne touchent que le peuple, la caste dirigeante est à l’abri. En fait, le verrou est constitué par l’alliance sino-russe au profit de Damas, ces deux pays n’ont pas répondu à l’invitation des membres des Amis de la Syrie.

     

    Le problème est que l’on s’avance, hélas, vers les 10.000 morts ! Il semble même que la répression aille de plus belle et que les insurgés, sans ressources venues de l’extérieur, vont s’effondrer. Il faut des armes anti-char et anti aériennes et une zone tampon. Seuls deux pays sont en mesure de le faire : la Turquie, pays musulman disposant d’une armée présentable et un autre pays, grand puissance militaire du Proche Orient, mais dont le nom est anathème pour les arabes.

     

    Pourtant, si une ou deux brigades motorisées se mettaient en mouvement, l’armée syrienne déjà épuisée par un an de campagne, ne pourrait pas supporter le choc.

  • Coup de filet dans les milieux d’islamistes radicaux en France…

    Coup de filet dans les milieux d’islamistes radicaux en France…

     

    C’était inéluctable, chacun savait que ce coup de filet se produirait mais nul, hormis les autorités, ne savait quand. Il eut lieu hier et semble avoir fécond puisque près d’une vingtaine d’individus ont été pris à l’heure du laitier dans leurs maisons où les forces de police ont mis la main sur des armes et des munitions.

     

    Il y a désormais un avant et un après Toulouse. Déjà la campagne électoral a mis le doigt sur le statut de l’immigration et de l’islam en général, non point que l’on assimile abusivement l’une à l’autre. Mais il est évident qu’une telle tuerie, celle de Toulouse, dépasse largement les limites d’un attentat, même comparable à celui de Londres, de Madrid ou d’ailleurs. Dans les frontières de l’Europe, cela faisait de nombreuses années que l’on n’avait pas vu pareil acte d e barbarie.

     

    Or, cet acte fut commis par un Algérien, certes, mais un Algérien né en France et donc de nationalité française. On a vu que jusqu’à la dernière minute, les autorités algériennes n’ont pas voulu de ce corps encombrant, ce qui explique que le tueur a dû être enterré sur le sol français, et le loi le permet, voire l’exige puisque le maire de Toulouse a tenté de retarder l’inhumation, sans succès.

     

    Ce n’est pas un mal si la France consent enfin à prendre au sérieux les menaces qui pèsent sur elle. La circulation de certaines armes de guerre devient alarmante. D’où viennent-elles ? Probablement de Bosnie et d’autres foyers de trouble.

     

    Le gouvernement est décidé à y mettre fin. Et ces nouvelles mesures sont encore plus perceptibles après du l’élection présidentielle. On aura beau dire que le coup de filet n’a pas de rapport avec l’affaire du tueur Merah, un lien subsiste. Incontestablement.

  • Mais qui sont ces adolescents qui tuent froidement leur camarade ?

    Mais qui sont ces adolescents qui tuent froidement leur camarade ?

     

    D’aucuns s’étonneront qu’un philosophe se pencher sur un fait divers particulièrement crapuleux : trois ou quatre adolescents exécutent froidement de deux balles de 22 long rifle un de leur camarade, susceptible de les dénoncer  pour un cambriolage… Et après l’avoir froidement exécuté, l’un d’entre eux entreprend de brûler le cadavre… Et cela s’est passé en France, dans le département de la Seine maritime !

     

    Comment est ce concevable ? Qui est responsable ? La violence au sein de la société, les réseaux sociaux (twitter, Facebook, etc), en gros l’internet ? Ou la télévision avec ses films où la violence règne de manière absolue et où les scenarii de films sont à déconseiller, surtout à un public d’enfants ?

     

    Je ne sais. Beaucoup de parents de tous les milieux laissent, par nécessité, leurs enfants seuls à la maison, et ces derniers se gèrent tant mal que bien, en quête d’une présence, d’un soutien ou de conseils. Et il n y a personne pour leur en donner. Mais tout de même que des moins de vingt aient autant de sang froid pour exécuter sans ciller un de leurs anciens camarades, c’est du jamais vu.

     

    Dans ces colonnes, j’ai toujours défendu la nécessité, impérieuse, vitale, de réintroduire un minimum d’éducation civique dans toutes les écoles, laïques ou privées. Depuis la désacralisation de tous les gestes de l’existence, la vie, en elle-même, est devenue une quantité négligeable.

     

    C’est un échec flagrant et grave de nos sociétés. Il est vrai qu’il suffit d’écouter un petit instant la télévision ou la radio pour entendre que tant de gens ont été tués en Syrie, que l’Europe du sud voit grossir ses flots de chômeurs, que les pays arabes s’enrichirent, qu’un islamiste a tué des enfants, bref, des nouvelles récurrentes et peu réjouissantes.

     

    Que faire ? Je ne sais mais je sais seulement qu’il faut réagir car en Seine maritime, la semaine dernière, la frontière de l’horreur a été franchie.