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Vu de la place Victor-Hugo - Page 1102

  • Réforme des retraites et dialogue social en France

    Réforme des retraites et dialogue social en France

    Depuis hier, le président de la République s’est attaché à prendre à bras le corps l’épineux problème des retraites. C’est pourtant simple, même si sa solution ne l’est guère : telle qu’elle se présente, l’évolution de la situation est ingérable si l’on ne fait rien. C’est-à-dire : soit baisser le montant des retraites, ce qui est inacceptable, soit augmenter les cotisations, soit allonger le durée des années d’activité, ce qui est nettement refusé par les syndicats.

    Avoir fixé l’âge légal de la retraite à 60 ans est une erreur capitale que nous payons chèrement, comme nous payons tout aussi lourdement l’instauration des 35 heures. Je ne conteste pas la bonne foi de ceux qui furent à l’origine de cette mesure, je dis simplement que tout le monde autour de nous travaille plus et plus longtemps, et les Français, eux, en dépit de leur situation précaire, optent pour le contraire… Est ce que cela peut durer ? Ernest Renan aurait dit que cela n’a pas le sens commun…

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  • yom ha-shoah

    yom ha-shoah

    Pour commémorer le massacre de six millions de juifs par les Nazis, on a institué un jour de la Shoah. En Israël, on ajouté à cette expression un autre terme : we-ha-géboura qui signifie et de la bravoure ou de la vaillance. Ce qui signifie qu’il n’y aura plus jamais de Shoah.

    C’est une émouvante journée du souvenir, tout le monde s’arrête en Israël. La vie s’immobilise dans tout le pays.

    Je me souviens d’un discours du général Ehoud Barak, le soldat le plus décoré d’Israël, parlant dans l’enceinte d’un camp de concentration. Il rappelait que les soldats d’Israël arrivaient sur les lieux du supplice, cinquante ans après. Et il ajoutait cinquante ans trop tard…

    On dit aussi que les pilotes de l’armée d’Israël ont eu l’autorisation des Polonais de survoler avec leurs avions de chasse et leurs bombardiers ces mêmes camps. Façon de montrer que si les juifs avaient eu une armée pour les défendre, les choses se seraient passées autrement.

    Il faut savoir que l’Etat d’Israël a pris son temps avant d’intégrer les survivants dans le cadre de ses commémorations et de cérémonies du souvenir. Les survivants eux-mêmes se faisaient tout petits jusqu’au début des soixante… Ensuite, l’historiographie moderne a réagi dans le bon sens.

    A un tout autre niveau, le philosophe judéo-allemand Hans Jonas qui avait échappé à la mort en se réfugiant vers 1933 en Palestine a consacré à la Shoah des pages pleines de sagacité. Il a comparé les suites de la chute du temple de Jérusalem en 70 de notre ère aux événements qui ont suivi la Shoah. Il a relevé qu’après la première catastrophe nationale qui mit fin à l‘existence de l’antique Etat juif, on ne changea rien dans la théologie. Même le kaddish resta le même, les prières furent complétées par des références à la reconstruction du temple de Jérusalem… Rien de plus ! Aucune réflexion sur la providence, sur le peuple élu, sur le messianisme.

    Alors que faire pour la Shoah ? Sinon prier pour les disparus sans sépulture, dans cette terrible éclipse de Dieu. Prier mais aussi veiller à ce que cela ne se reproduise plus jamais. Que plus aucun peuple ne soit victime d’une tentative de génocide.

  • la Pologne est-elle maudite ?

    la Pologne est-elle maudite ?

    Je ne pouvais pas ne pas consacrer quelques lignes de compassion et de sympathie pour la Pologne qui vient de subir une énorme épreuve, absolument incroyable et qui repose un certain nombre de questions sur notre maîtrise humaine des événements et des choses. Sommes nous maîtres de notre destin ou voguons nous sur des flots apparemment autonomes qui rendent légères et invisibles les chaînes d’airain de notre destin ?

    Comment expliquer un tel enchaînement des choses ? Des dissensions internes ont conduit le défunt président polonais à ne pas faire le voyage avec son premier ministre duquel le séparent de fortes controverses politiques. Il décide donc de partir plus tard avec une imposante délégation, composée d’une forte élite politique, militaire et administrative de son pays…

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