Yonatan Sagiv, Le silence est d’or ( L’antilope). Traduit de l’hébreu par Jean-Luc Allouche
L’accueil est presque unanime : la littérature israélienne bénéficie d’un préjugé favorable, largement motivé par sa qualité, son authenticité et son illustration de l’universalité des valeurs juives, en dépit d’un ciel politique plutôt sombre mais qui connait de plus en plus d’éclaircies grâce aux retombées des accords d’Abraham. Il y a plus, encore : une nouvelle génération, bien plus douée, a succédé aux grands auteurs classiques comme A.B. Yehoshoua, Amos Oz, David Grosman et tant d’autres que je ne puis citer. Ce sont eux qui bénéficient d’un nouvel élan de créativité et de popularité bien méritées. A preuve, ces multiples traductions de romans hébraïques en français. On pouvait craindre que toute une génération de nouveaux talents eût été assassinée par le conflit israélo-palestinien. Ce ne fut pas le cas, fort heureusement. La littérature néo-hébraïque a su s’imposer, tirer le meilleur de cette situation de guerre larvée et féconder la matière sociale ou historique.