En Syrie, la répression sanglante continue
Selon des informations émanant de représentants de la ligue des droits de l’homme, les forces de sécurité auraient tué hier près de 20 personnes qui manifestaient à Homs pour plus de liberté et de droits. Mais aussi pour la chute du régime. Lequel réagit en réprimant violemment de telles aspirations, somme toute légitimes.
Le ministre français des affaires étrangères Alain juppé est à Moscou où il tente, vainement à ce jour, de faire changer d’avis les Russes sur la situation en Syrie. Le gouvernement russe a avec Damas des liens, avouables et inavouables, qui ne datent pas d’hier. Commerces d’armes, de matières premières, accords de défense, etc, tout un héritage du temps de l’ancien régime soviétique.
Mais le plus frappant reste l’attitude de l’ONU et le silence presque complice des démocraties : pendant les premières semaines de la répression, la France était presque seule à dénoncer ces exactions inacceptables alors qu’elle avait tenté, il y a peu, de réintégrer le régime syrien dans le concert es nations civilisées.
Aujourd’hui, plus aucun doute n’est permis puisque même le secrétaire général de la Ligue arabe s’est vu refuser l’accès au territoire syrien : sa visite a été reportée sine die, ce qui en dit long sur les intentions profondes des Syriens.
Ce régime ne partira pas comme cela, sans autre forme de procès. La seule chose qui puisse l’ébranler est une désertion en masse de ses troupes et l’émergence de forces armées dissidentes, capables de faire face à la répression des forces de sécurité, majoritairement alaouites.
Mais dans ce cas ce serait la guerre civile (harb ahliya). Encore une effusion de sang dans une région qui en a déjà beaucoup.