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  • Le pouvoir d'achata des Français

     

        Depuis son élection, Nicolas Sarkozy a donné l'impression d'être toujours en avance sur les événements et de ne jamais être pris au dépourvu. Seule exception: le pouvoir d'achat. Là il semble avoir été pris de court, même si les mesures annoncées sont loin d'être négligeables.

        Faisons une brève rétrospective: l'introduction de l'euro a entièrement faussé le rapport entre les salaires, les revenus et les dépenses: il y a quelques années, du temps de nos défunts francs, le prix d'un café ou d'une baguette de pain n'était pas celui d'aujourd'hui. Et je laisse de côté, l'alimentation, les loyers, les vacances et tout le reste. Il faut donc un rééquilibrage. Mais comment le réaliser?

       Ce qui frappe dans cette demande d'accroissement du pouvoir d'achat, c'est que personne- hormis le président,- n'évoque un surcroît de travail. Travailler plus pour gagner plus. Il y a visiblement dans ce pays une extension de l'esprit de jouissance au détriment de l'esprit de sacrifice.

     Il serait peut-être temps d'y rémédier. Les temps ont cnangé. Il faut travailler plus.
     

  • le procès d'Yvan Colonna

     

      Le procès d'Yvan Colonna, meurtrier présumé du préfet Claude Erignac entre dans sa phase finale. Alors qu'il y a quelques semaines, l'accusé sembalit présenter une défense prometteuse, les dernières auditions accréditent désormais l'impression opposée.

     Il ne s'agit pas ici d'interférer dans une décision de justice mais de poser quelques réflexions qui vont bien au-delà de cette douloureuse affaire qui a privé toute une famille d'un être cher, allé défendre l'ordre républicain dans une partie du sol national.

      Ce qui fait débat ici, c'est la nature même de la Corse et son instabilité quasi permanente. Comment s'explique cette situation? L'insularité? Le sous développement économique? L'encapsulement? L'âme corse? On se perd en conjectures en voulant expliquer l'incompréhensible.

     Il faut absolument que ce procès soit exemplaire. Car, c'est la première fois, si je ne m'abuse l'on nous tue un préfet en mission. La justice doit faire son travail en veillant à ne pas se tromper. Mais le malaise en Corse persistera car nous ne savons pas comment le résoudre.

      Un espoir peut-être: un accroissement de la régionalisation avec l'Europe; cela donnera peut-être aux Corses l'impression de mieux peser sur leur destin. Après tout c'est leur droit.

      Mais je ne finirai pas cette note sans rendre hommage à la mémoire du préfet disparu. Hommage aussi à la dignité de sa veuve et de ses enfants.
     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

  • Algérie: La France doit-elle s'excuser?

     

         La visite d'Etat du Président Sarkozy en Algérie, ancienne colonie française, n'en fnit pas de susciter critiques et commentaires. Du côté français, il s'agit de quelques franges politiques de nature bien déterminée qui n'ont pas apprécié cette visite, même si elle devait se solder par une bonne moisson de contrats. Du côté algérien, il y a la résurgence d'un violent ressentiment dû principalement à une limitation sévère de la politique d'immigration en France…

        Dans les deux cas, cela ne justifie nullement cette montée en puissance de la polémique et de la mauvaise humeur.

        La politique de  colonisation dans l'Europe du  XIXe siècle ne fut pas le fait de la seule République française; le Royaume Uni, la Belgique, l'Allemagne impériale (avant le Iere guerre mondiale), l'Italie, le Portugal, (pour ne citer que les plus imporantes puissances européeennes s'y sont essayées. Ces expéditions ont causé aux populations locales bien des désagréments et parfois, même, des souffrances  horribles. Mais pour être juste, il faut aussi parler des bons côtés de la colonisation, en les replaçant dans le contexte de l'époque: alphabétisation, médicalisation, construction d'infrastructures routières, urbanistiques, éducatives, hospitalières etc… Et l'octroi d'une formation culurelle et linguistique européenne permettant aux enfants de ce pays d'entrer de plein pied dans l'envrionnement mondial.

      C'est quand même la France qui a découvert les gisements de pétrole de Hassi Messaoud, entre autres. Mais c'est aussi la France qui a entrepris les essais nucléaires de Hamaguir et de Colomb Béchar avec le CIEES…

     Alors que faire avec un passé qui ne passe pas? Les Algériens (ou plutôt un clan au gouvernement) souhaiteraient renforcer leur position en donnant au peuple l'impression qu'on humilie l'ancienne puissance coloniale. Ce calcul est dangereux. Car si le maintien de l'ordre en Algérie a fait des victimes, il faut aussi parler des disparus, des Harkis et des vengeances des Algériens, suite à la violation des accords d'Evian.

     Le Président Sarkozy a raison lorsqu'il exhorte à scruter l'avenir et à tenter de le bâtir. Nous ne sommes plus au temps d'Ernest Renan,  né en 1822, et qui grandit alors que la colonisation battait son plein. Mais aujourd'hui, nous avons aussi en France, surtout dans le sud du pays, des centaines de milliers de gens qui souffrent d'avoir quitté leur Algérie natale, abandonnant tout derrière eux.

        Hommage aux victimes, certes, mais à toutes les victimes. Et surtout, bâtissons de nouvelles relations fondées sur la justice et le respect mutuel. Cela ne sert à rien d'opposer une mémoire contre l'autre…