Maxime Reynaud, La Première Guerre Mondiale dans le Pacifique. De la colonisation à Pearl Harbor. Passés / Composés
C’est une guerre qui a coûté des milliers de victimes dont on ne parle presque jamais, ou très peu. Pourtant, ceux qui suivent les évolutions politiques en profondeur notent, selon la formule de l’auteur, que 1914 portait en germe 1941. Le constat est bien vu puisque les mêmes pays qui s’épient et se soupçonnent ne vont pas tarder à s’empoigner même dans leurs empires d’Outre-Mer. L’auteur de ce livre a commencé par dresser un tableau très fouillé de la situation en Europe à la veille de la Grande Guerre. Ne pas oublier les séquelles de la guerre de 1870, à l’issue de laquelle la France a perdu deux provinces. Après cette victoire-éclair, le chancelier Otto von Bismarck opte pour une politique extérieure calme ; il se dit saturé en Europe, il ne menace directement aucun autre pays, ne lui importe qu’une chose : tailler pour son pays une place au soleil et dominer la scène politique et militaire en Europe. Dans ce contexte là, il se trouve opposé directement ou indirectement par la Grande Bretagne.