DSK, un pestiféré ?
Le traitement de DSK par la presse mais aussi par la justice américaine (dont on se demande si elle est vraiment juste) conduit à se poser quelques questions : cet homme a-t-il commis un meurtre ? A-t)il enfin droit à un procès équitable ? Ou relève, au contraire, d’une justice d’exception ? Un certain nombre d’éléments nous conduisent à cette analyse :
a) le fait de l’avoir menotté et de l’avoir exhibé devant les caméras du monde entier alors qu’il venait tout juste d’être interrogé. Lui, l’homme le plus connu et puissant de la planète après le chef des USA était sorti sans ménagement d’un pouilleux commissariat de Harlem (quartier huppé de NT, comme chacun sait), l’imperméable mal mis, hagard, épuisé par une garde à vue de 36 heures.
b) La divulgation de résultats d’analyses incomplètes, voire tronquées, pour accréditer dans l’opinion mondiale l’idée de sa culpabilité avant qu’il ait pu se défendre.
c) La multiplication des mesures de sécurité comme s’il allait prendre la fuit ou, comme le dit en ricanant son avcat, se téléporter en France ou ailleurs. Enonçons ces mesures barbares : un bracelet électronique, des caméras vidéos dans tout l’appartement, des gardes armés à sa portes, la notification six heures à l’avance de tout déplacement (chez les avocats, le médecin, un lieu de culte), l’obligation de rester chez de 22 heures à 6 heures du matin, l’interdiction de recevoir plus de quatre personnes, d’aller dîner dehors, etc… bref un régime indigne d’un être humain non encore condamné et mis dans l’impossibilité physique d’assurer sereinement sa défense.
d) La difficulté que DSK a eu pour trouver un toit du fait de l’ostracisme des habitants de NY qui l’ont déjà condamné.
e) Et maintenant qu’il a enfin trouvé un toit, la dénonciation du prix du loyer : pas un être humain sur terre, pas un membre de la gent raisonnable bipède qui ne connaisse le prix vertigineux de cette somptueuse maison new yorkaise..
f) la renforcement éhonté de l’équipe de défense de la victime présumée (qui a droit à notre considération, voire à notre compassion, si les faits étaient avérés), comme si l’on voulait être sûr que l’homme sera condamné…
g) les tentatives de déconsidérer l’homme en lui faisant livrer, au vu et su de tout le monde, des présents symboliques destinés à le présenter comme un dangereux prédateur…
h) Mais le plus grave reste la différence de traitement entre DSK et la victime présumée : on ne sait rien d’elle, elle est strictement protégée, elle bénéfice de relais irremplaçables dans la presse mondiale (comble de l’ironie : un comité de soutien pour elle à Sarcelles m’a même demandé mon adhésion sur mon mèl…)
Mais toute cette affaire ne restera pas sans suite. Un certain nombre de personnes (qui ont droit, je le répète, à notre respect et à notre solidarité si elles ont vraiment été victimes) commence à se manifester et déjà une personnalité du gouvernement français se trouve en danger. Qui sait ? Des patrons, des directeurs, des responsables d’entreprises vont peut-être faire les frais de règlements de comptes.
Quelle affaire ! Comment raison garder ? C’est très difficile. Car cela pose le problème de relations normales entre les hommes et les femmes qui sont sur terre pour se plaire, s’entendre et s’aimer