Et de cinq ! Le mouvement de grèves et de paralysie contre la réforme des retraites
Une nouvelle fois, ceux qui protestent contre la réforme des retraites vont se mobiliser dans les métropoles françaises afin d’ajouter à la confusion et au désordre qui menacent. J’avoue ne plus très bien comprendre. Après les appels inconsidérés de certains leaders socialistes à la jeunesse, l’invitant si imprudemment à descendre dans la rue, il y a à présent l’organisation du déséquilibre et de la pénurie. Certains grévistes ne se gênent même plus pour le clamer à la télévision : ils veulent développer une stratégie de l’encerclement et faire venir les lycéens, les routiers, les transports, les aéroports, bref tous les pans de l’économie française pour contraindre le gouvernement à revenir sur son projet. C’est ainsi que les chaînes de télévision attisent, sans le vouloir vraiment, l’idée de pénurie alors que les réserves de carburant sont au maximum et que le pays peut tenir au moins trois mois.
Mais par delà cette évidence, comment peut-on admettre que quelques groupes, situés à des emplacements stratégiques, paralysent, voire causent à tous les autres citoyens, des nuisances incroyables ? Comment admettre que des gens qui ont la sécurité de l’emploi puissent abuser de leur position ? Le droit de grève n’est pas le pouvoir de rendre impossible la normale des autres. Il y a dans ce pays ds attitudes qui s’apparent à une stratégie de guerre civile. On sent que la société française actuelle ressemble à un volcan où la braise couve silencieusement mais fortement sous la cendre. Pourquoi ?
Comment se fait-il que dans le camps des opposants –et ils ont le droit de l’être- on n’entende guère de solution alternative ? Comment se fait-il que le PS se sente soudainement débordé par la rue qu’il a excitée mais ne contrôle plus ?
Il y a un bon mot de Nikita Krouchtchev que l’on pourrait citer , en l’adaptant à la situation actuelle: donner la parole exclusivement à la rue est séduisant mais extrêmement dangereux.
On peut tout faire avec des baïonnettes sauf s’asseoir dessus…