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Vu de la place Victor-Hugo - Page 1095

  • LE JOURNAL LE MONDE ET LA «DECHEANCE POLITIQUE…»

    LE JOURNAL LE MONDE ET LA «DECHEANCE POLITIQUE…»
    Dans un tout un récent éditorial publié en première page et non signé, donc reflétant la tonalité générale de l’ensemble de la rédaction, Le Monde parle de «déchéance politique» pour qualifier la politique actuelle du gouvernement français. Ce jugement est excessif et donc infondé.
    Avant d’entrer dans le vif du sujet, on voudrait rappeler que ce grand journal, jadis bien mieux inspiré parce que plus équilibré et moins marqué idéologiquement, pouvait s’ enorgueillir d’exercer une sorte de magistère morale, une sorte de ministère de la parole. Mais voilà un peu plus de treize ans, il a assumé un virage qui l’a mené vers un trotskisme qui ne voulait pas dire son nom, l’incitant à passer d’un contre-pouvoir, authentique vocation de tout organe de presse, à un pouvoir. Cette erreur d’appréciation fut fatale à ce journal qui dut alors faire face à des problèmes économiques ayant nécessité une cascade de plans sociaux et de départs de journalistes. Sans même parler de la chute des recettes publicitaires.
    Jadis, même les premiers ministres de droite et les présidents de la République envoyaient un motard de la police nationale chercher un exemplaire du Monde dès 14 heures. Les éditoriaux de gens comme Hubert Beuve-Méry (auquel le général de Gaulle avait dit lors d’une réception : Vous êtes l’esprit qui toujours nie : phrase du Faust de Goethe : ich bin der Geist, der stets verneint), André Fontaine, Jacques Fauvet et  André Passeron forçaient le respect et retenaient toujours l’attention, tant leurs auteurs avaient trempé et retrempé sept fois leur plume dans l’encrier avant de remettre leur texte… Aujourd’hui, les temps ont  changé. Voyez combien de fois ce journal a changé de formule, sans jamais trouver, hélas, le bon créneau.

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  • AVEZ VOUS VU LES INFILTRES, EMISSION PRESENTEE HIER SOIR PAR DAVID PUJADAS ?

    AVEZ VOUS VU LES INFILTRES, EMISSION PRESENTEE HIER SOIR PAR DAVID PUJADAS ?
    Décidemment, les faits divers scandent de plus en plus notre actualité et les journalistes, à tort ou à raison, leur accordent une place croissante.
    Hier soir, vers 22 heures, ce fut un journaliste qui avait filmé, en caméra cachée, des groupuscules d’extrême droite dont la particularité est d’être animé par l’intégrisme catholique. En soi, ce n’est pas tellement étonnant, mais leur donner une telle résonance ne manquera pas d’alarmer maint téléspectateur.
    Je ne suis pas étonné par leurs crises de racisme, d’antisémitisme et de xénophobie. Toutes ces récriminations provenant d’individus isolés sur tous les plans, exhalant leurs multiples frustrations sociales et en voulant à la terre entière pour tout ce qui leur arrive… En fait, ils n’aiment qu’eux-mêmes et haïssent tout ce qui ne leur ressemble pas. Faut-il s’en étonner ?
    En revanche, ce qui ne laisse pas d’inquiéter, ce sont les violences verbales de ces intégristes à l’encontre du clergé qui se reconnaît en Vatican II ; et l’on reste bouche bée devant ces abbés qui affirment clairement aller contre les décisions du concile. En droit canon, cela entraîne l’excommunication, ou, au moins, la réduction à l’état laïque.
    Fallait-il donner la parole à de tels individus, même pour les dénoncer et mettre la population en garde ? Je n’en suis pas si sûr.
    L’éthique journalistique est à revoir.

  • La traque d'Eichmann par le Mossad

    LA TRAQUE D’EICHMANN, DE NEAL BASCOMB. PARIS, PERRIN, 2010

    Je vous recommande chaleureusement ce livre qui se lit comme un vrai roman policier, à cet détail près que tous les faits relatés sont véridiques et ont permis à l’Etat d’Israël de mettre la main sur un exterminateur de son peuple qui avait pu semer tous les pièges et se réfugier, avec sa femme et ses enfants, en Argentine, aidée par le Vatican et d’autres filières aptes à exfiltrer les Nazis d’une Europe enfin libérée.
    Tout est dans ce livre qui se lit sans effort tant il est passionnant : on y voit comment le Mossad (encore lui) monte une opération, comment tout est calculé, prévu, même l’imprévu !  Comment Adolf Eichmann fut enlevé alors qu’il rentrait en bus de l’usine où il œuvrait comme contremaître…
    Ce qui m’a stupéfie dans ce livre, c’est la citation qu’Eichmann fait devant ses geôliers, découvrant, à leur accent, qu’ils sont israéliens : il récite le premier verset du Shema Israël, la profession de foi juive lue tous les matins et jusqu’à notre lit de mort, et prétend l’avoir apprise du rabbin Léo Baeck (1873-1957) !! Un auteur que j’ai beaucoup étudié et même traduit.

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