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Vu de la place Victor-Hugo - Page 925

  • Israël, lumière du Proche Orient ?

    Israël, lumière du Proche Orient ?

    Certains blogueurs amis m’ont fait remarquer que suivant le journal Le Monde j’avais minoré les standing ovations de Benjamin Netanyahou, le grand premier Ministre de l’Etat d’Israël. B . N a eu droit à 26 ovations debout alors qu’Obama n’en eut que 25. C’est dire !

    D’autres m’ont reproché d’avoir faire la part belle à Israël ; mais je ne ache pas que le premier Ministre de cet Etat, attaqué de toutes parts, massacre son peuple ou ses citoyens arabes, ce que font Khadafi, Assad et Saleh au Yémen.

    Il faut garder les yeux ouverts : ce n’est pas Israël le problème, ce sont le fanatisme et la dictature Lesquels sont toujours du même côté ; il faut expliquer ce qu’est la Realpolitik, c’est-)-dire le principe de réalité : personne ne peut liquider Israël alors que ce pays peut, le cas échéant, constituer un danger pour ses prédateurs éventuels.

    Israël peut être un modèle pour les Etats voisins qui gagneraient à l’imiter pour sortir de l’ornière. C’est évidemment difficile à reconnaître, mais la valeur des grands hommes et des grandes nations se mesure à leur capacité à se dépasser. Et à comprendre.

    Il n’est peut-être pas trop tard si certains veulent combler l’énorme retard qu’ils ont accumulés par rapport aux autres nations du monde…

  • Le beau discours de Benhamin Netanyahou devant le congrès des USA

    Le beau discours de Benhamin Netanyahou devant le congrès des USA

     

    Quel beau discours, probablement le plus beau de sa carrière ! Et quelles ovations ! les représentants du pays le plus puissant au monde se sont levés une bonne demi douzaine de fois pour ovationner un premier ministre ému et émouvant, à la tête d’un tout petit pays entouré d’ennemis implacables qui se sont juré sa perte depuis sa venue au monde.

    Démocrates et Républicains ont fait une haie d’honneur à Benjamin Netanyahou et j’avoue que je n’imaginais pas une telle affection entre les USA et l’Etat d’Israël.

    Le plus étrange dans cette affaire, c’est que je me trouvais au club de sport en train de suivre les émissions d’Al-Arabiya lorsque je vis apparaître le premier ministre d’Israël sur l’écran. Le discours était traduit en direct par le journaliste : traduction fidèle, objective…

    Le contenu était ferme et juste : recherche de la paix avec tous les voisins d’Israël, volonté d’établir des relations de bon voisinage avec eux, disposition à trouver des compromis, maintien de Jérusalem comme capitale indivisible d’Israël, une cité du roi David où les enfants d’Israël construisent et vivent depuis de trois mille ans (le roi David : 1040-970). Pas de négociation avec le Hamas qui est la version palestinienne d’al-Quaida, préservation du caractère juif de l’Etat hébreu et compensations probables pour ceux qui quittèrent leurs foyers en 1948.

    Mais le plus important est à venir. On le voit, les idées d’Obama sur le retour aux frontières de 1967 ont eu une très courte durée de vie. Pas plus de 72 heures, le principal intéressé les ayant lui-même retirées devant l’AIPAC.

    Si les Palestiniens avaient une once de lucidité politique, ils comprendraient que l’heure de la négociation a sonné. L’environnement arabe autour d’eux et même au-delà est préoccupant : la Syrie est traversée par une instabilité incroyable, elle va être convoquée devant le Conseil de sécurité de l’ONU en raison des soupçons de programme nucléaire secret, l’Egypte, menacée de faillite économique, va traduire son ancien président en justice (il risque la peine capitale), la Tunisie est menacée par la faillite et un nouveau soulèvement, la Libye de Khadafi va recevoir l’estocade, la France et la Grande Bretagne voulant en finir avec le régime der Tripoli avant le Ramadan du mois de juillet, le Yémen qui se débat dans une crise qui n’en finit pas, et dernier mais non moindre, l’Iran est de plus en plus isolé sur la scène internationale. Et je ne parle pas du Soudan dont le président est mis en examen par le TPI…

    En conclusion, les deux alliés du Hamas, la Syrie et l’Iran sont sur la sellette… Aucune main secourable ne peut plus aider les extrémistes.

    Alors, espérons que le bon sens l’emportera. Mais ce n’est pas sûr car hier, sur la même chaîne, bien avant la retransmission du très beau discours de Nentanyahou, j’ai suivi la longue interview d’un palestinien qui refusait nettement le droit d’Israël à l’existence et disait même qu’aucun Arabe n pouvait l’accepter. Il a même dit que celui qui franchirait le pas ne serait plus un… Arabe ! Edifiant, non ?

  • La Turquie, la révolution syrienne et les Kurdes…

    La Turquie, la révolution syrienne et les Kurdes…

     

    Sous peu, M. Erdogan qui donne volontiers des conseils aux autres et se veut un maître de vertu, va avoir quelques sujets de préoccupations à ses frontières, lui qui accusait Israël de maltraiter même des bébés, voit son ami syrien ne pas hésiter à ouvrir le feu, même sur des enfants en bas âge. C’est ce qu’on pouvait comprendre à demi mot du focus de France 24 ce matin, s’agissant des troubles à la frontière entre les deux pays.

    Ce qui explique ce regain d’intérêt pour la Turquie, qui, rejetée d’Europe, veut jouer un rôle de puissance régionale dans le monde arabe et qui, pour ce faire, n’hésite pas à se rapprocher à la fois de la Syrie et de l’Iran (pays honni par les Etats du Golfe, largement pro-occidentaux), c’est l’aggravation de la situation aux frontières avec Damas et l’afflux de réfugiés. Certes, cet afflux est moins considérable qu’au liban, mais il n’en demeure pas moins réoccupant. La Turquie va enfin comprendre que le conflit entre juifs et arabes dans cette région ne correspond à rien de conuu ni de conventionnel. Elle va être happée et découvrira alors que ce conflit a des racines religieuses et psychanalytiques redoutables. Nulle part ailleurs on ne se dispute depuis si longtemps pour quelques arpents de terre sablonneuse. Nulle part ailleurs, dans le monde, on ne s’entretue pour si peu de choses… Si, au moins, le sous-sol d’Israël recelait un peu de pétrole ou de gaz naturel… Rien, absolument rien ! Et pourtant…

    M. Erdogan devrait mieux choisir ses amis, lui qui donne ce titre si souvent et si légèrement à Bachar el-Assad lequel ne suit pas les conseils de modération qui lui sont prodigués. Mais ce n’est pas tout.

    Si l’on dit qu’un malheur n’arrive jamais seul, dans cette région du monde, c’est bien pire ; les Kurdes, disséminés entre tous ces pays, principalement la Syrie et la Turquie, commencent à se réveiller et tenteront de profiter de cette instabilité rêvée pour faire valoir leurs droits. Et c’est l’embrasement qui menace.

    Ce n’est pas assurément ce scénario-catastrophe que nous souhaitons, mais cela va prouver à certains que les choses ne sont jamais simples au Proche Orient.

    Reconnaissons aussi, cependant, que les islamistes au pouvoir à Ankara ont fait des progrès de démocratisation intérieure. On est un peu plus protégé en Turquie, les pratiques les plus condamnables sont rejetées, voire totalement interdites, mais il y a encore tant à faire.

    Pour finir sur une note optimiste : M. Erdogan va sûrement comprendre en regardant un peu la télévision et en lisant les rapports de ses services la complexité de la situation entre Israël et ses voisins arabes. Il va alors reprendre les pourparlers entre l’Etat hébreu et la Syrie, si celle-ci réussit enfin à calmer son peuple.

    Mais le premier ministre va surtout comprendre que dans certains occasions la parole est d’argent alors que le silence est d’or.