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Vu de la place Victor-Hugo - Page 1105

  • La Belgique et l’interdiction du port de la burka

    La Belgique et l’interdiction du port de la burka

    Décidemment, même quand on veut passer à autre chose, l’actualité, irrépressiblement, nous impose certains thèmes. La Belgique fait partie de ces quelques pays d’Europe qui auraient pu favoriser une insertion calme et harmonieuse de l’islam dans ce continent. Il est important de comprendre les raisons qui poussent les pays hôtes à remettre les choses au point et à opter pour la voie législative afin d’interdire certaines pratiques.

    Je doute que la France se soit concertée avec la Belgique voisine pour prendre cette mesure. Mais je relève que ces deux pays, membres éminents d’Union Européenne, prennent, à quelques semaines d’intervalle, la même mesure.

    On trouve rarement l’explication de ce port vestimentaire et ce qui motive la volonté de masquer le corps des femmes comme s’il s’agissait d’une créature diabolique. Au fond, il ne s’agit guère d’une prescription de nature religieuse. En fait, c’est la différence qui sépare la muhafida de la multazima : il y a les femmes qui se veulent simplement traditionalistes et celles qui se distinguent en allant bien au-delà de ce que prescrit la loi religieuse. Le problème, c’est l’image de cette religion dont certains de ses adeptes concourent à brouiller la visibilité.

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  • uifs et arabes ; vers une fraternité retrouvée ?

    juifs et arabes ; vers une fraternité retrouvée ?

    Hier soir, jusque tard dans la nuit, les juifs originaires du monde arabo-musulman ont pu relire une dernière fois avant l’année prochaine, le seder de Pessah. Mais cette fois ils l’ont lu en hébreu avec une traduction en judéo-arabe qui s’inspire de celle que l’ancien directeur de l’académie babylonienne du Xe siècle, Saadya Gaon (882-942) avait rédigé pour ses frères dont l’immersion culturelle au sein du monde environnant était grande. Cette version a subi quelques modifications pour l’adapter à la langue arabe vernaculaire de chaque contrée : par exemple, dans les pays d’Afrique du nord, une touche maghrébine, alors que dans ceux d’Orient, une touche locale un peu plus prononcée.

    J’ai pu observer hier, comment dans ma propre famille proche, chez Annie et Jacques, entourée de mes frères et de mes sœurs ainsi que de membres des familles apparentées, la langue arabe de l’enfance, de la prime enfance, était indissolublement liée à la personnalité de chacun d’entre nous. Mais il y avait au milieu de cette magnifique table de fête une sorte de mur de Berlin ; d’un côté, notre génération (vieillisante ?) de quinquagénaires, bientôt sexagénaires, locuteurs de l’arabe et attachés à cette tradition ancestrale judéo-arabe dans laquelle plongent les racines, de l’autre, les jeunes, âgés de moins de vingt ans jusqu’à la trentaine, grosso modo, qui ignorent cette langue et ne font pas d’efforts pour l’apprendre et la comprendre : dommage. C’est un appauvrissement et une perte de la mémoire collective. Ils ignorent que leurs grands père ou arrière grands père s’exprimaient dans cette langue…

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  • Niswiyya islamiya : féminisme islamique, un oxymore ?

    Niswiyya islamiya : féminisme islamique, un oxymore ?

    Un petit article non dénué d’humour de Gilles Paris, paru dans Le Monde en date du 28 mars a retenu mon attention. Il rend compte d’un congrès de femmes à Ryad où, l’auteur l’écrit noir sur blanc, les femmes sont considérées, dans leur propre pays, comme des citoyens de seconde zone. Est-ce vraiment une nouveauté ? Pas vraiment. L’article se demande comment les femmes pourraient réussir à faire évoluer les choses, à savoir déplacer une chape de plomb pluriséculaire qui paralyse, dans les pays arabes, ce que Mao nommait, l’autre moitié du ciel… Et comme disent les inspecteurs d’académie en écoutant une jeune maître stagiaire faire la classe, il y a encore beaucoup de travail à fournir… Or, en agissant ainsi, ces pays s’amputent d’une partie importante de leur richesse humaine, d’irremplaçables compétences et d’un si grand bonheur de vivre…

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