La peur en Occident : le nuage de cendres, venu d’Islande
Ce que nous vivons depuis hier est hallucinant : dans une partie du monde, toutes les flottes aériennes sont clouées au sol. Et comme le monde est un espace clos, si je puis dire, les vents portent au loin, dans les quatre coins du globe, ou presque, ces infimes particules de cendres, dues l’éruption volcanique en Islande, menaçant de perturber gravement le fonctionnement des réacteurs.
Ce que je note en tout premier lieu, c’est l’indocilité des éléments qui réduisent pratiquement à néant les plus belles inventions et avancées technologiques. Le rêve de l’homme a toujours été de voler, de vaincre la pesanteur, de s’élever dans les airs, d’être aussi léger que le vent. Bref, de transcender sa condition terrestre. Et voici qu’un grain de sable (c’est le cas de le dire) vient gripper toute la machine : des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants sont loin de chez eux, d’autres ne peuvent pas se rendre sur leurs lieux de vacances ou de rendez vous professionnels. Et tout cela pour quelle raison ? Un nuage de cendres, long, nous dit-on, de près de 2500 km, interdit tout décollage et tout atterrissage ! C’est le vieux dieu Eol qui se rappelle à notre bon souvenir.