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Vu de la place Victor-Hugo - Page 1206

  • BERNARD TAPIE, LE RETOUR ?

    BERNARD TAPIE, LE RETOUR ?
    S’il est un personnage qui déclenche les passions les plus impétueuses, en bien ou en mal, c’est sûrement Bernard Tapie. C’est un peu injuste. Certes, Bernard n’est pas un saint, mais ce n’est pas non plus le Diable en personne ! Or, quand on voit le déchaînement de passions que la résolution de son affaire a déclenché, on se demande si ce n’est pas une réaction propre à la France, à sa mentalité, à son éducation et à sa culture judéo-chrétienne.
    Comment caractériser la personnalité ou l’essence de Bernard Tapie ? Parti de rien ou presque, sans éducation particulière, mais rudement intelligent et hyper réactif (le contraire de nos énarques, bei allem Respekt !) il est passé de simple repreneur d’entreprises en difficultés, achetées au franc symbolique, à un poste ministériel (celui de la ville), et qui plus est, dans un gouvernement socialiste ! Ce qui ne lui a pas fait que des amis. La suite, on la connaît : une plainte d’un petit actionnaire que Bernard avait eu l’imprudence d’envoyer au diable,  certaines autorités  pas très bien intentionnées mais soucieuse de voir cette plainte prospérer, l’erreur impardonnable de fausser le match O.M. Valenciennes, et voilà tout ce bel édifice à terre…

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  • LE DÉCHIREMENT : LETTRES D’ALGÉRIE ET DU MAROC 1953-1958 (PARIS, FAYARD, 2008)

    LE DÉCHIREMENT : LETTRES D’ALGÉRIE ET DU MAROC 1953-1958 (PARIS, FAYARD, 2008)
    C’est une aubaine que de pouvoir lire de nouveau Jérôme Monod. Il est rare que, recevant un livre (avec tant d’autres), j’en prépare le compte rendu dès le lendemain après-midi, après une lecture fort attentive, jusque tard dans la nuit. Croyez moi, quand vous prenez ce livre en main et que vous lisez les lettres de ce jeune appelé du contingent, quittant ses parents à 22 ans pour accomplir son devoir de conscrit en Algérie et ensuite au Maroc, deux pays en proie aux affres de l’indépendance, vous ne reposez l’ouvrage qu’après l’avoir dévoré d’une seule traite. Mais pourquoi donc ?
    Plusieurs raisons à ce véritable engouement : d’abord, le Président Monod parle de deux pays qui me touchent, même si j’était un bébé aux années que couvre son livre. Natif d’Agadir, chassé de cette ville  à peine âgé de 8 ans à la suite du tremblement de terre qui la ravagea, mes parents émigrèrent dans une Algérie encore française pour se fixer définitivement à Paris, peu de temps après.
    Mais cela n’explique pas tout. Il me semble que toute l’œuvre de l’auteur est sous tendue par les exigences d’une éthique protestante qui m’a toujours séduit et que je devine très proche de l’éthique juive. (il y a d’ailleurs une expression malheureuse à ce sujet, avec le verbe cramer…  Mais je ne détecte aucune intention désagréable). Avec son obsession de l’équité, son questionnement sans fin, son attachement à ses parents et la déférente affection qu’il leur témoigne (il faut voir l’extrême tendresse qui unit cette fratrie lorsque le jeune appelé, loin des siens, souhaite un bon anniversaire à sa jeune sœur, félicite son frère aîné pour son succès aux examen, rend hommage à ses parents et à leur amour), sa haine de la guerre, son tempérament mesuré (il se méfie de l’ambition dévorante de certains camardes de l’ENA) etc… Toutes ces raisons rendent ce livre extrêmement attachant.

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  • LA PREMIÈRE PANDÉMIE DU XXIE SIÈCLE

    LA PREMIÈRE PANDÉMIE DU XXIE SIÈCLE
    C’est désormais officiel, la pandémie est bien là. Il suffisait de contempler ce matin, sur les écrans de télévision, les cartes de couleur rouge ou orange, pour s’en convaincre. L’OMS a décidé à Genève de passer à l’échelon supérieur, le sixième, qui est le plus haut, la France préfère, quant à elle, s’en tenir au status quo. En fait, le nombre peu élevé de cas avérés de grippe porcine et les moyens mis en œuvre pour les soigner, n’inspire pas, pour le moment, d’inquiétude.

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