Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Vu de la place Victor-Hugo - Page 1208

  • GEORGES MANDEL, L’HOMME QU’ON ATTENDAIT DE JEAN-NOËL JEANNENEY

    GEORGES MANDEL, L’HOMME QU’ON ATTENDAIT DE JEAN-NOËL JEANNENEY, PARIS, TALLANDIER, 2009.
    L’auteur cite une belle phrase tirée d’un livre de Jaurès : il est toujours permis à l’Histoire d’opposer des hypothèses au destin. Cette commande vraiment le projet éditorial de M. Jeanneney. Il s’interroger, en faisant défiler devant nous avec maestria, l’existence de son héros, ce qu’eût été la vie de Mandel s’il avait bien voulu accepter la proposition de Churchill, le Général Spears, de le suivre de Bordeaux à Londres !
    Le destin, ou simplement une gravissime erreur d’appréciation, de jugement, lui commettre la bévue qui allait lui coûter la vie. Maintes fois ministre, né en France d’un père tailleur (fils d’immigré allemand) et d’une femme de Lorraine (dont il reprendra le nom car son nom de naissance était Rothschild, la branche pauvre) Mandel fit une scolarité médiocre, s’y prit à deux fois pour réussir son bac et réussit à rentrer comme jeune rédacteur au journal L’aurore où sévissait un certain Clemenceau. Difficile cohabitation entre le Tigre et le jeune intellectuelle juif qui se vit demander par le futur Président du Conseil s’il était asiatique ou bien français… Les relations entre les deux hommes furent plutôt difficiles, même si Clemenceau ne manquait pas de témoigner un peu de considération à son jeune collaborateur. Lorsqu’il fut nommé au gouvernement, il ne le prit pas immédiatement dans son cabinet mais le relégua auprès de son secrétaire d’Etat. C’est plus tard qu’il dut recourir à ses services.

    Lire la suite

  • WINSTON CHURCHILL, DISCOURS DE GUERRE

    WINSTON CHURCHILL, DISCOURS DE GUERRE. EDITION BLINGUE. PARIS, TALLANDIER, TEXTO,  2009
    Après les journaux intimes de Joseph Goebbels, nous passons à Churchill et à ses mémorables discours de guerre qui avaient le don de mettre le ministre allemand de la propagande hors de lui.  A la Chambre des communes il avait eu la courage et la clairvoyance de comprendre que les accords de Munich entre Hitler, Chamberlain et Daladier ne tiendraient pas et que le chef nazi ne reculerait devant rien pour assouvir ses ambitions d’expansion et de domination.

    Lire la suite

  • JOSEPH GOEBBELS, JOURNAL (1939-1942) , PARIS, TALLANDIER, 2009.

    JOSEPH GOEBBELS, JOURNAL (1939-1942) , PARIS, TALLANDIER, 2009.
    Curieux personnage que ce Dr Joseph Goebbels qui fut, quand même, l’ultime héritier de Hitler auquel  il ne survécut que quelques jours puisqu’il se suicida avec son épouse, après avoir tué ses propres enfants, au motif que l’on ne pouvait pas vivre dans un univers d’où le national-socilaisme avait été chassé. Alors, pourquoi curieux personnage ? Simplement parce que dans les trois riches introductions qui présentent ce volumineux journal intime et le situent magistralement dans le contexte historique de l’époque,  on apprend des choses intéressantes sur la fragilité psychologique de l’homme : déchiré entre deux femmes, profondément choqué lorsque sa blonde épouse lui apprend qu’elle le trompe avec son secrétaire d’Etat depuis deux ans, il cherche son salut dans la fuite, se retire au festival de Bayreuth et tente de se remettre… Le plus inattendu est qu’il a la faiblesse de se confier du maréchal du Reich Göring qui se fera une joie d’aller tout raconter à Hitler qui joue les conciliateurs et entend dicter à son futur ministre de la propagande la conduite à tenir… Et ce n’est pas tout : Madame Goebbels fera de même puisque Hitler sera le premier à être au courant de son adultère. Etrange. On imaginait tout dans ces  sphères nazies, sauf ce type de problèmes.
    Goebbels tiendra une place importante dans le dispositif hitlérien malgré les rivalités qui l’opposa à d’autres coryphées du nazisme, et notamment le ministre des affaires étrangères Joachim von Ribbentrop qui tenta, maintes fois, de lui arracher des secteurs entiers de la propagande et de l’information relevant, en temps normal, de ses attributions.

    Lire la suite