L’HOPITAL PUBLIC EST-IL GERABLE COMME UNE ENTREPRISE PRIVEE ?
Le texte que Madame Roselyne BACHELOT, ministre française de la santé, va proposer au parlement commence à susciter des inquiétudes. N’ayant pas lu le texte, pour le moment, je ne puis me prononcer. Ce que l’on peut faire pour le moment, c’est de réfléchir sur la question des soins, de leur prix et de la dignité des malades.
Un ancien ministre français de la santé, membre du Parti Communiste, avait dit un jour ceci : la santé n’a pas de prix, mais elle a un coût. C’est tout le problème auquel nous sommes confrontés aujourd’hui.
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A propos du bébé né et mort hier dans l’accident d’hélicoptère en Corse ; y a-t-il une providence divine ?
A propos du bébé né et mort hier dans l’accident d’hélicoptère en Corse ; y a-t-il une providence divine ?
Ce matin, le choix fut difficile : fallait-il parler de la grippe porcine qui menace de devenir un fléau égal (espérons que non) à la grippe espagnole qui tua des millions de gens, ou fallait-il scruter la signification –si tant est qu’il y en ait une- de l’accident d’hélicoptère qui a, hier soir, coûté la vie à cinq personnes en Corse ?
Avant toute chose, nous présentons nos condoléances aux familles pour les pertes cruelles qu’elles viennent de subir. Je sais que les mots ne suffiront pas à atténuer la douleur des personnes affligées ni même à donner un sens à ce qui s’est passé.
Mais y a-t-il un sens ?
Je déplore la disparition tragique de ces cinq personnes ; mais je voudrais m’attarder sur la disparition du bébé, né et mort dans le même instant… Cette disparition tragique pose le problème de la providence divine pour ceux qui sont croyants, mais aussi, pour ceux qui ne croient pas, le sens à donner à la vie et à la destinée humaine. -
RÉFLEXIONS SUR L’IDENTITÉ JUIVE… A propos du livre de Shlomo Sand : comment le peuple juif fut inventé…
RÉFLEXIONS SUR L’IDENTITÉ JUIVE…
A propos du livre de Shlomo Sand : comment le peuple juif fut inventé…
Remarques préliminaires
Voici un livre qui doit vraisemblablement son existence à deux préalables : l’un relève de la vie personnelle de l’auteur et sur lequel nous ne reviendrons pas, tandis que l’autre part d’une rivalité, voire même d’une opposition entre deux chapelles universitaires : les historiens du judaïsme qui forment un bloc à part et dont M. Sand se sent injustement écarté, et l’autre, celle des départements d’histoire générale, dont fait justement partie l’auteur. Ce qui est son droit et reste parfaitement honorable. Le problème est que ce ressentiment transparaît tout au long de l’ouvrage et en compromet la portée et la valeur. Car, avec du ressentiment, on peut tout faire, sauf de l’Histoire. On notera qu’en Israël cette même subdivision existe aussi dans le domaine de la philosophie : il existe des départements de philosophie juive et d’autres, dits de philosophie générale. M. Sand a même déclaré dans une interview au journal Le Temps de Genève qu’il voulait prouver à ses collègues de l’histoire juive que leur domaine d’étude n’existait pas…
Voici donc un ouvrage précédé d’un parfum de scandale, à l’origine, probablement, de son succès en librairie. De son intitulé hébraïque (Mattai we-ech humtsa ha-‘am ha-yehoudi) à son titre français, la volonté de retenir l’attention, voire de surprendre et de susciter un débat, est patente. S’il s’était plus modestement, et plus sobrement, intitulé Essai sur les origines du peuple juif… , cet ouvrage aurait pu apporter une intéressante contribution à cette problématique si controversée. Sans chercher à lui dénier quelques mérites, son véritable apport, qui n’est, certes, pas négligeable, ne justifie ni cet excès d’honneur ni ce surcroît d’indignité que la critique lui a réservé. D’autres ouvrages, autrement plus sérieux mais moins médiatisés, parus aux USA notamment, voire en Israël même, se sont déjà interrogés sur l’identité juive, sur ses origines, son enracinement historique et sa signification. Et aussi sur l’existence ou l’inexistence d’une continuité indiscutable, c’est-à-dire d’une filiation entre les anciens Hébreux et leurs descendants (putatifs ?) : les communautés juives de la diaspora d’hier et d’aujourd’hui.
Ce livre pose aussi le douloureux problème de ceux qui, vivant en Israël ou souhaitant s’y établir, se voient rappeler, le cas échéant, le caractère douteux de leur ascendance juive aux yeux des autorités religieuses, seules habilitées à déterminer le statut personnel des citoyens juifs de ce pays. Cette situation a indéniablement créé de véritables drames humains que l’intervention bienvenue de rabbins éclairés eût pu régler sans heurt, si, toutefois, elle avait pu avoir lieu… Ce ne fut pratiquement jamais le cas. Et cette intransigeance, si dénuée de sens et de discernement, rappelle d’autres intransigeances qui remontent à près de deux millénaires et dont le peuple juif supporte les conséquences aujourd’hui encore …