Oui, voilà un mot bien galvaudé, moqué même et pourtant si indispensable. Au début, quand nous étions enfants, dire de quelqu’un qu’il était gentil équivalait à un compliment sincère et bienvenu. Aujourd’hui, dire de quelqu’un qu’il est gentil revient à dire qu’il est naïf, bref que c’est un benêt, pour ne pas dire plus.
Comment en sommes nous arrivés là ? Tout simplement à cause des tensions sans cesse croissantes au sein de nos sociétés mues par l’individualisme et la volonté de réussir à tout prix, coûte que coûte, même si nous devons marcher sur les autres
Je pense à ceux qui ont dit que la gentillesse, c’est de la bienveillance or cette qualité est celle qui est censée avoir guidé le Créateur lors de la genèse de l’univers. Un monde sans bienveillance, sans héséd, sans gratia, ne saurait subsister.
Le philosophe français Emmanuel Lévinas expliquait que mon moi ce sont les autres. Quel altruisme, presque inimaginable aujourd’hui où tout un chacun cherche à préserver son pré carré, au détriment des autres. Mais il y a plus encore : Lévinas a parlé des traits du visage de l’Autre, de notre frère humain, dont le regard doit nous ralentir dans notre joyeuse prise de possession du monde.
Que de regards tristes et impuissants, que de mines déçues et empreintes de regrets et de frustrations chez notre prochain lorsque nos succès l’écrasent ou les siens nous mettent mal à l’aise.
La gentillesse est censée nous aider à surmonter cet individualisme forcené qui voit dans l’Autre un obstacle, un frein, une pierre d’achoppement… Mais hélas, comment faire pour y parvenir. Voyez simplement le monde politique où les candidats feraient tout pour se faire élire ou réélire.
Pourtant, il y a des victoires qui déshonorent ceux qui les remportent et des défaites qui grandissent moralement ceux qui les subissent.
Vu de la place Victor-Hugo - Page 868
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La journée de la gentillesse
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Israël et l’Iran
Israël et l’Iran
Je me trouvais en Israël avant et après la publication du rapport de l’Agence pour l’Energie Atomique de Vienne. La presse et le monde politique se sont certes enflammés mais sans surprise, car cela fait des années que les Israéliens savent très précisément ce que concocte la République islamique et surtout ils sont très au fait de leurs ambitions régionales.
Tout le monde sait et l’Iran en tout premier lieu que personne ne peut détruire un Etat et surtout pas l’Etat d’Israël, surpuissant et surarmé, peuplé une imposante partie de l’élite technologique mondiale, allié inconditionnel des USA dans la région. Par ailleurs, au plan technique, le moindre préparatif, la moindre tentative de mise à feu de quelque missile balistique que ce soit contre l’Etat hébreu, entraînerait la destruction totale et immédiate de l’agresseur. Et cela, les Mollahs le savent, même s’ils donnent parfois l’impression d’être pris au piège de leurs propres déclarations bellicistes. Il faut calmer le jeu.
Le monde libre ne laissera jamais apparaître un Iran nucléarisé et cela les autorités iraniennes le savent, mais elles font tout pour négocier en position de force, une vaste zone d’influence qui inclurait le Proche et le Moyen Orient (Irak, Liban, Syrie, Palestine, Emirats, Arabie Saoudite etc…). Forts de cette influence, les Iraniens rentreraient dans le rang en raison de l’impatience de leur population qui commence à trouver les Mollahs fort encombrants.
Mais le problème est que de telles conditions sont inacceptables aussi bien pour Israël que pour les Etats arabes dits modérés. Ce qui renverse entièrement les donnés du problème et risque fort de mener l’ensemble à une confrontation.
Quelle forme prendra cette confrontation ? Là, les avis divergent. Certains optent pour des sanctions économiques encore plus fortes qui accomplissent déjà leur effet. D’autres sont tentés par des actions militaires. Il ne s’agira sûrement pas de frappes aériennes ni d’invasions terrestres. Mais il y a une foule d’options différentes : l’US Army est encore largement présente en Irak, pays ayant une longue frontière commune avec l’Iran… A partir de là, de nombreuses hypothèses sont plausibles sur lesquelles les états majors sont assez cursifs ces derniers jours…
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L’exemple grec, suivi par l’Italie ?
L’exemple grec, suivi par l’Italie ?
Jamais personne n’aurait pensé cela, à savoir que la Grèce aurait sciemment grugé le reste du monde et de l’Union Européenne en maquillant ses comptes, ses déficits et son endettement. L’UE serait elle une passoire, pourrait-ob y entrer sans montrer patte blanche, au risque de compromettre ensuite la bonne tenue de tout l’édifice ? C’est pourtant ce qui vient d’arriver avec la Grèce. N’oublions pas que l’Europe a récompensé cette filouterie en divisant par deux la dette privée de ce pays. M. Papaandréou a donc réussi sa mission puisque ses tergiversations ont fait économiser à son pays plus de cent milliards d’Euros. Absolument impensable.
Et voici qu’) présent, on met ce pays sous perfusion jusqu’en 2020, pesant en toute naïveté que de vicieux le cercle deviendra vertueux. Quelle impéritie. Les Grecs ne pourront jamais payer ni rembourser, ni même appliquer les mesures imposées par Bruxelles. Il faut simplement leur demander de partir, non point de l’Europe, mais de la zone Euro. C’est hélas la seule solution. Ce pays qui n’a même pas de fiscalité ni de cadastre n’aurait jamais dû être admis au sein de l’UE.
Il est temps de réparer cette erreur au lieu d’essayer de l’améliorer (Wiedergutmachung). Il est impossible que ce pays qui n’exporte rien (sinon de l’huile d’olive et du fromage de chèvre ou de brebis) puisse tenir dans la zone Euro.
Le jour viendra où le gouvernement allemand changera d’attitude, Madame Merkel ne sera plus là et les Allemands refuseront de payer : ce sera soit le retour à l’Euro-Mark soit l’exclusion de la Grèce.
Dommage pour Socrate, Platon et Aristote. Mais M. Papaandreou et ses amis l’auront cherché.