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Vu de la place Victor-Hugo - Page 926

  • Barack OBAMA recule et revient sur ses déclarations devant l’AIPAC

    Barack OBAMA recule et revient sur ses déclarations devant l’AIPAC

     

    Je n’ai pas été excessivement surpris, hier en fin d’après midi , en écoutant en direct sur al-Arabiya le discours d’Obama devant l’AIPAC : le président US a recilé en faisant l’exégèse de ses propres paroles devant Benjamin Netanyahou. On est vraiment rentré dans la campagne électorale US : le retour aux frontières de 1967 n’était qu’une base de discussion, ce n’éait pas un objectif, le Hamas est sérieusement invité à changer de charte et à libérer le jeune soldat Gilad Schalit. Tsahal est assuré de toujours bénéficier de l’aide stratégique de l’armée américaine. Bref, Obama a été entièrement recadré par les caciques du parti démocrate, inquiets des commentaires désastreux de Netanyahou devant les lobbys pro israéliens. C’est clair ; aucun candidat ne peut gagner les élections présidentielles avec un programme anti israélien. Et M. Obama ne fait pas exception à la règle. J’ai été étonné de la durée de ce plaidoyer d’Obama qui se justifiait. Et ce qui était encore plus frappant, c’était que je l’écoutais en arabe sur fond sonore en anglais.

    Cela ne m’a pas réjoui outre mesure, ni convaincu des qualités diplomatiques de l’actuel président US. Je me demande sir M. OBama va vraiment être le seul candidat du parti démocrate pour les prochaines élections. Il a commis trop d’erreurs, trop vite changé d’avis, comme c’est le cas dans le conflit du proche orient.

    Certes, les Palestiniens ont le droit de vivre en paix dans un environnement pacifié. Mais est-ce suffisant pour obtenir un Etat. Qu’est ce qui distingue un Palestinien d’un Jordanien aujourd’hui ? Le seul problème, c’est l’intégration de cette région du monde dans un processus authentiquement démocratique. Et dans cette affaire, le problème ne se comme pas Israël, mais le Hamas et l’islamisme. Or, M. Obama n’est pas dans grand secours dans solution de ce problème.

    J’en profite pour dire un mot de la révolution égyptienne et de ses dérives : ier aussi su al-Arabiya, l’actuel ministre du tourisme égyptien reconnaissait sans fioritures que la perte du tourisme égyptien depuis la révolution se montait à plus de 2 milliards de $ US. En gros, plus de 40% et cela ne va pas s’arranger sir les généraux égyptiens ne ramènent à la raison ceux qui, chez eux, prônent une réévaluation des accords avec Israël et un meilleur accueil des Palestiniens de Gaza. On se demande parfois comment les gens pensent.

    Il est des réalités qu certains peuples reconnaissent plus vite que d’autres. Et là, l’Orient arabo-musulman nous réserve toujours des surprises. J’ai même entendu un blogueur égyptien dire en arabe qu’il s’agissait de choisir entre la révolution et la faillite. Voilà qui est parler.

  • DSK, l’image des Fraçais et les USA

    DSK, l’image des Fraçais et les USA

     

    Me permettrez vous de commencer ce papier par cette citation de Lénine qui n’est pas mon maître à penser, loin de là, et qui dsait que l’information était un combat. Comprenez que pour subjuguer une opinion publique, un peuple ou une communauté, il suffisait de contrôler les circuits d’information et de présenter les choses comme on voulait qu’elles fussent comprises et reçues. C’est, hélas, exactement ce que fit le système judiciaire US pour discréditer alors même qu’il n’était pas encore jugé et que l’on ignorait tout de la consistance des charges entre les mains d’un procureur dont la suite des événements prouvera presque sûrement qu’il est allé vite en besogne.

    Mais l’affaire en soi rappelle des souvenirs, pas toujours agréables. Les Américains que nous aimons et avec lesquels nous partageons tant de valeurs et de projets communs, ont quelques comptes à solder avec la France depuis au moins l’époque du général de Gaulle auquel ils reprochaient son mythe de l’indépendance nationale. Pour les jeunes, il fut souvenirs que cette politique de vassalisation prononcée des USA fut publiquement prônée par le président Eisenhower, le général auréolé de gloire, qui affirma que lorsque son pays donna des sous à un autre pays il avait eo ipso le droit de lui donner aussi des ordres et des conseils, et que le pays bénéficiaire, recevant cette aide, recevait aussi des ordres et des conseils. Jamais l’homme du 18 juin ne se serait plié à une telle contrainte.

    Il y eut aussi, plus proche de nous, le violent discours de Dominique de Villepin à l’ONU contre l’intervention des USA en Irak. Même si je pense à titre personnel que la France a eu tort, je condamne la violente campagne de presse qui se déchaîna contre la France : songez que les grands restaurants rechignaient à servir de grands vins français, que les membres du Congrès voulaient débaptiser les pommes frites etc… L’image de la France et des Français fut largement écornée. Et voici que surgit l’affaire DSK qui va sûrement se dégonfler comme un soufflet au fromage d ‘Auvergne. Mais les Américains ne l’entendent pas de cette oreille.

    Devrons nous leur rappeler les frasques sexuelles (homosexuelles) d’un influent membre du Congrès, contraint à la démission à la suite d’envois de mails très tendres à un jeune assistant parlementaire ? Et les coucheries avec une prostituée de luxe de Gary Hart (un homme sympathique, au demeurant) qui dut renoncer à la campagne présidentielle parce qu’il sortit au petit matin du domicile d’une prostituée de luxe ? Et le défunt président John Kennedy dont les aventures extra- ou para-conjugales sont innombrables ? Et l’ancien président Clinton dont la procédure d’impeachment occupa les plumes journalistiques durant de longs mois ?

    Alors, franchement, peut-on donner des leçons de puritanisme à qui que ce soit ? Les Américains devraient reprendre leurs esprits et revenir à la raison.

    Sur un tout autre plan, je viens de voir sur France 24 l’interview en français de jeunes Guinéens jouant entre eux au foot ball dans un stade du Bronx : la plupart, pas tous, jugent hautement improbable la version de la femme de chambre, une jeune Guinéenne allant jusqu’à dire que la victime supposée a voulu profiter de la situation d’un homme riche et lui extorquer le plus d’argent possible. Je m’empresse de dire que je ne reprends pas à mon compte de telles affirmations puisque nous ne savons encore rien, la justice américaine étant sur ce point entièrement imparfaite puisqu’elle ne donne la parole qu’à une de deux parties.

    Dans quelques semaines, dans quelques mois, tout au plus, on ne paelra plus de cette affaire et DSK pourra reprendre une vie normale ou presque.

    Mais la morale, qu’en sera-t-il de la morale ? Même s’il est innocent dans l’affaire qui nous occupe présentement, s’est-il toujours conduit correctement au plan de sa vie sexuelle ?

    Je voudrais soumettre à sa sagacité que je sais grande l’adage talmudique suivant que je traduis littéralement : ce membre viril n’est qu’un petit membre dans la constitution physique de l’homme. Si vous le rassasiez il a toujours faim, mais si vous l’affamez il est rassasié (Ever katane hou ba-adam masibi’o ra’év, mar’ivo savéa’.

    A méditer par Dominique Strauss-Kahn et par ceux qui lui donnent des leçons de morale..

    PS : nous sommes tous nés à Agadir où nos parents se marièrent au début de l’année 1941. Ma sœur aînée m’a dit que nos parents recevaient les parents de DSK chez nous à Agadir… DSK a passé une partie de son adolescence de notre ville natale…

  • l n’ y aura probablement pas de procès pour DSK…

    Il n’ y aura probablement pas de procès pour DSK…

     

    Cette éventualité n’est pas à exclure car si les Américains nous ont habitués à une farce électorale lors de leurs grandes consultations politiques à l’échelle nationale, il n’est pas impossible qu’ils aient à nouveau déroulé sous nos yeux ébahis une véritable farce judiciaire, comme on a pu le voir par le passé.

    Que l’on me comprenne bien, je ne sais pas ce qui va se passer, j’ignore comment les choses vont évoluer et nul au monde ne sait ce que les défenseurs de DSK ont en tête ou sous le coude. Tout ce que l’on sait avec certitude, c’est que le système judiciaire de ce pays comporte des données que l’on ne doit pas interpréter en comparaison de ce qui se passe chez nous.

    Un exemple : maints avocats opérant tant en France qu’aux USA ont dit que le fameux grand jury suit à plus de 90% les réquisitions du procureur, que celui-ci porte exclusivement l’accusation et qu’au fond, il n y a pas de partie civile. L’un des juristes a même dit par boutade que ce grand jury composé de braves gens pourrait aller jusqu’à inculper… un sandwich au jambon ! C’est dire… Ce qui fait que l’énumération des fameux chefs d’accusation, la somme fantaisiste des années de prison encourues n’ont qu’une valeur théorique. Ce matin, très tôt, j’ai même entendu sur une chaîne américaine que le procureur peut, à tout moment, retirer l’acte d’accusation si la déposition d’un plaignant lui paraît peu robuste ou manquant de crédibilité…

    Même l’audience du 6 juin ne constitue pas, en fait, le commencement d’un procès, ce sera simplement la communication officielle des chefs d’accusation. On ne sait même pas quel type de défense, le principal accusé va adopter. En d’autres termes, et sans la moindre pensée cynique, DSK n’a pas de soucis à se faire. Evidemment, dans toute cette affaire la morale n’est pas sauve, elle n’y trouve pas son compte, sauf (qui sait ?) si toute cette affaire relève de la manipulation ou du traquenard. Mais, à mes yeux, ce matin, ce n’est pas le sujet. Le sujet, c’est le mode de fonctionnement de la justice américaine : elle donne l’impression que le prevénu est capable alors qu’au bout du compte, il ne risque pas grand chose. Je comprends mieux désormais l’assurance des avocats de DSK, les meilleurs de NY et de Washington qui ne feront qu’une bouchée et du procureur et du conseil de la plaignante.

    C’est de cette femme que l’on parle le moins. Là aussi, les choses évoluent. L’homme qui s’est présenté comme étant son frère est son petit ami. ET fait plus intéressant, un responsable d’association de Guinées vivant à l’étranger a suggéré que DSK pourrait présenter des excuses et trouver un arrangement satisfaisant pour les deux parties et qui mettrait fin à l’affaire. Qui sait ?

    En tout état de cause, les dégâts causés à l’image de DSK sont irréparables. Il ne sera peut-être pas condamné, il ne sera peut-être même pas jugé, mais cette affaire le poursuivra jusqu’à la dernière minute de sa vie sur terre. N’est ce pas le pire des châtiments ?

    A condition qu’ils soit réellement coupable ? Et cela la constitution même de la justice américaine ne nous permet pas de le savo