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Vu de la place Victor-Hugo - Page 868

  • François Hollande, le PS et le centre

    François Hollande, le PS et le centre

    Il semble que les contours du système politique de François Hollande se dessinnent avec un peu plus de précision. Il a hier mentionné n fugitivement le centre, mais cela ne veut pas dire nécessairement qu'il veut nouer une alliance avec ce que l'ancien Premier Ministre Michel Debré nommait avec mépris, le marais...

    Cette nouvelle devrait mettre du beaume au cœur de Nicolas Sarkozy car tout l'appareil du PS ne marchera pas derrière le candidat en raison de sa détestation de l'idéologie centriste. En effet, François Hollande a raison de dire que le chemin qui reste à parcourir sera long. Il ne pourra pas appliquer le programme du PS stricto sensu et les rancœurs, notamment des éléphants du Ps, qui s'étaient rangés derrière la dame des trente-cinq heures, sera forte. Or, nul ne s'entend mieux qu'eux à jouer les poids morts...


    Et l'UMP dans tout cela? Elle va reprendre la main après des semaines de silence forcé. La presse a subi ce que Renan appelait la fonction absorbante du Ps: les journalistes n'avaient d'yeux et d'oreilles que pour kes primaires du PS, ces mêmes primaires que l'UMP, aiguillonnée par son chef, a fait mine de mépriser. Et le réveil est douloureux.

    En fait, il faudrait que les partis de droite et de gauche se rapprchent et disent la vérité aux Français. Et la vérité c'est que nous ne savons pas où nous allons, le politique n'a plus prise à cent pour cent sur le réel. Il nous faut rentrer en nous mêmes, prendre nos dimensions réelles et retrousser nos manches.

    Il faut une nouvelle France comme il faut une nouvelle Europe.

  • Ka dynamique Hollande

    Ainsi donc François Hollande a gagné et très largement. Etait ce une surpise? Non point et Martine Aubry ayrait dû se retirer, personne ne s'étant rallié à elle. Une dynamique Hollande est en marche, où s'arrêtra-t-elle? Nul ne le sait. Son auteur espère évidemment qu'elle le ménera jusqu'à l'Elysée. Mais qui sait ce qui va vraiment se passer. Mais une chose est claire: l'UMP a un problème et certains n'hésutent même plus à mettre un nom sur ce problème...

    La première question est de savoir si les blessures des primaires vont se cicatriser et si la vaincue du second tour va vraiment mettre tout le parti en ordre de marche pour son concurrent plus heureux. Ens omme, de devenir une simple exécutante. C'est très peu paobable. C'est pourquoi il ne faut pas exclure une démission ou un retrait momentané jusqu'à l'élection présidentielle.

    Comme je le notais dans le précédent papier, la droite est en recul, elle a raté une belle occasion de se manifester et de conquérir le terrain perdu. La faute majeure fut de minimiser les primaires, de penser que cela ne marcherait pas etc... En fait, on se demande ce que pense l'opinion de tout cela.`

    Et cette opinion est désespérément atone pour le président la République même si celui-ci dispose encore de nombreux moi spour reprendre le dessus et mobiliser ses troupes. Ne jouons pas aux porphètes, tant de choses peuvent se passer d'ici là.

    Mais une chose demeure incontestable: François Hollande a pris de l'avance et son programme est fin prêt. S'il réussit à neutraliser ceux qui, au sein du PS, le détestent et rêvent de lui mordre la poussière, il a des chances. Sinon, ce sera l'échec?

    Attendons et voyons la suite

  • FRANÇOIS FILLON ET FRANÇOIS HOLLANDE : ETUDE D’UN CONTRASTE ?

    FRANÇOIS FILLON ET FRANÇOIS HOLLANDE : ETUDE D’UN CONTRASTE ?

    L’UMP commence tout juste à se réveiller et à réaliser que François Hollande (et pas nécessairement le PS) a pris une bonne longueur d’avance. Mais le premier à avoir pris conscience de l’erreur d’appréciation de son camp n’est autre que l’autre François, le Premier Ministre. Et comme d’habitude, au lieu  de s’en réjouir, cette lucidité n’a pas manqué de susciter quelques aigreurs dans d’autres lieux du pouvoir …

    Il semble qu’un certain nombre de points communs rapprochent (je n’ose dire : unissent) les deux François : le calme, la lucidité, la modération médiatique, la force de caractère et la retenue face aux attaques… Evidemment, les programmes différent considérablement, même si l’adversaire de Martine Aubry place la réduction et la maîtrise de la dette en tête de ses priorités. Il ne lui a échappé que le seul service de cette dette (accumulée par tous les régimes) engloutit une bonne partie des revenus de l’Etat.

    Certes, pour complaire à son camp et à la base de son électorat socialiste, Fr. Hollande -qui sait que le corps enseignant (écoles primaires, lycées et collèges) constitue, de tout temps, une citadelle du PS- a parlé (un peu inconsidérément) d’une recrutement massif dans ce secteur en cas de victoire : 70.000 enseignants supplémentaires viendraient alors grossir les effectifs déjà pléthoriques de l’éducation nationale… En fait, il le redit de moins en moins souvent et a dû gauchir (et non gauchiser) son discours pour ne plus prêter le flanc aux critiques acerbes d’une adversaire qui le taxait de mollesse face à la droite.

    Mais à y regarder d’un peu plus près, bien des détails montrent que le candidat du PS ira bien au-delà des limites de ce programme et lui donnera très probablement une touche personnelle qui en modifiera les contours. Il a dit maintes fois qu’on ne pouvait pas tout faire tout de suite. En gros, il semble s’être converti au réalisme économique et avoir compris que la France n’est pas seule au monde et qu’elle dépend de plus en plus de la conjoncture économique mondiale. Il suffit de voir comment Fr Hollande quel accueil François Hollande a réservé aux exigences infantiles de M. Montebourg pour s’en convaincre.

    François Fillon, pour lequel je ne dissimule pas un certain parti pris en raison de sa force de caractère, de sa ténacité et de sa persévérance, pourrait très bien s’entendre avec l’autre François. Je ne suis pas en train de préconiser un gouvernement d’union nationale (nous n’en sommes pas là et Nicolas Sarkozy n’a pas dit son dernier mot, loin de là), mais dans l’absolu ces deux hommes politiques qui ont une stature d’hommes d’Etat ont le souci de la France et optent pour un exercice apaisé du pouvoir. M. Fillon a conduit la politique de la France depuis plus de quatre ans sans à- coups majeurs. Son cabinet est admirablement bien dirigé : pas de bévue, pas de scandale,  Matignon est bien tenu et les apparitions médiatiques bien contrôlées…

    Même en annonçant sa volonté d’être présent dans le paysage politique de la capitale, M. Fillon n’a pas provoqué de vagues ; toujours cette même force tranquille, cette approche apaisée des questions et cette volonté de résoudre les problèmes sans accrocs.  Face à Anne Hidalgo, le Premier Ministre ne devrait pas se heurter à des difficultés insurmontables. Et la capitale pourrait évoluer autrement.

    En somme, pas de contraste. les deux François ne sont pas si éloignés l’un de l’autre, au plan des vertus éthiques et dianoétiques (pour parler comme Aristote) mais au niveau économique, le dirigisme (modéré) de l’un tranche par rapport au libéralisme de l’autre… Mais je n’oublie pas que l’un des parrains politiques du Premier Ministre n’est autre que le regretté Philippe Séguin, apôtre du gaullisme social…