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Vu de la place Victor-Hugo - Page 811

  • INTEGRISME, ISLAMISME ET VIOLENCE

    INTEGRISME, ISLAMISME ET VIOLENCE

    Le sanglant épisode ouvert par Mohammed Merah n’est pas près de se refermer. C’est un début et comme je le disais dans le précédent blog il faut souhaiter que son exemple ne soit pas suivi ni qu’il se transforme aux yeux de certains en héros. Je suis inquiet de voir que son propre frère, salafiste confirmé, se dit fier des agissements de son cadet. Mais le plus grave est le cas de cette enseignante qui entendait faire observer une minute de silence en faveur de l’assassin, par ses élèves de terminale.

    La France, et sur ses pas, l’Europe dans son ensemble, devra se pencher sur le problème assez inquiétant que constitue cet exemple sanglant : un jeune homme de religion arabo-musulmane, né sur le sol national, donc français, se dresse de toutes ses forces contre le pays qui l’a vu naître, tue sans pitié des soldats de ce même pays au motif qu’ils ont combattu en Afghanistan et exécutent sans état d’âme des enfants d’une école au motif qu’ils sont juifs…

    Comme d’habitude, les journalistes se précipitent et nous inondent sous un flot d’informations mal étudiées, superficielles, nous laissant nous débattre seuls avec toutes ces interrogations. Nous devons analyser plus méthodiquement et plus scientifiquement.

    Il y a quelques années, après l’attentat de Londres, j’écrivais un article dans la rubrique l’invité de cette même Tribune de Genève, sous le titre, la benladenisation de la jeunesse musulmane d’Europe. C’est ce mal qu’il faut conjurer, ce cocktail détonnant d’un rigorisme religieux et d’une violence aveugle tournée vers ceux qui ne sont pas comme vous, ne prient pas comme vous, ne pensent pas comme vous, boivent de l’alcool, mangent de la viande de porc, pratiquement une certaine permissivité sexuelle, etc…

    C’est donc un appel à la tolérance, une mise en valeur des vertus du vivre ensemble. Le problème est que les Mohammed Merah ont dépassé ce stade, sont sourds à ce genre de raisonnement et ne peuvent plus pratiquer ce genre de dialogue.

    Alors que faire ? La seule façon de se prémunir contre de futurs massacres éventuels est de resserrer la surveillance, d’agir sans tarder même si l’on doit, pour cela, ne respecter toutes les garanties offertes par l’Etat de droit.

    La France, hébétée, a du mal a réaliser ce qui vient de lui arriver : un fou furieux, surarmée, pris par un délire de violence meurtrière a tué impunément pendant plusieurs jours… C’est inacceptable .
    N.B. : j’ai bien pris connaissance du commentaire de Gérard que je remercie. Je demande à Monsieur Cortgo de faire preuve de modération, d’exprimer ses idées librement mais sans choquer ceux qui pensent autrement que lui. J’espère que cet appel sera enfin entendu.

  • L’affaire de Toulouse : les leçons d’un drame

    L’affaire de Toulouse : les leçons d’un drame

     

    Vous avez été tr !s nombreux à lire le précédent blog et à réagir. En effet, jusqu’à présent, on n’a découvert que la partie visible de l’iceberg, la partie immergée reste à explorer. Et ce que l’on va apprendre risque de nous surprendre, voire de nous inquiéter grandement. Je ne m’arrêterai pas sur la tactique du RAID ni sur l’adéquation ou, au contraire, l’inadéquation de l’assaut, laissant cela aux spécialistes, même si certains spécialistes auto-proclamés se sont précipités pour prendre inopportunément la parole…

     

    A/ l’évolution d’un tueur fanatique : comment un jeune homme, certes issu de parents arabo-musulmans, mais né en France, a-t-il pu se retourner avec une telle violence contre le pays dans lequel il est né et auquel il doit tout ? Comment a-t-il pu, en raison de ses origines ethniques et religieuses, haïr la socio-culture française au point de dire que rien ne lui importait plus que de tuer et de prendre autant de vies d’innocents que possible ? Je doute que l’on puisse jamais expliquer cet accès de folie meurtrière… Le parcours d’un petit délinquant banal, comme il y en a tant dans ces milieux déshérités et déclassés, était imprévisible et l’on n’est pas fondé à faire la moindre critique aux services chargés de surveiller de tels individus dans un état de droit.

     

    B/ La question des armes et des complicités : il n’est pas anodin qu’un tel individu ait pu concentrer chez lui autant d’armes de guerre et de munitions. Comment un jeune homme ayant peu de ressources a-t-il transformé son modeste deux pièces en une véritable armurerie abritant un véritable arsenal ? Si les frontières européennes sont devenues une véritable passoire depuis les accords de Schengen il faut savoir que la guerre de Yougoslavie a eu pour conséquence d’inonder les milieux islamistes d’une impressionnante quantité d’armes. Mais comment une petite frappe comme Merah a-t-elle pu se procurer une telle quantité d’armes et de munitions et comment a-t-elle pu résister aussi longtemps ?

     

    C/ L’endoctrinement et le fanatisme : cet individu a fait l’objet d’un véritable lavage de cerveau. Il a fait preuve d’une détermination peu commune et surtout il a su endormir les policiers en leur promettant qu’il se rendrait prochainement. Etant l’essence même de la duplicité, il a fait le mort pendant une dizaine d’heures au point que les forces de sécurité postées sur place ont cru qu’il était vraiment mort. En réalité, le tueur les attendait avec pour seul objectif la volonté d’en tuer le plus possible. Une telle mentalité ne peut qu’être le fruit d’un long entraînement et d’un substantiel bourrage de crâne. Comme seuls les islamistes savent le faire.

     

    D/ La question des complicités : Il est impossible qu’un tel homme ait pu agir seul sans logistique ni soutien. Si ses supports idéologiques sont connus ( fondamentalisme islamique), il reste à découvrir qui l’a armé et poussé à agir à ce moment précis. L’enquête risque d’être longue mais elle doit aboutir si la France veut neutraliser ce danger mortel qui a même interrompu la campagne pour les élections présidentielles.

     

    E/ Enfin, le statut de l’islam en Europe. Comme tous les crétins criminels, Merah n’a pas rendu service aux causes qu’il prétendait défendre. Ce que j’ai trouvé bienvenue, c’est tout d’abord la réaction lucide et courageuse du Premier Ministre palestinien qui a dénié à ce tueur le droit de parler au nom de quiconque. Nous avons vu quelques musulmans de France lui dénier, eux aussi, le droit de parler en leur nom.

     

    La France a vécu un traumatisme : au cœur même de l’une de ses métropoles, un islamiste a transformé un paisible quartier en quartier en guerre. Il faut veiller à ce que cet acte ne soit pas glorifié et que son auteur, un assassin, ne soit pas adulé comme un héros mort pour la bonne cause.

     

    Cet individu a causé un grand tort à la communauté nationale et à la communauté ethnico-religieuse dans laquelle il est né.

  • L’avant et l’après Toulouse : plus rien ne sera comme avant en France

    L’avant et l’après Toulouse : plus rien ne sera comme avant en France

     

    Sans chercher à verser de l’huile sur le feu, il faut bien se livrer à ce triste constat : un petit délinquant de province, maintes fois condamné pour des vols avec violence, un assassin d’enfants et de militaires, bref un lâche et un couard, tient en échec toutes les polices d’un grand pays au motif que les lois républicaines empêchent de donner l’assaut et de le traiter comme il conviendrait de le traiter.

     

    Son appartenance auto-proclamée à je ne sais quelle branche d’al-Quaida est largement mythique et ses actes odieux sont ceux d’un déclassé social, d’un garçon en échec scolaire et professionnel, qui n’a rien réussi sinon à faire tristement parler de lui dans un bain de sang.

     

    Mais ses actes posent un certain nombre de questions et confrontent les autorités à de nombreux problèmes.

     

    Le premier point, le plus important à nos yeux, est la nature de la religion islamique et son statut en Europe, et surtout en France. En disant cela, nous mettons immédiatement en garde contre les amalgames, les généralisations abusives et les condamnations sommaires. Mais il n’en demeure pas moins que le seul fondamentalisme religieux actuel provient d’un seul terreau. Il convient donc que les principaux intéressés s’attellent à cette tâche qui consiste à distiller à leurs ouailles que toutes les convictions religieuses sont respectables mais que la vie en commun dans une société non confessionnelle implique que l’on se respecte. C’est à cette seule condition que l’on peut sauvegarder un minimum de paix civile.

     

    Ce qui est encore plus préoccupant, c’est que ce gravissime problème ait surgi au beau milieu d’une campagne électorale qu’il a même contribué à stopper : rendez vous compte ! Le drame n’est pas seulement franco-français mais implique aussi l’international car les victimes de l’école juive de Toulouse avaient la double nationalité, française et israélienne.

     

    En fait, nous payons des années d’impréparation et de laxisme. Cela fait si longtemps que nous savons les banlieues infestées de caches d’armes, d’explosifs et de drogues. Cela ne signifie pas que tous les immigrés ou leurs descendants sont des délinquants, loin de là. Cela signifie simplement qu’une large reprise en main s’impose. Que l’octroi de la nationalité française devra être plus strict, que l’Etat devra délivrer très peu de visas et inverser les flux migratoires.

     

    Nul ne pourra contester l’effet désastreux que cet acte inqualifiable aura sur la suite. Il y aura un avant et un après Toulouse. La France a connu tant de vagues d’immigrations successives dont les membres se sont bien intégrés dans l’ethnie et la socio-culture françaises. Le problème est que l’on ne rencontre pas d’intellectuels ni de religieux musulmans dont la voix serait assez forte pour dire à leurs coreligionnaires ce qu’il faut faire et ce qu’il ne faut pas faire.

     

    Mais, je le répète avec force, les amalgames seraient encore plus nocifs que ce qui se passe. Et en outre, ils seraient injustes.