Marie-Laure Susini, Éloge e de la corruption, Fayard
Quand j’ai reçu ce livre, offert par son auteure rencontrée lors d’une réception chez des amis communs, j’ai été un peu troublé, pour la bonne raison que la conception de la corruption que je me faisais en tant que philosophe médiéviste était à des années-lumière de ce qui figurait dans ce livre. Pour le médiéviste qui vous parle, il y a la génération et la corruption, si chères ç Aristote, sinon il y a la déchéance morale des élus, des élites, appelés à gouverner la cité et qui cèdent aux cèdent aux sollicitations de leurs instincts, d’où la trahison des idéaux qu’ils étaient censés servir… D’où l’adjectif corrompu.