L’ALLIANCE, L’UNIVERSALISME ET LE PARTICULARISME
Je viens d’achever la lecture attentive du dernier numéro de la revue SENS, qui traite des relations judéo-chrétiennes. Il s’agit du numéro 357, de ce mois de mars 2011. C’est André Neher, l’éminent professeur de pensée juive de l’université de Strasbourg, celui qui donna aux matières hébraïques leurs lettres de noblesse en France, qui constitue la trame principale de ce numéro. Tout d’abord un de ses disciples italiens, Raniero Fontana, lui consacre une belle étude sur les relations entre la Tora, issue de la Révélation du Sinaï et apanage exclusif du peuple juif et les sept lois des fils de Noë, les Noachides, sensés incarner un minimum de conduite éthique, même sans avoir reçu la doctrine révélée. Cela pose évidemment la question des relations entre l’humanité monothéiste juive, ce que Samson-Raphaël Hirsch nommait der Mesnch-Isroel et l’écrasante majorité du reste de l’humanité, non-juive.
ON a limité à sept les commandements donnés à l’humanité non juive mais acquise aux idéaux du monothéisme : adorer D-, respecter ses parents, ne pas tuer, ne pas commettre d’adultère, instaurer des cours de justice et ne pas consommer de membre d’un animal encore vivant…
Grande fut la tentation, en raison de sanglantes persécutions anti-juives, de voir les enfants d’Israël vouer aux gémonies leurs oppresseurs idolâtres ou athées. De même qu’il existe pour les juifs une question chrétienne, il existe aussi pour eux une question de l’(humanité non-juive.
Neher qui remit les écrits du célèbre Maharal de Prague à l’honneur, y puise les ingrédients de sa démonstration, notamment dans le Puits de l’exil (Béér ha-Gola), en l’occurrence le septième puis, le dernier où le maharal synthétise admirablement bien sa thèse humaniste sur la question. On ne doit pas rejeter celui qui ne croit pas comme nous, voire celui qui ne croit pas du tout car lui aussi a été créé à l’image de Dieu. Il y a là une réaffirmation du monogénisme biblique qui veut que l’humanité a beau être diverse et variée, son origine n’en demeure pas moins unique. Comment ? Les ages enseignent que D- n’a créé qu’un seul ADAM afin que nul ne puisse jamais prétendre qu’il est d’une lignée supérieure à celle d’un autre congénère.
Mais ce n’est pas tout. Le chercheur italien nous fait l’aubaine d’un inédit de Néher que ce dernier lui avait remis lors d’une rencontre. Le texte, déjà paru en italien, figure dans ce numéro de Sens, en langue originale.
Je n’ai jamais été un néherien, même si j’ai consenti jadis à publier l’un des textes dans la collection que je dirigeais aux éditions du Cerf. Mais je dois lui reconnaître un certain talent dans l’illustration d’une philosophie vivante, qui ne sombre pas dans les travers ou les affres de l’historicisme.
Ceux qui veulent s’élever et apprendre, ceux qui jettent par dessus leur épaule la haine gratuite de soi-même ou des autres, doivent méditer cette belle leçon d’André Néher.
Vu de la place Victor-Hugo - Page 955
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L’ALLIANCE, L’UNIVERSALISME ET LE PARTICULARISME
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PAR QUOI S’EXPLIQUE LE SUCCES ELECTORAL DE MARINE LE PEN AUX ELECTIONS CANTONALES ?
PAR QUOI S’EXPLIQUE LE SUCCES ELECTORAL DE MARINE LE PEN AUX ELECTIONS CANTONALES ?
Cette fois ci, l’effet Marine est incontestable, son père a beau tenté de dire qu’il a lui, préparé le terrain et semé les graines du succès : c’est bien la fille qui a damé le pion au père. Et c’est bien là le problème. Avec plus de 15% au premier tour des élections, marquées par une abstention record, le FN confirme ce que les sondages du début annonçaient : une radicalisation de l’électorat français, surtout dans les régions om il y a beaucoup d’immigrés : le Var, le sud ouest, les bouches du Rhône, Marseille etc…
Ce qui frappe, c’est le comportement de la population française qui se sent menacée par l’islam et rend les Arabes responsables de tout ce qui ne va pas en France, de toutes les difficultés que l’on rencontre dans la vie de tous les jours.
Est-ce juste ? Non point.
Mais les partisans du Front National se réjouissent aujourd’hui d’un élément nouveau : le vote qui se porte sur eux ne serait plus de protestation mais d’adhésion. Si un tel constat était avéré, il y aura tout lieu de s’inquiéter. Mais interrogeons nous sur ce malaise de la société française qui doute d’elle même et se méfie de tout.
Il y a en tout premier lieu une poussée de l’aile extrémiste de l’islam dont l’attitude agressive et invasive inquiète les gens. Tant de Français tentent de quitter les villes de Seine Saint Denis en raison d’une surreprésentation de populations non françaises dont les modes vestimentaires et la mentalité en générale suscitent l’étonnement, pour ne pas dire l’hostilité.
Il y a aussi la criminalité et la délinquance, les trafics en tout genre que le Français moyen associe à ces gens. Et pour finir, il y a cette pratique religieuse qui inquiète par ses excès, c’est ce que le pouvoir tente de désamorcer par ce fameux débat sur la laïcité…
Comment faire pour nous sortir de cette mauvaise passe ? Les esprits les plus objectifs et les plus démocrates préconisent une double solution : stopper net toute immigration, pendant quelques années au moins, et renforcer les tentatives d’intégration. Les Français ne veulent plus de signes ostentatoires religieux dans les rues, les places publiques (la dernière fois on m’a dit que des gens faisaient la prière sur des tapis en bordure de l’autoroute du sud…)
Nous devons demander aux autorités musulmanes de mettre un peu d’ordre et de raisonner leurs coreligionnaires. C’est l ’unique solution et la dernière chance.
Car dans un pays démocratique comme la France on peut ignoer sauf la volonté du peuple. On peut tout dissoudre, sauf le peuple, organse souverain suprême d’où tout pouvoir tire sa force.
L’islam doit devenir une religion comme toutes les autres. Ce n’est -
AUJOURD’HUI, PREMIER JOUR DE FRAPPE CONTRE LA LIBUE, C’EST POURIM
AUJOURD’HUI, PREMIER JOUR DE FRAPPE CONTRE LA LIBUE, C’EST POURIM
Depuis hier soir et encore ce matin même, les juifs religieux ou simplement traditionalistes, fêtent Pourim, terme originellement persan qui signifie le tirage au sort, le destin. Etant entendu que la thèse théologique du rouleau d’Esther (Meguillat Esther) est que seul Dieu est capable d’inverser la tendance, de rabaisser les puissants et d’exalter les pauvres et les petits…
Ce rouleau qui prétend mettre en scène des gens, en l’occurrence Mardochée, qui seraient les descendants des exilés par Nabuchodonosor (_-586), est, avec hanoukka, la seule fête non prévue par la Bible mais décrétée par les rabbins.
De quoi s’agit-il ? Il s’agit d’exposer le mécanisme interne de tout antisémitisme, ancien ou moderne : un tyran ou un être malfaisant, rongé d’ambition et travaillé par tout ce qui ne se soumet pas, décide d’exterminer tous les juifs d’un vaste royaume, celui d’Assuérus qui contrôle plus de 129 provinces qui ont toutes des langues et des écritures différentes.
Cette belle histoire qui a des aspects légendaires, est remarquablement bien construite et trahit un auteur dominant souverainement l’art dramatique : tout commence par un fait divers, le reine refuse d’obtempérer à l’ordre du roi, son époux, qui lui commande de s’exhiber devant une foule d’invités, censés admirer son incroyable beauté. Offusqué, le roi décide de la destituer et de la remplacer par une autre femme, plus belle et plus jeune. Ce sera Esther, jeune fille juive, nièce de Mardochée : on noter que ces derniers prénoms n’ont pas de consonance juive mais bien persane.
Mardochée rôde devant le palais royal pour avoir des nouvelles de sa nièce mais le premier ministre Haman s’offusque en voyant que l’homme juif ne lui rend pas l’hommage requis ; il décide de s’en prendre non point à Mardochée seul mais à tout son peuple. Une sorte de solution finale avant la lettre…
Encouragé par la faveur du roi, Haman lui propose d’exterminer un peuple dispersé par ses autres sujets qet qui refuse de se conformer à ses lois. Assuérus, véritable roi fainéant, donne son accord… Mardoché l’apprend et proclame un deuil général. Il le fait savoir à la reine Esther qui doit faire auprès du roi, son époux, une tentative de la dernière chance. Habile manœuvrière ou fine guêpe, elle organise un festin auquel elle convie le roi et Haman. Soucieux de complaire à sa favorite, le roi lui demande ce qu’elle veut. Esther dit avec émotion qu’un être malfaisant, présent dans cette pièce, envisage d’annihiler tout son peuple. Outré, le roi sort prendre une bouffée d’air et en revenant dans la salle du festin trouve Haman aux pieds de la reine, priant d’avoir la vie sauve… Le roi est outré et croit que son Premier Ministre tentait d’abuser de la reine. Il exige une punition des plus sévères et du coup, la potence que Haman avait préparé pour pendre Mardochée va servir pour sa propre mise à mort
On le voit, le point théologique du rouleau est le suivant : Dieu, à la toute dernière minutes sauve son peuple en renversant la situation : au lieu d’être exterminés, les juifs viendront à bout de leurs ennemis. Haman qui souhaitait pendre Mardochée sera pendu par lui, de même que ses fils. Et tout cela, grâce aux prières et aux jeûnes des juifs, adressés à leur Dieu, le seul maître de l’histoire dont il fit dévier le cours au moment où tout semblait compromis…
S’ensuit alors un immnese festin, le mishtéh de Poruim au cours desquels les gens s’invitent les uns les autres, s’envoient des friandises et aident les pauvres…
Et la leçon théologique majeure est que le bien finit toujours par triompher et les méchants détruits. Mais toute ressemblance avec les événements de Libye ne serait que le résultat de la coïncidence la plus fortuite
Pourim saméh !