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Vu de la place Victor-Hugo - Page 897

  • Les Arabes en Israël

    Les Arabes en Israël, suite.

     

    Quel hasard, hier soir en allant dîner à Tel Aviv chez Barbounia, petit restaurant de poissons très populaire dans cette ville, j'ai écouté la radio. Le journaliste évoquait le président arabe d'une commission parlementaire israélienne qui déplorait le peu d'Arabes israéliens dans les services publics. Et il citait nomément la société du téléphone, Bézek. PLusieurs membres de cette commission sont arabes; l'une des femmes parlementaires qui en font partie a dit que Bézék devait infléchir sa politique de recrutement dans ce sens, faute de quoi on le lui imposerait par la voie législative.

    Je vais vous dire ce que je pense de tout cela. Dans la loi juive, il est strictement interdit de restreindre ou de limiter les ressources d'un être humain ou de l'empêcher de profiter du fruit de son travail. Il y a même un verset des Psaumes qui va dans ce sens ( al timna tov mi béalaw). Mais il y a aussi la recommandation de se protéger et de sauver sa vie. Or, comme je l'écrivaia hier, ces deux principes ne sont pas toujours en accord absolu dans l'esprit de certains. Lors du dîner quelqu'un a énoncé la liste des actes terroristes commis par certains Arabes israéliens... D'autres convives ont dit qu'ils n'étaient pas tous ains. Heureusement- Mais la conclusion générale fut qu'il fallait être sur ses gardes. Dans l'attente de lendemains meilleurs...

  • De la question arabe en Israël

     

    De la question arabe en Israël

    Chaque année, chaque été, je tente de voir si les populations juive et arabe communiquent entre elles. Je ne dis pas se mêler l’une à l’autre, car ce serait irréaliste et trop d’obstacles en obstruent encore la voie. Je vise simplement ce que les diplomates ou les professeurs nomment des relations courtoises. Ce qui veut dire, en clair, que l’on se déteste cordialement mais que l’on fait semblant qu’il n’en est rien… C’est ainsi que certaines universités parisiennes ont instauré un règlement qui nous contraint à nous adresser les uns aux autres avec la formule bien convenue : Mon cher collègue .. alors qu’il n’en est rien.

    Ce qui m’a frappé hier soir sur le bord de mer à Natanya, c’est le confinement (volontaire ?) de quelques familles arabes israéliennes dans des fast food et leur déplacement en groupes, jamais seuls, toujours en famille : les femmes tchadorisées, les hommes marchant devant et les enfants derrière. Ce qui a aussi retenu mon attention, c’est le regard des gens, même des touristes francophones dont la plupart sont des séfarades et connaissent donc bien ls Arabes car ils naquirent dans leurs pays en Afrique du nord. Le regard n’est pas franchement hostile (même si parfois, c’est bien le cas), il est surtout interrogateur. Il signifie : mais que veulent ils ? Que font ils ici ? Par exemple, je n’ai encore jamais des Arabes attablés dans des restaurants à côté de nous, même sur le bord de mer, j’ai pu voir des jeunes filles arabes, sérieusement encadrées par leurs grands frères ou leurs amoureux, déambulées le long du rivage. Mais déjeunant ou dînant comme tout le monde, jamais ! Même à Tel Avi, cela m’avait intrigué. Je n’ai vu d’Arabes israéliens sur des terrasses que dans le voisinage immédiate de Jaffa, yafo en hébreu, une cité magnifiquement rénovée, une ville où vous allez de découverte en découvertes et sur laquelle les artistes peintres ont jeté leur dévolu en raison de l’existence (pour combien de temps encore ?) de larges volumes, de lofts si prisés des créateurs.

    J’ai entendu des gens dire au restaurant que ces Arabes étaient originaires de la localité arabe voisine, Tulkarem. Pour les gens de Natanya, c’est une référence assez sinistre car c’est de là, dit-on, que sont venus il y a des années des commandos suicides qui se sont faits exploser parmi les dîneurs sur les terrasses des cafés. Je me souviens moi-même de la présence de gardes armés faisant les cent pas devant ces mêmes terrasses, il y a quelques années.

    Donc, pour revenir à la question, les populations se croisent sans se voir, se côtoient sans vraiment échanger. Est-ce étonnant ? Pas vraiment. Avant de prendre mes vacances, j’ai regardé au Saint-James les programmes d’al=Djazira, lundi soir dernier, si je ne m’abuse.. Et, hasard ou coup providentiel, j’ai vu un reportage de plus d’une heure sur les Arabes israéliens, chrétiens et musulmans. Tous, à une exception près, se sont plaints d’être confinés mais tous disaient aussi qu’ils se condiréaient comme des Palestiniens de l’intérieur et revendiquaient, nonobstant cela, fermement leur nationalité israélienne.. Leur contradicteur s’est insurgé là contre, arguant qu’aucun pays au monde ne pouvait réchauffer en son sein les Œufs du serpent (verbatim et pas de moi). On ne peut pas, disait-il, admettre chez soi des gens qui ne rêvent que d’une chose : assister à la chute des structures sionistes de l’Etat d’Israël.

    Mais les jeunes et virulentes jeunes Palestiniennes interviewées ont rétorque en se plaignant du faible taux d’élites arabes formées par Israël. Mais là je dois dire que c’est inexact : il suffit de se rendre dans les universités de Haïfa et de Beershéva pour se convaincre du contraire.

    Mais la vraie question qui se pose même si personne n’ose l’exprimer au grand jour est tout de même celle-ci : si un Etat palestinien venait à exister un jour, certains pensent que l’emplacement naturel de tous ceux qui se disent palestiniens de l’intérieur serrait dans les frontières de cet Etat. Et là nous aurions un imbroglio politico-juridique à côté duquel même la question des réfugiés serait un problème mineur.

    Alors où se trouve donc l’ébauche d’une solution ? J’ai toujours pensé que la question ne sera en voie d’être réglée que si l’on exhume nos racines communes : aucune langue n’est aussi proche de l’hébreu que l’arabe. Aucune généalogie ne rapproche les Juifs des musulmans que la généalogie abrahamique… Les Juifs ont fait avec leurs voisins arabes (même si cela ne fut pas toujours facile et le cas de Maimonide est emblématique à ce sujet) plus qu’avec toute autre nation, ils sont créé une langue, à la fois littéraire et philosophique, le judéo-arabe. Depuis Daoud ibn Merwan al Muqammis jusqu’à Joseph ibn Waqar en passant par Saadia Gaon et tant d’autres (sans même parler des philologues et des grammairiens karaïtes) les penseurs de cette aire culturelle et géographique ont écrit la philosophie juive en arabe mais avec des caractères hébraïques. Je pense à un philosophe iranien médiéval Mohammed ibn Zacharya al Tabrizi dont j’ai édité le commentaire des XXV propositions de Maimonide dans la seconde partie du Guide des égarés. Al-Tabrizi (fin du XIIIe siècle) a commenté en arabe ces XXV propositions et son texte fut traduit deux fois en hébreu.. C’est dire les affinités intellectuelles entre les hommes de culture.

    Mais voila, tous les gouvernements israéliens n’ont eu affaire qu’à des groupes terroristes ou des leaders qui ne rêvaient que d’une chose : les détruire et prendre leur place. Et ça, ce n’est pas de la culture, c’est de la haine. Or Goethe disait que la haine que la haine se situe au plus bas niveau de la culture (Der Hass liegt auf der untersten Stufe der Kultur).

     

  • Israël, manifestations contre la vie chère

    Manifestations contre la vie chère en Israël

     

    Hourra: j'ai retrouvé mon bon clavier car avec l'hébreu, c'était mission impossible.

    A la télévision israélienne, j'ai vu que si dans les pays voisins, c'est le printemps des Arabes et de leurs révolutions, les Israéliens, eux, protestent contre la vie chère. ET savez vous comment cela a commencé? Lorsque mon neveu me l'a expliqué samedi midi à table, j'ai eu de la peine à en croire mes oreilles.

    De prime abord, il y eut des auglentations indues du prix du framage blance, appelé ici Cottage et dont tout le monde raffole. Pas moi car je préfère nos bons yoghourts. Ce etit fromage blanc serait passé de 5 chékél à 9, voire un peu plus, ce qui provoqua la coloère des consommateurs. Un petit malin s'avisa de créer une page sur Face book demandant aux consommateurs de ne plus acheter du cottage. Les Israéliens ont aussitôt marché, condusiant les directeurs des grandes surfaces à ne plus enc ommander eux mêmes puisque le produit leur restait sur les bras. Ceci eut un effet inattendu car les producteursde lait manifestèrent à leur tour, idniquant qu'ils ne pourraient pas boire tout le lait que leurs vaches produisaient.

    Mais en israël, les gens sont pleins de ressource: les fabricants de friamge blanc se sont mis à importer du bon lait afin de prendre tous les manifestants à leur propre jeu. C'était compter sans l'astuce du gouvernement qui prit une mesure provisoire: interdiction temporaire d'importer du lait.. Il fallai y penser. Et en Israël on pense à tout puisqu'on a même inventé le bon D-

    Parallèlement à cette révolution du fromage blanc qui n'a encore fait acune victime (car on tire à boulets blancs et non à boulets rouges) une autre manifestation prit corps, bien plussérieuse, due, cette fois, à la crise du logement (metsoukat ha-diyyour): les gens se plaignent de ne plus pouvoir se loger tant la spéculation immobilière à fait des bonds inimaginables.

    cOMMENT VOULEZ VOUS FAIRE QUAND VOUS EST UN iSRA2LIEN PAY2 EN CH2KELS ET QU4ARRIVENT DES eUREOP2ENS OU DES aM2RICAINS QUI DIVISENT PAR '? VOIRE PAR ( LE PRIX D4UN APPARTEMENT, lES GENS NE POUVAIENT PLUS SUIVRE;; jE SUIS UN PEU GËN2 PAR CETTE SURENCH7RE CAR CE SONT DES JUIFS QUI EMPËCHENT D4AUTRES JUIFS DE SE LOGER convenablement dans le pays des Juifs.

    L'année dernière, j'ai tenté de nogocier à l'orinetale le prix d'appareils d'électro ménager, me plaignant du carctère onéreux. Mal m'en prit car je reçus une volée de bois vert, le jeune homme m'accusant, moi et mes pareils de faire monter les prix de l'immobilier au point que lui ne pouvait pas suivre. Il avait raison. Les faits sont là aujourd'hui. Les gens ont du mal à se loger.

    Mais cette crise pourrait aoir des répercussions internatioanles: les gens pourraient jeter leur dévolu sur des territoires au satut un peu contesté, vous voyez ce que je veux dire.

    ALors vive la révolution du fromage blanc? En tout cas je souhaite que le sang des pauvres citoyens syriens de couler à flots comme je l'ai entendu dire sur Kol Israël.