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Vu de la place Victor-Hugo - Page 107

  • Jérôme Fourquet et Jean-Laurent Cassely, La France sous nos yeux             Économie, paysages, nouveaux modes de vie.                                    Le Seuil, 2021

    Jérôme Fourquet et Jean-Laurent Cassely, La France sous nos yeux

                Économie, paysages, nouveaux modes de vie.

                                       Le Seuil, 2021

     

    Pour moi, je l’avoue sans détour, c’est une première : se confronter à un tel ouvrage dont on parle tant et qui porte sur ce que nous vivons, éprouvons et souhaitons voir advenir. Ou, au contraire, bannir à tout jamais. Je quitte donc les cimes élevées de la philosophie pour une approche plus terre à terre. Ce livre est imposant et sa table des matières montre que l’on a poursuivi l’investigation jusque dans les moindres détails. C’est une sorte d’IRM de toute la société française qui nous met sous les yeux ce que ce pays est devenu, un peu à notre insu. Cela fait du bien, une fois que l’effet de surprise a disparu. La France a changé, c’est un peu la thèse qui gît au fondement de ce livre, sans que l’on calcule les conséquences de ces mutations. . Il va en inquiéter certains et en rassurer quelques autres qui traquent la moindre pensée conservatrice et veulent un pays ouvert aux quatre vents.

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  • Hanukka, la fête juive des Lumières

    Hanukka, la fête juive des Lumières

     

     

                Maint automobiliste, mais aussi plus d’un piéton, se sont demandés ce que signifiaient ces affiches qui fleurissent régulièrement sur nos murs parisiens, au courant du mois de décembre… Que montrent-elles ? On y distingue nettement les lumières d’un magnifique chandelier à sept branches, surmonté d’un visage rayonnant d’enfant…

     

    S’agit-il d’un message publicitaire qui appelle à espérer la fin des l’hiver, à accepter le peu d’ensoleillement dans l’attente de jours meilleurs ? Pas vraiment. Il s’agit de la fête juive de hanukka, célébrée en son temps par Jésus lui-même et sa famille, une fête très suivie, parce que peu contraignante et très peu ritualisée, porteuse d’un symbolisme puissant et pourtant dépourvue de toute référence biblique, à l’exception des livres I et II non canoniques des Macchabées.

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  •  Kos Yayine (la coupe brisée sous le dais nuptial)

      

                Kos Yayine (la coupe brisée sous le dais nuptial)

         

    Introduction

    On sait quelle lutte continuelle les rabbins en leur qualité de guides spirituels du peuple d'Israël ont dû mener contre les anciennes pratiques païennes ou superstitieuses sans jamais parvenir à les éradiquer totalement de la mémoire et du cœur des juifs... On va parler ici de la cérémonie nuptiale au cours de laquelle on brise une coupe pleine de vin. Cette cérémonie remonte à une époque très ancienne et fait intervenir des démons ou esprits malfaisants censés jalouser les humains le jour de leur bonheur, à savoir au moment de leurs noces. On se reportera à l'histoire relatée dans le livre de Tobit (voir plus bas) concernant le démon qui tua les maris de Sarah; c'est là l'expression classique de cette très ancienne croyance. Un passage de traité talmudique Berachot (54b) lui fait écho: on y dit que trois catégories d'êtres requièrent d'être gardés et protégés, le malade, le marié et la mariée. Et Rashi de commenter ad locum, shimmur min ha-mazziqin (protection contre les démons et esprits malfaisants)! Beaucoup plus près de nous, dans certaines communautés d'Europe de l'Est on ne laissait pas le futur époux sortir seul durant la semaine de son mariage: on allait parfois jusqu'à couvrir d'un voile le visage des fiancés. Rabbi Eléazar de Worms (ob. 1238) parle d'un taleth (châle de prière) dans son oeuvre Roqéah, § 353.

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