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Vu de la place Victor-Hugo - Page 922

  • Les politiciens, des êtres parfaits et irréprochables?

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    Est- ce que les hommes et les femmes politiques doivent être irréprochables et parfaits ?

     

    Au fond, dans le sillage de l’affaire Strauss-Kahn (dont je pense qu’il se terminera bien pour l’ancien Directeur Général du FMI), c’est la question que tout le monde se pose, qu’on la formule nettement ou de manière vague ?

    La France, mais aussi le reste du monde où gouvernent des régimes démocratique, sont taraudés par le doute et l’angoisse en raison de ce grand déballage qui ne fait que commencer. Les dommages collatéraux aussi. Et les déclarations de Luc Ferry, homme respectable et philosophe de valeur, sonnent comme un avertissement. Je ne les résumerai même pas car on n’est encore sûr de rien, mais tout de même de telles déclarations venant d’un telle personnalité ne peuvent être entièrement fantaisistes.

    Si l’on approfondit un peu le débat et que l’on se détourne des unes des journaux people, on en vient à la problématique suivante : le pouvoir, le fait de l’exercer à la suite d’une consultation électorale gagnée, génère-t-il la sensation (trompeuse) de la toute puissance et de l’impunité ? Et conduit-il alors les politiques (hommes ou femmes) à se croire intouchables ou au-dessus des lois ? Un de mes amis préfets m’a dit un jour, bien avant toutes ces affaires, que dans l’Hexagone, on n’avait pas quitté la monarchie ! Comprenez qu’il subsiste un fond de pouvoir personnel dont ceux qui l’exercent n’ont de compte à rendre à personne.

    Il est indéniable que dans certaines situations, certains hommes politiques (pas tout, et on commettrait une lourde erreur en procédant à des généralisations abusives) tirent parti de leur position de force pour contraindre des femmes à s’offrir à eux si elles veulent grimper dans leur carrière, faut de grimper dans l’estime générale. Se trouvent alors deux cas : les femmes qui souffrent vraiment et sont en détresse car elles réprouvent du plus profond d’elles-mêmes un tel comportement qui les rabaisse, et aussi, ne les oublions pas, celles qui précèdent l’appel, ont une stratégie préalablement établie et font tout pour séduire des hommes de pouvoir en monnayant leurs faveurs. C’est assez incroyable à nos yeux de philosophes idéalistes et naïfs, mais il ne faut pas écarter l’existence de ce cynisme aussi condamnable que le reste, et émanant de femmes qui se servent de leurs appâts féminins comme d’autres de leur position de pouvoir.

    Pour finir, évoquons quelques articles de féministes américaines qui saisissent cette triste opportunité pour condamner la France, ses hommes, ses femmes et l’ensemble de sa culture, rejetant dans une même condamnation le bébé et l’eau du bain.

    Quel manque de clairvoyance. Le jour où certaines femmes refuseront de se faire payer pour poser dans des spots publicitaires qui les réifient, je suis sûr que la source de tous nos maux sera tarie. Pour le plus grand bonheur de tous.

  • Syrie, l’impasse

    Syrie, l’impasse

     

    Vu hier en début de soirée sur la scène al-Arabiya. Le congrès des opposants syriens à Bachar el Assad qui se tenait dans la ville tuque de Antalya. Un journaliste demande à un représentant des Frères Musulmans ce qu’il pense du projet d’amnistie générale offerte par el-Assad à tous les opposants. L’opposant répond que ce ne sont les Frères qui requièrent une amnistie, mais el-Assad qui tue des femmes, des vieillards et des enfats. Et quand le même journaliste demande à cet homme ce qu’il attend, il répond : nous attendons ce que demande le peuple, c’est-à-dire la chute du régime (soqqout al-niddam)… Voilà au moins qui est clair et net.

    Les défauts graves et les dysfonctionnements de plus en plus aigus du régime syrien ne remontent pas à hier ni à avant hier. C’est presque de famille : il suffit de se souvenir des massacres commis par le père et l’oncle de l’actuel président au milieu des années 89… Mais à l’époque, nulle trace visible sur les téléphones portables du monde entier ni sur les réseaux sociaux qui portent en quelques secondes les nouvelles d’un bout à l’autre de notre monde. Or, la répression d’Assad a déjà la vie à plus de 1100 personnes. Plus de 15000 ont été arrêtées. Par ailleurs, le G8 de Deauville s’est livré à un troc assez inimaginable : pour prix de son ralliement à la croisade anti-libyenne, la Russie a évité une condamnation de son allié syrien… C’est moralement condamnable mais c’est ainsi… Espérons qu’avec le temps, les Russes évolueront aussi sur ce point.

    Mais le problème demeure : l’actuelle direction syrienne n’a pas d’autre alternative à la répression, laquelle ne donne rien, sinon de nouvelles victimes. Et on voit que la pays ressemble à un bateau ivre, sans capitaine tenant fermement la barre. Il semble même que les jours d’Assad soient comptés tant la direction de l’armée n’a vraiment pas perdu la main !

    Pendant des années, les gouvernements les plus respectables ont stigmatisé l’intransigeance, réelle ou supposée, des dirigeants israéliens les mettant en demeure de négocier avec la Syrie dont chacun connaissait déjà la nature mafieuse et terroriste du régime. Aujourd’hui, cette vérité éclate au grand jour : même les Libanais qui se réjouissent de ce retour de situation, un véritable revers de fortune touchant le régime de Damas qui, rappelons le, opprimé son petit voisin libanais trois décennies durant…

    Une dernière illustration : le Pr Obama a eu besoin d’au moins trois bonnes années de tâtonnement pour comprendre, lui et ses équipes démocrates que l’on ne pouvait changer les choses par le verbe pacifique et la négociation dans cette région du monde. Qui parle encore aujourd’hui du soft leadership, d’une direction douce et pacifique pour changer l’ordre mondial et rendre aux différents peuples leur souveraineté ? Plus personne !

    Finalement, lorsque les Républicains, qu’on les aime ou les déteste, reviendront au pouvoir, les USA retrouveront leur lustre d’antan.

    Quand on est puissant, on a des responsabilités. Et on se fait respecter.

  • LA CRISE DE LA JEUNESSE MONDIALE : DÉSESPOIR OU LASSITUDE PASSAGÈRE ?

    LA CRISE DE LA JEUNESSE MONDIALE : DÉSESPOIR OU LASSITUDE PASSAGÈRE ?
    Il y a de nombreuses années, Valéry Giscard d’Estaing, alors chef de l’Etat, avait dit une phrase lors de la présentation des vœux, qui ressemblait à peu de choses près à ceci : le monde a peur car il ne sait pas où il va… Quel aveu ! Aujourd’hui, c’est bien pire et cela fait bien des années qu’une telle situation perdure. Et le malaise de la jeunesse, partout dans le monde, est là, et bien là, pour en témoigner !
    Qui aurait pu prédire que ces rassemblements des jeunes Arabes, en Egypte, en Tunisie, en Syrie et au Yémen, s’étendraient jusqu’à nous et que des jeunes désœuvrés, malgré eux, se réuniraient à Madrid, Barcelone, Athènes et Paris ? Qui aurait pu pronostiquer un tel changement ?
    Ce qui frappe le plus dans cette situation, c’est l’évanouissement de l’espoir chez des êtres jeunes pour lesquels la vie est devenue horriblement difficile. De plus en plus de jeunes diplômés sont contraints de rester chez leurs parents après 30 ans car ils n’ont pas les moyens d’aller ailleurs, de fonder une famille et d’affronter victorieusement la vie ! Quand on voit comment les jeunes cherchent désespérément un stage (non rémunéré, hélas, et quand il l’est c’est à un salaire honteusement bas) afin de valider leur diplôme de fin d’études, quand on voit comment des ingénieurs, notamment agronomes, ne trouvent pas de travail et aussi des architectes contraints de se recycler en rénovateurs d’appartements, que devons nous penser ? C’est bien pire qu’une crise, c’est un effondrement !
    On oublie parfois que les jeunes d’aujourd’hui sont les adultes de demain ; les laisser entrer dans la vic active l’injure aux lèvres et le cœur plein de ressentiments, c’est ouvrir la voie au fascisme et à l’extrémisme !
    Le meilleur capital d’un pays, quel qu’il soit, c’est sa jeunesse. L’Occident a pratiquement tout perdu, sa foi en l’avenir, sa confiance en soi, sa croyance en Dieu etc… S’il venait à perdre même sa jeunesse, c’est la fin de tout.