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Vu de la place Victor-Hugo - Page 869

  • Les pmrimaires du PS : l’erreur d’appréciation de l’UMP



    Les pmrimaires du PS : l’erreur d’appréciation de l’UMP

    Plus on regarde les choses de près et plus on est convaincu que l’UMP a commis une erreur de jugement en se gaussant jusqu’au bout de la préparation des primaires par le PS. Tous ceux qui ont préténdu que le PS se donnait du mal pour rien sony obligés de reconnaître aujourd’hui l’évidence : le Ps a marqué des points et pris date alors que l’UMP, obéissant à l’injonction du chef de l’Etat, a baissé la garde et a commis une faute d’inattention qui pourrait lui coûter cher.
    ET pendant que les caciques de l’UMP se complaisaient dans dans une sorte de paresse intellectuelle, pour ne pas démentir l’analyse du chef de l’Etat, le navire socaliste, lui, prenait le large. Certes, rien n’est encore joué mais il se développe dans l’opinion, même de droite, l’idée que la majorité présidentielle n’a pas pris la mesure de l’enjeu et que le PS avait marqué des points, faisant émerger un nouveau leader, doté d’authentiques capacités de rassembleur.
    Or, de plus en plus d’électeurs se prennent à penser que l’actuel chef de l’Etat n’a peut-être plus cet allant qui mène vers la victoire et doutent de sa capacité à faire gagner son camp. Un ancien premier ministre a récemment fait part ouevrtement de son inquiétude, un ancien président du Sénat a carrément dit qu’un fossé se creusait entre le président et les élus… D’autres personnalités ont exprimé leur petite musique de manière plus feutrée en raison de leur impmlication directe au sein du gouvernement : nul besoin de les désigner plus clairement car  le premier a dit (avec justesse) que les primaires n’avaient pas que des inconvénients tandis que le second, très brillant sujet au demeurant, n’a pas écarté qu’il puisse lui aussi avoir un destin national…
    Le camp de la méjorité se lézarde et un nombre non négligeable mais pas encore alarmant de députés et d’autres élus commencent à se demander s’ils misent sur le bon cheval et si le chef de l’Etat ne gagnerait pas à changer radicalemenbt de style à défaut de changer de politique .
    Avant chaque élection cruciale, une certaine nervosité gagne les deux camps en lice, mais cette fois ci les choses ne se présentent pas sous un jour très favorable. Interrogés sur ce désamour qui affecte partiellement le chef de l’Etat, les Français mettent en cause le style, une certaine omniprésence audiovisuelle (qui s’est réduite depuis) et une excessive limitation de la respiration du Premier Ministre. La grande loyauté de ce dernier l’empêche de se présenter comme un recours mais si les sondages de ce début d’année continuent d’être si peu encourageants, cela pourrait donner des idées à certains.
    S’il veut conduire son camp vers la victoire, le chef de l’Etat doit, révérence gardée, changer de style et écouter les conseils que lui prodiguent ceux qui cherchent son bien et celui de la France. Des erreurs lourdes de conséquence ont été commises, notamment au sujet des primaires. Si on ne fait rien, on risque de se retrouver dans la situation de VGE en 1981.
    Attention ! François Hollande est très actif et ses amis ratissent large en cherchant à attirer même ceux qui ont toujours milité pour l’autre camp…

  • François Hollande, l’homme du rassemblement

    François Hollande, l’homme du rassemblement

     

    Quand on a suivi jusqu’au bout l’émission de Jean-Jacques Bourdin de ce matin, avec comme invité, François Hollande, on repart avec l’impression que ce candidat a su transcender les clivages et les limites du parti socialiste et qu’il aspire sincèrement à diriger tout un pays, sans exclusive ni préjugés. Si j’ai bien compris, tout en appliquant le projet du parti dont il est issu, il saura le faire évoluer en faisant droit aux aspirations générales du peuple de France et non plus, seulement à celles du peuple de gauche. On est loin de la phrase malheureuse, je n’aime pas les riches ! Tant d’eau a coulé sous les ponts et l’homme a appris que tout ‘est pas blanc d’un côté, ni noir de l’autre. C’est ce que chacun perçoit, contrairement à sa concurrente qui donne d’elle une image plus restrictive, voire plus agressive. Un peu la dame des trente-cinq heures.

    François Hollande, un homme qui rassemble : certains signes ne trompent pas. Les ralliements, au sens noble du terme, de Manuel Valls, l’apport touchant et émouvant des voix de Ségolène Royal qui a su se dépasser et envisager sereinement l’avenir, et surtout le refus digne, opposé par le candidat aux prétentions de M. Montebourg qui a cru pouvoir peser… tous ces signes ne trompent pas. Et par dessus tout, cette seigneurie de soi-même qui conduit François Hollande à garder son calme, à tenir en place, sans s’emporter. Le philosophe allemand Hegel appelait cela la patience du concept… Et vous verrez, dimanche soir, l’avocat de Bourgogne cherchera par tous les moyens à se rapprocher de l’heureux élu afin de négocier un éventuel maroquin. Il agira envers lui comme il le fit jadis pour Ségolène l’invitant à la fête de la rose afin de se faire bien voir…

    Mais quand on considère l’avalanche des petites phrases de Martine Aubry on doute raisonnablement de sa volonté de réunir toute la gauche ou simplement le parti socialiste autour du nouvel élu, surtout si ce n’est pas elle qui l’emporte. Or, à moins que tout ne trompe, comme on dit en allemand, c’est François Hollande qui semble avoir toutes ses chances. C’est bien lui qui va l’emporter dimanche. Il n’existe, face à lui, ni réserve de voix ni d’arguments, de nature à faire pencher la balance dans une autre direction.

    Ce qui m’ frappé dans l’approche de François Hollande que je percevais autrement, précédemment,, c’est son aptitude à la nouveauté. Premier secrétaire du PS, l’homme était radicalement différent, plus occupé à se maintenir, à gérer des cas individuels, des ambitions personnelles contradictoires, qu’à élaborer une vision, un projet pour l’avenir. Aujourd’hui, depuis qu’il a quitté la direction du PS, c’est chose faite : et il va gagner.

    Gagnera-t-il face à Nicolas Sarkozy ? C’est une autre affaire. Mais il est évident q’il a le vent en poupe, même chez les électeurs du centre, y compris chez quelques partisans, les plus socialisants, de l’UMP. Nicolas Sarkozy devra changer de style. On sent des frémissements inquiétants dans son camp… Au fond, le meilleur mode de gouvernement, c’est le pluralisme. Tout le problème est alors d’éviter la paralysie. C’est peut-être le pari que François Hollande a gagné. Pour le reste, il convient d’attendre et de maintenir le cap.

  • La crise entre l’Iran et les Etats Unis d’Amérique

    V

     

    La crise entre l’Iran et les Etats Unis d’Amérique

     

    Il semble que ce soit très sérieux. Depuis hier les autorités américaines parlent d’un complot ourdi par l’Iran des Mollahs et qui visait à assassiner l’ambassadeur saoudien à Washington. Si ces informations s’avéraient, ce serait très grave et les USA ont déjà annoncé leur volonté de réclamer des comptes au régime iranien.

    Qu’en est-il au juste ? Il est de notoriété publique que l’Iran tente, par tous les moyens, d’affirmer son influence dans une zone stratégique où l’Arabie Saoudite, alliée inconditionnelle des USA, a son mot à dire. Et l’on sait que le régime, fortement contesté à l’intérieur et ne comptant plus sur la Syrie à l’extérieur, se sent menacé : pour faire face, il est prêt à toutes sortes d’actions illégales en vue de se prévaloir d’un certain recul de ses adversaires.

    Mais tout ceci n’est pas nouveau : depuis des lustres, nous savons que l’Iran voit d’un très mauvais œil les Occidentaux reprendre pied dans une région qu’elle souhaite placer dans son orbite et en faire une sorte d’arrière-cour qu’elle contrôlerait en y installant des gouvernements à sa dévotion. L’Arabie Saoudite est la seule à pouvoir s’opposer à cela, avec l’Egypte, toujours traversée par un traumatisme post-révolutionnaire.

    Ce qui est nouveau, c’est la volonté américaine de réagir fermement et je le crains, de frapper l’Iran. Nous n’en sommes pas encore là, personnellement je ne le souhaite pas, mais l’Iran passe les bornes et il n’est même pas exclu que cette tentative d’assassinat soit le fait d’électrons libres au sein d’un régime, tiraillé entre deux impératifs contradictoires : donner l’impression en interne, pour la consommation intérieure, qu’il n’a rien perdu de sa posture révolutionnaire islamique, et faire très attention dans sa politique internationale car il se sent menacé… Chacun se souvient de la mise hors service de milliers d’ordinateurs de centrales nucléaires d’Iran, et de la mystérieuse destruction d’une base de missiles balistiques, pourtant nichée dans des montagnes réputées inaccessibles. ET cette mesure a accru de manière considérable la vulnérabilité de ce pays, désormais dépourvu de tout instrument de riposte digne de ce nom. Et nous ne parlons même pas des sanctions économiques qui étranglent chaque jour un peu plus l’économie du pays.

    Il est peu probable que le citoyen moyen iranien accepte de continuer à vivre avec de telles épées de Damoclès au-dessus de sa tête. Car cette fois-ci, l’épée risque de frapper…