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Vu de la place Victor-Hugo - Page 960

  • Quel avenir pour la Libye après Kaddafi ?

    Quel avenir pour la Libye après Kaddafi ?

     

    Il ne faut pas se féliciter de la guerre mais on assiste toujours à la chute d’un tyran sanguinaire avec soulagement. Le malheur est que ces gens là ne tombent jamais sans entraîner un peuple d’innocents dans leur chute.

    Les avions de la coalition ont fait merveille : ils ont acquis la supériorité aérienne sans coup férir ou presque : il est vrai que l’aviation de Kaddafi n’est pas l’armée de l’air syrienne, bien que cette dernière n’ait pas fait le poid face à Tsahal. Mais tout de même, les avions des nations occidentales ont prouvé qu’une armée qui n’en est pas une, même dépenaillée, même sans commandement ni système de ravitaillement, pouvait gagner si elle était souverainement soutenue dans les airs. Les colonnes de blindés du guide libyen n’ont pas pu faire face à ce déluge de feu qui s’est abattu sur eux. Toutes les villes perdues par les insurgés ont été reprises, et à présent certains songent à foncer sur Tripoli où le Guide s’est retranché. Sauf arrangement diplomatique de dernière heure, ce sera très difficile pour la Libye nouvelle.

    Parlons en : à qui va ressembler la nouvelle Libye ? Grâce au ciel et aux alliés, elle ne sera pas islamiste ni un nouveau bastion d’al-Qaïda. Après ce que lui a fait subir le Guide elle ne sombrera pas dans une dictature militaire puisque l’armée nationale libyenne n’a jamais eu de développement digne de ce nom, le Guide ne lui faisant pas confiance et redoutant qu’elle fasse un coup d’Etat contre lui… Ce que lui-même avait fait en 1969.

    On a peine à croire que des dictatures qui paraissaient indéracinables s’effondrent comme des châteaux de cartes en Egypte, en Tunisie, au Yémen, et ailleurs. Les nouvelles de Damas ne sont guère bonnes et le président a beau multiplier les concessions, c’est désormais son départ, voire sa mise en jugement, que les citoyens réclament. Il fallait parcourir les articles de la presse arabe, libanaise ou autre, ce matin, pour voir ce qui se dit de la torture dans les geôles syriennes

  • APRES LA LIBYE DEVONS NOUS INTERVENIR AUSSI EN SYRIE ?

    APRES LA LIBYE DEVONS NOUS INTERVENIR AUSSI EN SYRIE ?

    La question se pose sérieusement au vu du nombre de victimes de la répression dans le pays de Bachar el Assad. Le régime syrien ne pourra pas s’amender ni même simplement se réformer. En outre, les citoyens de ce pays, instruits des tristes exploits de la famille régnante, savent que celle-ci ne reculera devant aucun crime pour se maintenir au pouvoir. Pourtant, le régime a lâché un peu de lest en libérant des prisonniers politiques en relâchant des personnes arrêtées lors des manifestations de ces derniers jours. Visiblement, cela n’a pas suffi à calmer l’ardeur combative des opposants.
    Nul n’a oublié la sauvage répression de la révolte de Hama au cours de laquelle le frère du défunt présent Rifa’at el Assad a causé la mort de plus de 25000 êtres humains, après que les Frères musulmans s’en étaient pris à quelques dizaines de cadets d’une école militaire.
    Alors, doit-on intervenir ? Si les choses s’aggravent oui, mais est ce possible ? El-Assad n’est pas Kaddafi. C’est un médecin spécialiste, élevé à Londres d’où son père le rappela après le décès accidentel de son frère aîné Bazel. Au début, faisant ses premiers pas, Bachar a hésité et voulu libéraliser le régime. Un grand naïf comme Jacques Chirac l’en crut capable… Le jeune président fut aussitôt repris en main par le clan de sa mère et la vieille garde héritée de son père.
    Au moins trois pays sont fortement intéressés par ce qui se passe dans ce pays où sévit l’état d’urgence depuis 1963 : l’Iran, le Liban et Israël.
    Si Damas chute, l’Iran se retrouve seul et le Hezbollah aura perdu son parrain régional. Un Iran sans son allié syrien n’aurait pratiquement plus d’influence au Proche Orient. Quant au Hezbollah, il serait automatiquement privé de ses sources d’approvisionnement. Il reprsénetrait une proie facile, non seulement pour Israël mais déjà pour le Liban qui le neutraliserait sans coup férir. Que de bouleversements ! Je vous le dis…
    Je me demande vraiment si(l n y a pas une main invisible à l’œuvre dans ce chaudron en ébullition qu’esst devenu le monde arabe.

  • De grâce, pas de procès d’intention à M. Claude Guéant !

    De grâce, pas de procès d’intention à M. Claude Guéant !

    Une grande nervosité, voire un certain affolement s’est emparé de quelques salles de rédactions depuis que le nouveau ministre de l’intérieur, M. Claude Guéant, a pris ses fonctions. Les élections cantonales ainsi que la percée, attendue et prévisible, du Front National, y sont pour quelque chose. Depuis de nombreuses années, de tels bouleversements étaient  à l’ordre du jour ; l’arrivée du leader frontiste au second tour de l’élection présidentielle de 2002 n’était pas un épiphénomène. Au lieu de prendre les mesures qui s’imposaient et de se mettre à l’écoute d’une frange importante de l’électorat, le président élu, Jacques Chirac, a préféré gérer son nouveau mandat comme si de rien n’était, comme si le vote exprimé n’était qu’une saute d’humeur sans conséquences…
    Le résultat du premier tour des élections cantonales lui ont administré la preuve du contraire… Que fallait-il faire ? Continuer de se taire alors qu’un électeur sur cinq dérivait vers l’extrême droite ? Ne fallait-il pas, tout au contraire, prendre en compte les revendications des Français qui réclament plus de protection et plus de répression de la criminalité ? Ce serait agir comme l’ancien Premier Ministre socialiste qui n’avait rien fait contre l’insécurité galopante et en paya le prix : malgré cinq années passées à Matignon, il fut éliminé dès le premier tour…
    C’est donc un véritable procès d’intention que l’on cherche à faire à Claude Guéant. Il est vrai que les ministres et tous ceux qui exercent le pouvoir doivent choisir soigneusement leur vocabulaire, mais le ministre de l’intérieur a le droit, comme tous les citoyens, de recourir à des expressions françaises courantes. Même si ces expressions ou ces mots ont un champ sémantique déterminé et un arrière-plan historique ou culturel marqué.
    Claude Guéant a parlé de croisade dans une expression dite figée, c’est-à-dire un signifiant qui renvoie au sens figuré et non au sens propre, à un certain signifié… Que n’aurait-on dit s’il avait recouru à l’expression «partir en guerre« en lieu et place de «partir en croisade«, ou «prendre la tête de la croisade…«
    La langue française fourmille (comme, d’ailleurs, l’anglais et l’allemand) d’expressions dont les constituants veulent dire autre chose que ce qui est signifié prima faciae…
    Le second point sur lequel on prête au ministre de l’intérieur de noires arrière-pensées qu’il n’a pas, tient au refus de certains d’accepter la mixité médicale ou hospitalière. Claude Guéant n’a fait que rappeler ce qui se produit parfois dans des banlieues ou des cités où certains prétendent interdire à des gynécologues masculins d’ausculter leurs épouses, ce qui pourrait, dans certains cas, compromettre une naissance , voire même la santé de l’accouchée. Expliquez moi, je vous prie, ce qu’il y a de répréhensible dans de telles déclarations. Nous sommes en présence d’un véritable procès d’intention orchestré par des gens qui sollicitent les textes.. Pour leur faire dire ce qu’ils ne disent pas.
    Ce n’est pas ainsi que l’on contiendra la montée du FN ni sa progression alarmante dans les sondages. Si une partie de plus en plus forte de la population française s’estime peu ou mal défendue contre un certain nombre de maux, on ne peut pas détourner son regard : tout gouvernement aurait réagi et n’aurait pas laissé les choses  aller à vau l’eau…
    Pour reconquérir cet électorat qui se porte sur les extrêmes, il faut simplement, dans le respect des idéaux républicains, répondre à ses attentes. Les journalistes et les association qui se parent des plumes du paon  pour donner des leçons d’éthique font fausse route. On me permettra peut-être, de faire dans cet article une chose que je ne fais jamais : porter un témoignage personnel.
    Je connais bien M. Claude Guéant. C’est un homme droit et honnête un grand commis de l’Etat qui a consacré sa vie au service public. C’est la première impression que j’ai eu lors de notre première rencontre il y a quelques années. Il n’a jamais varié depuis.
    Souvenez vous de sa gestion de l’état d’urgence et des troubles graves qui sont secoué les banlieues françaises, il y a quelques années. Nous n’avons pas eu un seul mort à déplorer car les forces de l’ordre étaient bien encadrées et bien dirigées. Aucun coup de feu n’a été tiré par la police, c’est elle qui en a essuyé un certain nombre et qui eut des blessés à déplorer. Et cette irréprochable gestion d’une crise grave est à porter au crédit du nouveau ministre de l’intérieur.
    Il faut donc cesser d’accabler injustement un homme qui ne mérite vraiment pas un tel traitement.