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Vu de la place Victor-Hugo - Page 107

  • Joël Chandelier, D’Alaric à Léonard (400-1450). L’Occident médiéval. Belin

    Joël Chandelier, D’Alaric à Léonard (400-1450). L’Occident médiéval. Belin

     

    Voici un livre splendide, un beau livre, qui préconise une approche fine et intelligente d’une problématique dont peu de gens sont conscients, à savoir, que signifie vraiment l’expression Moyen-Âge et son épithète dérivée, médiéval. De nombreux lecteurs confondent allègrement médiéval et moyenâgeux… Et cela est éminemment regrettable car le Moyen Âge, pris globalement, c’est-à-dire couvrant tout l’espace -temps requis, est d’une infinie richesse, en dépit de son esprit parfois timoré, de son inféodation à la religion chrétienne, véritable culte solidement établi dans tout ce qui se rattache à l’Europe et à sa culture. Donc aussi à sa religion.

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  • Olivier Grenouilleau, Christianisme et esclavage. Gallimard (suite et fin)

    Olivier Grenouilleau, Christianisme et esclavage. Gallimard (suite et fin)

     

    A la fin du papier précédent, j’évoquais le monde nouveau dans lequel devait être examinée la reconfiguration de ce thème aux implications si nombreuses qu’est la réduction à la servitude. Dans cette dernière partie, on examinera, entre autres,  comment l’esclavage s’est déporté vers d’autres cieux (les colonies, les États Unis d’Amérique, l’Afrique, etc…) De fait, tant l’église que les pouvoirs temporels en Europe ont  œuvré en faveur de l’abolition. Cette démarche est nettement perceptible quand on prend soin d’observer les différents indices qui jalonnent les différentes législations visant à humaniser la chose pour l’abolit progressivement et de manière définitive. Mais la traite négrière avait encore, hélas, de beaux jours devant elle.

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  • Olivier Grenouilleau, Christianisme et esclavage, Gallimard (II)

      

    Olivier Grenouilleau, Christianisme et esclavage, Gallimard (II)

     

    On a vu dans le précédent papier que l’Église chrétienne, bientôt héritière de tout l’empire romain, suite au célèbre faux de la Donatio Constantini,  a dû gérer, si j’ose dire, deux impératifs contradictoires. Certes, abbayes et monastères possédaient de nombreux esclaves (dont certains s’étaient même convertis à la religion du Christ) et devaient concilier des intérêts opposés : un commandement d’ordre religieux traitant une seule humanité, sans distinction aucune (homme libre / esclave), qui se reconnaissent dans le message du Christ et les réalités incompressibles de la conjoncture et de la vie économiques. Lorsque l’Église chrétienne n’a plus connu de persécutions et a pu vivre sa religion au grand jour, il restait la question de l’esclavage dont la solution ne dépendait plus que d’elle. Et d’elle seule. On rencontre alors une nouvelle méthode, du moins, nouvelle, en apparence, celle de l’affranchissement pieux. En abolissant cet assujettissement du corps au maître, l’esclave ne peut pas jouir de l’autonomie de son esprit, or, cet état est un préalable à toute vie religieuse et à l’adhésion à une religion. Mais, dans sa tentative presque désespérée de concilier des inconciliables, certains théologiens chrétiens ont souligné que même dans cette situation ancillaire, l’esclave pouvait préserver son autonomie intellectuelle et avoir aussi une vie spirituelle totalement  libre, ou presque…

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