L’ALLIANCE ISRAELITE UNIVERSELLE A 150 ANS !
L’AIU a cent cinquante ans ! Bon anniversaire ! La vieille dame du judaïsme français se trouve dans un magnifique immeuble, rue La Bruyère dans le 9 e arrondissement de Paris. Nous sommes tous passés par là, à un moment ou à un autre de notre vie.
Comment est elle née et dans quelles circonstances ? L’Alliance a d’abord voulu combattre l’antisémitisme qui a pris au XIXe siècle en Europe des formes à la fois cruelles et disproportionnées. On a même osé reprendre l’infâme accusation de meurtre rituel. Et il y eut cette incroyable affaire Mortara où une famille juive italienne se voit ravir un enfant que sa nourrice chrétienne prétendait avoir converti en secret par attachement pour lui.. Au regard d’un droit canon d’un autre âge, un tel enfant ne pouvait plus demeurer dans une famille juive : c’eut été, au gré de nos kidnappeurs d’enfants juifs, inacceptable.. L’enfant fut donc arraché à ses parents, placé dans un couvent et enfin envoyé dans un séminaire où il fut ordonné prêtre.
L’Alliance a voulu réagir à cette curieuse conception de l’amour du prochain tel que développé par l’église catholique de ces temps là.. Grâce soit rendue au Ciel, l’Eglise a appris, depuis ce temps. Elle a médité les graves crimes commis par le passé. Certes, il y eut l’affaire Finaly, mais cette fois ci l’issue fut heureuse. Pour la plus grande gloire de l’Evangile qui, sans être notre bréviaire, n’en fait pas moins partie de l‘histoire religieuse du judaïsme et demeurer un authentique livre d’amour et de bonté…
Je me demande souvent ce que ce pauvre Jésus aurait pensé des conversons forcées et des bûchers enflammés en son nom.. Et ces viols de la conscience, pour sauver l’âme des gens !!!
Ce sont toutes ces choses infâmes que l’AIU a voulu supprimer. Cette institution a été l’instrument de la pénétration de la francophonie depuis le Maroc jusqu’en Iran, depuis la Syrie jusqu’à la Grèce. J’ai moi même fréquenté l’école de l’AIU à Agadir avant que le tremblement de terre ne me chasse de ma ville natale. Et à Paris, lorsque j’entamais mes études, l’AIU, bénie soient son nom et ses fondateurs, m’a octroyé, comme à tous mes camarades, un petit prêt d’honneur (que j’ai remboursé depuis) pou me permettre de me consacrer à mes études. Malgré l’aide vigoureuse de mes propres parents.
Enfin l’AIU a joué un rôle fondamentale pour la création de l’Etat d’Israël
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ENFIN, DE BONNES NOUVELLES A LA TELEVISION ET DANS LES MEDIAS
ENFIN, DE BONNES NOUVELLES A LA TELEVISION ET DANS LES MEDIAS
Depuis quelques semaines, j’attendais l’issue heureuse pour parler des 33 mineurs chiliens bloqués sous terre à près de 700 mètres de profondeur. Ils vont être bientôt délivrés, D- voulant. Mais comme une bonne nouvelle n’arrive jamais seule, notre spéléologue coincé sous terre en France, à près de 200 mètres sous terre, a lui aussi donné des signes de vie et devrait être bientôt délivré : c’est rare que l’on ait ainsi une gerbe de bonnes nouvelles. Pourvu que cela se poursuive !
Nous devrons tous un jour rejoindre les entrailles de la terre et nous fondre en elle, elle qui nous a nourris depuis notre venue au monde. Il est symbolique de voir que nous parvenons à lui arracher des êtres vivants qui furent emprisonnés en elle par accident ou par mégarde.
Il y a sous terre plus d’hommes qu’il n’y en a sur la terre. Mais le cas de ces mineurs et de ce spéléologue donne à réfléchir. Quand on est ainsi retenu prisonnier à de telles profondeurs, on peut penser à la vie intra utérine de l’enfant. Mais heureusement, le giron maternel est très rarement une tombe, c’est plutôt un jardin destiné à la vie.
Quelle chaîne de solidarité humaine : cet engin de forage ramené d’Australie, ces cosmonautes de la NASA appelés en renfort, bref toute cette mobilisation de tous les coins du globe pour sauver des vies. Il en est de même du spéléologue français.
André avait bien raison de dire qu’une vie n’est rien mais que rien ne vaut une vie… Des décennies plus tard, Jean D’Ormesson lui fait écho en publiant un livre au titre évocateur : c’est une chose étrange que la vie.. -
LES LYCÉENS, LES RETRAITES, LE FMI ET L’ANCIEN PREMIER MINISTRE PIERRE MAUROY
LES LYCÉENS, LES RETRAITES, LE FMI ET L’ANCIEN PREMIER MINISTRE PIERRE MAUROY
J’ai lu avec l’intérêt que vous devinez certaines réactions à mon article d’hier. Mais je maintiens mes positions tout en respectant celles des autres : un lycéen, et même un étudiant, peut, certes, se préoccuper de son avenir, mais la meilleure façon de le faire, c’est de le préparer. Je répète qu’il est immoral d’impliquer des êtres encore si jeunes dans des manifestations où ils n’ont rien à faire. Quand je vois que les syndicats, faute de mieux, planifient des ballades du samedi (le mot n’est pas de moi mais d’un syndicaliste un peu lucide, il y en a !) à la seule fin de faire venir les familles (hommes , femmes et enfants), je me demande si ces parents sont devenus inconscients..
Il y a ici une responsabilité directe des partis politiques et notamment du PS. On a pu voir hier sur les écrans de télévision Monsieur le Premier Ministre Pierre Mauroy, au pouvoir avec François Mitterrand, et responsable de l’introduction de la retraite à 60 ans. L’homme a tenté de se lancer dans des envolées socialo-lyriques qui nous firent rêver, il y a trente ans, même si le réveil fut brutal. Hélas, ce n’était que l’ombre de l’ombre. IL a parlé de vie, de combat, de ceci et de cela, un peu comme François Mitterrand qui après toutes ces réformes (dont certaines étaient bien vues) a failli sortir du serpent monétaire européen, nous rendant comparable à un pays comme l’Albanie. L’homme n’a, avec tout le respect dû à sa personne, qu’il a tenu un discours vieux de trente ans en octobre 2010 !!
Il faudrait même revoir de manière intelligente les 35 heures ! Il suffit de voir ce qui se passe en Europe…
Mais heureusement, face à des déclarations nostalgiques et rétrogrades, un autre socialiste, désormais à la tête du FMI, a redressé la barre en disant publiquement que l’on ne pouvait pas en rester là. Et qu’il fallait travailler au delà de 60 ans !
Ce qui me frappe le plus ici, c’est que personne n’aime travailler, ni n’aime ce qu’il fait. Je crois que c’est là que le bât blesse : si les gens effectuaient un travail qui leur plaît et s’ils étaient convenablement payés, cela irait mieux.
Mais je le répète, les lycéens prépareraient mieux leur avenir en étudiant : les partis politiques d’opposition les instrumentalisent, mais une fois au pouvoir, ils leur expliqueront qu’ils ne peuvent faire mieux que leurs prédécesseurs.
La jeunesse, disait Ernest Renan, sacrifie souvent la critique à l’amitié. C’est normal, elle est encore tendre.