QUE SE PASSERA-T-IL DONC EN ALGÉRIE ?
Pays membre de la Ligue arabe, l’Algérie connaît de nouveau des soubresauts dans sa jeune histoire politique. Si l’élection du président Bouteflika ne fait guère de doute, il s’agit de savoir si sa victoire annoncée, incontournable signifie aussi celle du peuple algérien.
L’homme n’est pas dépourvue de qualités : grand diplomate, ayant à son actif des fonctions tant nationales qu’internationales, il est parvenu à désarmer les préventions de l’armée, seule authentique détentrice du pouvoir à Alger … Petit à petit, il a réussi à noyauter ce cercle du pouvoir et à nommer au poste de chef d’Etat-major un homme inoffensif, sans danger pour lui.
Mais le problème, c’est le peuple et le développement économique : comment un pays, grand exportateur de pétrole et de gaz, laisse-il filer sa jeunesse, les haraggas, qui partent vers les côtes européennes, au péril de leur vie, sur des embarcations de fortune ? On nous dit l’Etat est riche mais les citoyens ont pauvres, affectés par chômage endémique…
Monsieur Bouteflika a encore le temps d’élargir sa victoire afin d’en faire aussi celle du peuple algérien.
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L’HISTOIRE UNIVERSELLE ET L’AFRIQUE
L’HISTOIRE UNIVERSELLE ET L’AFRIQUE
Les déclarations fracassantes de l’ancienne candidate aux élections présidentielles françaises ne cessent de provoquer des remous. L’ancienne candidate du PS a dit à Dakar des mots qui visaient directement un discours fameux de Nicolas Sarkozy qui exprimait de manière claire une sorte de décalage ou de déphasage entre l’homme africain et l’Histoire, prise dans sens le plus vaste. Elle est allée jusqu’à demander pardon (une sorte de repentance) aux Africains pour les déclarations du chef de l’Etat. -
LE TREMBLEMENT DE TERRE DANS LA RÉGION DES ABRUZZES
LE TREMBLEMENT DE TERRE DANS LA RÉGION DES ABRUZZES
Ce qui vient de se passer dans la région des Abruzzes est terrible. On a commencé par annoncer deux mou quatre morts, le lundi matin tôt et tout à l’heure, le Président du Conseil italien en déplorait plus de deux cents.
Me permettrez vous d’évoquer un souvenir vécu, dans ma plus tendre enfance ?
C’est un tremblement de terre qui a décidé de l’orientation de ma vie. Le tremblement de terre de la ville d’Agadir où je résidais alors avec tous mes frères et sœurs. En 1961 je crois, je n’avais pas encore 9 ans, je me suis réveillé au beau milieu de la nuit en entendant les hurlements de ma mère, mon père étant en voyages d’affaires, comme c’était souvent le cas.
Nous habitions le quartier résidentiel de la Kissarya et je me souviens encore qu’il y eut, le jour précédent une violente réplique alors que nous étions à l’école… Je me souviens toujours de cette tentation ; c’était comme s’il y avait de l’électricité sous nos pieds, le sol, sans se dérober, bougeait de manière incompréhensible : incompréhensible pour des enfants qui ne comprennent pas encore ce que sont des secousses telluriques et n’ont encore jamais entendu parler de fractures de la croûte terrestre.