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Vu de la place Victor-Hugo - Page 869

  • Mais où va la Tunisie ?

    Mais où va la Tunisie ?

    Il est intéressant de noter que le parti islamiste, interdit sous l’ex président Ben Ali, refait surface à la faveur d’élections libres et atteint même une position prédominante. Il y eut, certes, des irrégularités dans l’expression des suffrages, mais elles n’ont pas inversé les résultats, ce qui signifie que c’est bien là l’expression populaire des votants.

    La question qui se pose désormais est celle du programme : une fois la victoire acuise, pour l’instant, quelle marche imprimer au nouveau processus démocratique ? En d’autres termes, le programme de refus de Ben Ali et de l’Occident qu’il représentait, peut il se traduire dans les faits et ouvrir la voie au pays vers la porspérité et l’exapansion économiques ?

    Ce n’est pas l’impression que j’en ai retirée hier soir en suivant en direct sur la chaîne Al-Arabiya une interviex d’un adjoint de Rachid Elghannouchi qui a tenu un discours assez confus sur les intentions de son parti. En revanche, ce qui apparaissait de manière quasi obsessionnelle, et de manière fort surprenante tant le sujet n’avait pas de rapport direct avec les questions, c’était la haine d’Israël, qualifié d’Etat guerrier, terroriste et occupant des terres d’autrui.

    les questions du journaliste étaient excellentes mais l’invité ne cessait pas de revenir sur cette obsession. On commence donc à se poser des questions sérieuses sur l’avenir de ce petit pays, dépourvu de richesses sérieuses et dont le seul débouché sur le monde sont l’huile d’olive et le tourisme. Or, ce dernier secteur est en plein marasme et il faudra tant d’huile d’olive pour remplir les caisses de l’Etat…

    Imaginez le nombre de juifs anciennement tunisiens qui aiment leur pays de naissance et qui y retournent chaque fois qu’ils le peuvent. Imaginez les USA et l’Union Européenne devant un tel programme ?

    Est ce la bonne voie ? Est-ce là le bon chemin ?

    Mais les habitants de l’ancienne Carthage ont encore le temps de se raviser et de confier leur avenir en de bonnes mains.

  • L’anniversaire de l’assassinat du premier ministre Itzhak Rabin

    L’anniversaire de l’assassinat du premier ministre Itzhak Rabin

    Il y eut en effet, à la télévision et à la radio, mais aussi à la Kenését tant de commémorations pour honorer la mémoire d’un homme qui fut un grand héros d’Israël, un grand général, vainqueur de la guerre des six jours, Premier Ministre de son pays à des moments critiques de son histoire.

    Et pourtant, quinze ou seize ans après, les camps sont divisés, les uns jugent cet assassinat abject, d’autres ont eu le front de dire à la télévision qu’ils s’en réjouissent, même tant d’années après les faits.

    Mais c’est innommable : se réjouir du meurtre d’un Premier Ministre juif, dans un Etat juif, pas un meurtrier juif ! C’est inimaginable. Et pourtant j’ai bien entendu directement en hébreu de telles choses. Ce qui frappe, en revanche, c’est l’interrogation portant sur l’absence de mesures préventives, l’assassin ayant dit à maintes reprises, devant des amis et aussi sa petite amie (toujours célibataire et vivant chez ses parents) ses intentions d’en finir avec le Premier Ministre. Il y a aussi la part de responsabilité de l’homme qui prépara les affiches campant Rabbin avec un keffieh à la Arafat ou, pire encore, sanglé dans un uniforme d’officier SS… C’était trop. ET si l’ »on y ajoute certaines jurisprudences rabbiniques sur le persécuteur (rodef) que l’on a le droit d’écarter car il menace la survie de la communauté, la suite était inéluctable : il ne fallait plus se demander si on allait le tuer, mais quand on allait le faire. Et ceci est abject.

    Pour ma part, je me pose d’autres questions : la haute hiérarchie militaire (que je n’accuse nullement) a tout de même laissé passer quelques négligences. Je note aussi quelques ressemblances avec des Premiers Ministres qui ont chuté ou vont chuter à cause de pourparlers de paix ou autres :

    Ehoud Olmert s’est soudain retrouvé pris dans un maquis de procès de procès, curieusement juste au moment où il négociait en sous main avec la Syrie chez les Turcs et envisageait de leur rendre le plateau du Golan. Comme par hasard, il a été l’objet de tant de dossiers que seuls des officines spécialisées dans la collecte de renseignements pouvaient monter. Et ce n’est pas fini.

    Aujourd’hui, à l’ombre de la crise iranienne, ce sont deux anciens maitres espions qui sont soupçonnés d’avoir ébruité dans la presse des préparatifs de guerre contre l’Iran.. Je ne dis pas que c’est voulu mais ces coïncidences sont troublantes.

    En Israël, comme partout ailleurs, l’appareil sécuritaire a lui aussi ses préférences et sa politique et il ne laissera personne aller à leur encontre. Et il a peut-être raison…

  • Protéger le peuple syrien

    Protéger le peuple syrien

    Oui, protéger le peuple syrien qui est livré, pieds et poings liés, à l’arbitraire d ‘un système tyrannique et sanguinaire. Ce gouvernement arabe actuel aura beau signer toutes les conciliations imaginables, il ne cédera jamais sur son principal atout ; le pouvoir et les avantages qu’il procure.

    Lorsque que je trouvais à Jérusalem avant-hier, j’ai vu à la télévision un assassinat en direct : un homme vêtu d’un tea short blanc était débout face à des soldats et lors de la séquence suivante, il était à terre, gisant dans une mare de sang. La troisième séquence nous le montre, sans vie, évacué par ses amis. A ses côtés, d’autres cadavres jonchent le sol.

    Selon le secrétaire d’Etat adjoint, des pays rabes auraient proposé à Bachar el Assad l’asile politique pour le convaincre de cesser la répression sanglante de son propre peuple. On ne peut plus parler d’un complot ni d’une main de l’étranger. Nous avions déjà évoqué ici même la désintégration de l ‘armée syrienne qui ne pouvait pas continuer de massacrer ses concitoyens sans réagir. Désormais, les déserteurs forment l’ossature de la contestation. On sent ici une contagion de l’exemple yéménite où les soldats du général rebelle el-Ahmar ont rejoint les rebelles.

    On ne comprend vraiment pas les réserves de la Chine et de la Russie, même si ces deux pays ne sont des modèles de démocratie et d’intégrité. Ce sont les mêmes qui défendent l’Iran des Mollahs.

    Est-ce un pur hasard ?