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  • La situation en France : bras de fer entre le gouvernement et les syndicats ?

     

    La situation en France : bras de fer entre le gouvernement et les syndicats ?

     

    Il est navrant de voir comment les choses se détériorent dans ce pays, où commence d’ailleurs un véritable bras de fer entre un pouvoir conscient de ses devoirs et devant réaliser des réformes, et un groupe de syndicats qui ne savent plus vraiment où aller. Il suffit de voir ce que l’on nomme pudiquement des dérapages : Les lycéens qui sont infiltrés par des casseurs, un lycée qui est incendié dans une ville française et dont le maire reconnaît sans fioriture qu’il s’agit d’un incendie criminel… Des routiers, jadis sympa, bloquent à qui mieux mieux les routes et les avenues, des stations services qui ne sont plus alimentées… C’est cela la démocratie ? La faculté pour une infime minorité de bloquer, de désorganiser la vie sociale et économique de millions d’habitants ?

    Les grévistes n’en sont plus, ce sont des bloqueurs, ce que la Constitution ne permet pas de faire. Ils bloquent toutes sortes de choses, demain peut-être bloqueront ils les boulangeries et nous serions alors contraints de les supplier pour qu’ils nous laissent acheter du pain et des croissants pour nos enfants et les personnes âgées.

    Il est temps de se ressaisir. Les syndicats vont perdre cette épreuve de force, ils ont fait une erreur de calcul. D’ici quelques jours, les vacances de la Toussaint, les Français seront sur les routes et je défie quiconque osera bloquer les camions citernes ou les stations services. Il aura alors affaire à des millions de Français en route pour des vacances bien méritées. On verra alors leur vrai impact sur la société.

    Il est temps de comprendre que le gouvernement n’a plus de marge de manœuvre et qu’il ne cédera pas. Mais il ne faut pas que les travailleurs et leurs syndicats soient humiliés. Donc, il faut faire preuve d’intelligence et reconnaître qu’on s’est engagé dans une voie sans issue.

    Ce n’est plus Jacques Chirac qui est à l’Elysée, c’est Nicolas Sarkozy. La sagesse doit l’emporter. On se rendra alors compte que les retraites ont été sauvegardées, je ne dis pas sauvées car il faudra dans quelques années prendre de nouvelles mesures.

  • droit de grève ou droit de blocage ?

    droit de grève ou droit de blocage ?

    Quand on écoute ce qui se dit ou ce qui se prépare en France ce matin même, on s’interroge légitimement sur l’étendue du droit de grève. En principe, la Constitution du pays reconnaît à chacun le droit de cesser le travail en s’abstenant de venir travailler, en restant chez lui ou en en allant manifester ce jour là. En France, ce droit constitutionnel a connu une extension qui est hors du commun : le droit de grève donne à la frange la plus dure des syndicats la possibilité de bloquer et d’asphyxier le pays, le droit aussi d’interdire l’accès au lieu de travail à des non grévistes : l’une de nos filles a dû maintes fois rebrousser chemin car des lycéens interdisaient l’accès au lycée Claude Bernard… On se frotte les yeux pour comprendre, sans y parvenir.

    Mais enfin, le gouvernement se réveille et contrairement à ce qui se faisait précédemment, il a utilisé la force publique pour débloquer les dépôts de carburant et a même délogé certains piquets de grève qui interdisaient l’accès aux raffineries. De même, les préfets ont signé des ordres de réquisitions. Et, rappelons le, les jours de grève ne sont plus payées.

    Quand on entend certains grévistes exposer leur conception de la grève, on croit rêver. Mais là enfin, il y a un coup d’arrêt : François Fillon est de retour ! Il a dit clairement et calmement que le gouvernement ne laisserait pas faire, qu’il agirait pour maintenir une marche normale du pays..

    De quel droit les routiers bloquent-ils la circulation ? Le droit de se déplacer est garanti par la Constitution ? De quoi droit les dockers bloquent ils le port de Marseille causant des pertes énormes à l’économie et profitant indirectement à d’autres ports ? De quel droit les éboueurs condamnent ils, toujours Marseille ! à être depuis plusieurs jours un immense dépôt de détritus ?

    Il faut ajouter la remarque suivante : ce que le gouvernement fait n’est pas vraiment une réforme des retraites, c’est un simple réajustement, une remise à niveau qui ne tiendra que quelque temps. Que se se passerait-il s’il avait, comme on dit, pris le taureau par les cornes ? Les syndicats auraient mis le pays ç feu et à sang.

    Ne nous cachons pas la gravité de la situation : il faudra revenir sur cette question des retraites plus tôt que prévu et aller bien plus loin. Et il faudra certainement en venir au système de capitalisation qui seront nettement moins avantageux que le système de répartition. Et là…

  • L’ÉCHEC DE LA POLITIQUE D’INTÉGRATION EN ALLEMAGNE

    L’ÉCHEC DE LA POLITIQUE D’INTÉGRATION EN ALLEMAGNE   SELON LA CHANCELIERE ANGELA MERKEL

     

    Jusqu'à la dernière minute, j’ai bien cru faire l’article de ce matin sur l’essoufflement des manifestations en France. Quand j’ai entendu les quelques phrases en allemand de Madame Merkel signant l’acte de décès de la politique d’intégration des Turcs et des musulmans en Allemagne, j‘étais abasourdi.

    Il y a tout juste quelques semaines paraissait en Allemagne le brûlot de Th Sarazin qui disait tout haut ce que des millions d’Allemands (plus de 30%) pensaient sans oser l’exprimer publiquement mais qu’ils confiaient volontiers aux instituts de sondage : ils considèrent à tort ou à raison que les immigrés de cette origine sont un boulet pour l’Allemagne… C’est sûrement excessif mais on aurait tort de négliger un tel résultat puisque même Th Sarazin est membre de la SPD, donc social-démocrate et qu’il a choisi pour titre de son ouvrage, Deutschland schafft sich ab..

    Madame Merkel parlait devant les jeunes de son parti et a dit que l’espoir de voir naître en Allemagne une société multiculturelle s’était évanoui à tout jamais et que l’intégration des étrangers, principalement musulmans, avait échoué (gescheitert). Est-ce une simple riposte pour enrayer la chute libre dans les sondages ? Sont-ce les anciens démons de l’Allemagne qui se sont réveillés ? J’avoue hésiter sur la voie à suivre. Mais certaines choses sont évidentes : quand on veut vivre avec des gens, quand on vient chez eux, on est tenu de se rapprocher d’eux dans une certaine mesure. Or, les Allemands reprochent aux Turcs chez eux de toujours recevoir, de toujours revendiquer mais de ne jamais rien donner, ne jamais s’ouvrir et de continuer à regarder vers leur Turquie d’origine alors qu’une partie d’entre eux est née sur le sol allemand. Les immigrés, soyons justes, sont mus par des considérations exclusivement économiques, ce n’est pas le german way of life qui les attire, ils veulent simplement s’assurer d’un minimum de prospérité..

    En effet, quand on change de pays, on ne doit pas se contenter d’y habiter, il faut aussi y VIVRE, s’identifier en quelque sorte à son histoire, faire partie de sa nation. Cette demande, selon la chancelière, n’a pas été satisfaite. Et ce n’est sûrement pas le discours du premier ministre turc M. Erdogan qui l’y aidera…

    La grande question qui se presse à nos lèvres est la suivante : comment vont ragir les millions de Turcs et de musulmans sur place ? Vont-ils se sentir marginalisés, stigmatisés ? Vont-ils être plus réceptifs qu’ils ne le sont déjà au discours des radicaux et à la crispation, au repli identitaire ?

    Je ne sais. Ce que je constate, c’est que l’Allemagne rejoint la majorité des pays d’Europe qui adoptent des attitudes de défiance à l’égard d’une certaine immigration. Il faut faire preuve de prudence, de modération et d’audace, mais en aucun cas de la politique de l’autruche.