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Vu de la place Victor-Hugo - Page 872

  • Yom Kippour, ce soir…

    Yom Kippour, ce soir…

     

    Dans moins de deux heures, les juifs du monde entier, même les moins attachés à la tradition religieuse, iront se recueillir dans les synagogues du voisinage.

    Le jour de kippour, le jour des propitiations est pour les juifs LE JOUR. C’est d’ailleurs le titre araméen du traité consacré à ce jour ( YOMAH), le seul qui compte dans l’année liturgique puisque toute l’humanité défile devant son créateur qui décrète la vie, la mort, la guerre, la paix, la réussite, la déchéance… C’est dire l’importance de cette solennité austère.

    Du coucher du soleil ce soir à la tombée de la nuit, demain samedi, nulle nourriture ne sera ingérée par quiconque, exception faite des malades et de ceux qui suivent un traitement médicamenteux.

    Aucun travail n’est permis ce jour là, aucune activité sexuelle, aucune boisson, aucun mets durant la période du jeûne. Le jour de jeûne est clôturé par la sonnerie du shofar, la corne de bélier, qui émet des sons saccadés, signe à la fois de joie mais aussi d’exaucement de nos prières pour Israël et le monde entier.

    Les sages du talmud ont opéré une distinction entre deux figures bibliques charismatiques, Noë et Abraham. Qu’est ce qui les sépare et qu’est ce qui les unit ? L’un comme l’autre sont à l’origine d’une humanité nouvelle, lavée de ss péchés  et Abraham est l’origine de l’humanité monothéiste. Mais la différence est de taille : l’un, Noë, n’a prié que pour lui et sa famille lorsque D- lui a annoncé sa volonté d’amender le monde en le détruisant…

    Abraham , lui, a prié pour lui-même et pour tous les autres, notamment pour les villes pécheresses de Sodome et Gomorrhe . Il a aussi prié pour sa femme Sara, pour son fils Ismaël et pour son autre fils Isaac.

    C’est toute la différence. Demain, pas de blog avant la nuit tombée.

  • Nicolas Sarkozy, le genocide arménien et la Turquie

    Nicolas Sarkozy, le genocide arménien et la Turquie

     

    Le président français est actuellement en visite à Erevan, la capitale arménienne. Il a fait une déclaration, à la fois grave et juste, sur le génocide dont furent victimes tant d’Arméniens et qui constitue, depuis, une énorme pomme de discorde entre ce pays et la Turquie.

    Chacun sait que tout en ne souhaitant pas l’adhésion de la Turquie à l’UE, le président Sarkozy ne cherche pas à rejeter ce pays, situé à la charnière de l’Europe et de l’Asie et dont l’attachement à une certaine forme de laïcité pourrait servir de modèle à des pays arabo-musulmans en gésine de régime démocratique et de respect des droits de l’homme. Cela ne signifie nullement que la situation y soit satisfaisante sur ces deux points, mais cela veut dire que ce pays est le seul pays musulman à avoir opté depuis le fondateur de la Turquie moderne, pour un peu de séparation entre l’islam et l’Etat.

    Mais ce n’est pas le sujet, ce jour. Ce qui importe aujourd’hui, ce sont les fortes paroles du président français qui recommande aux Turcs de revoir leur histoire et de reconnaître les erreurs du passé. Cela fait des années que les pays du monde libre leur demandent de le faire. Ce ne sera pas facile, vu la mentalité turque et la corde bien tendue du nationalisme de ses habitants. C’est pourtant un travail qu’il faut faire sur soi-même.

    Cette introspection mérite d’être accomplie jusqu’au bout et facilitera les relations futures entre ce grand pays et le reste du monde. Personne ne fera jamais l’impasse sur une telle tragédie vécue par le peuple arménien dont les enfants sont, depuis, disséminés à travers le monde. Il suffirait qu’une commission d’historiens impartiaux se réunisse et rende ses travaux. Le gouvernement pourrait alors expliquer que ce fut une erreur historique regrettable mais qui appartient désormais au passé.

    Ainsi la Turquie sera-t-elle enfin débarrassée de ce boulet qui -avec le problème kurde- entrave le moindre de ses mouvements.

    Et alors un certain premier ministre ne sillonnera plus l’univers en donnant des leçons de bonne conduite au reste du monde. Et ce n’est pas être contre ce grand pays que de le dire. La preuve, le président de la République française l’a fait.

  • L’Egypte post Moubarak et Israël

    L’Egypte post Moubarak et Israël

     

    Le focus vu ce matin sur France 24 : les inquiétudes exprimées par les habitants du sud d’Israël qui voient avec une appréhension les changements opérés en Egypte par des bouleversements abusivement appelés printemps arabe. Il s’agit d’un kibboutz appelé du nom biblique de Kadesh Barnéa’ : un viticulteur du kibboutz peut parler sans porte voix au soldat égyptien, juché sur un mirador à moins de cent mètres de là…… Il met quelques verres à pied sur le muret et lève son verre à la santé du soldat, un certain Mahmoud avec lequel il entretient des relations de bon voisinage.

    L’interview se déroule normalement lorsque un véhicule blindé israélien survint, rempli de soldats armés jusqu’aux dents qui intiment l’ordre de décamper en raison du danger de la zone frontalière. Mais l’interview se poursuit un peu plus loin avec le responsable de la sécurité du kibboutz qui dit redouter à tout instant des infiltrations en raison du peu d’empressement des nouvelles autorités égyptiennes à contrôler hermétiquement la zone, comme c’était le cas du temps de Hosni Moubarak.

    Que faut il en penser ? D’abord, les nouveaux maîtres de l’Egypte, sont, comme leur prédécesseur, conscients qu’ils ne peuvent se passer des subsides des USA qui leur permettent de vivre. Ensuite, l’armée égyptienne, malgré ses effectifs pléthoriques, est incapable d’affronter l’Etat juif et irait à une catastrophe incommensurable si elle manifestait la moindre velléité belliqueuse.