François Hollande, le PS et le centre
Il semble que les contours du système politique de François Hollande se dessinnent avec un peu plus de précision. Il a hier mentionné n fugitivement le centre, mais cela ne veut pas dire nécessairement qu'il veut nouer une alliance avec ce que l'ancien Premier Ministre Michel Debré nommait avec mépris, le marais...
Cette nouvelle devrait mettre du beaume au cœur de Nicolas Sarkozy car tout l'appareil du PS ne marchera pas derrière le candidat en raison de sa détestation de l'idéologie centriste. En effet, François Hollande a raison de dire que le chemin qui reste à parcourir sera long. Il ne pourra pas appliquer le programme du PS stricto sensu et les rancœurs, notamment des éléphants du Ps, qui s'étaient rangés derrière la dame des trente-cinq heures, sera forte. Or, nul ne s'entend mieux qu'eux à jouer les poids morts...
Et l'UMP dans tout cela? Elle va reprendre la main après des semaines de silence forcé. La presse a subi ce que Renan appelait la fonction absorbante du Ps: les journalistes n'avaient d'yeux et d'oreilles que pour kes primaires du PS, ces mêmes primaires que l'UMP, aiguillonnée par son chef, a fait mine de mépriser. Et le réveil est douloureux.
En fait, il faudrait que les partis de droite et de gauche se rapprchent et disent la vérité aux Français. Et la vérité c'est que nous ne savons pas où nous allons, le politique n'a plus prise à cent pour cent sur le réel. Il nous faut rentrer en nous mêmes, prendre nos dimensions réelles et retrousser nos manches.
Il faut une nouvelle France comme il faut une nouvelle Europe.