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Vu de la place Victor-Hugo - Page 1288

  • UN MUSÉE AUGUSTO PINOCHET ?

     

     

    UN MUSÉE AUGUSTO PINOCHET ?
        Vu ce matin très tôt sur Euronews, l’interviewe da Madame Pinochet, veuve du Général Président qui parlait du musée inauguré en mémoire de l’action de son défunt époux. Ce qu’il a fait, dit-on, pour la liberté dans le monde et dans son pays, en réduisant, comme on sait, la menace communiste.
        Mais pas un mot, pas un seul, sur les morts, les disparus, les torturés ; or, ils furent plusieurs milliers.
        Les dictateurs ont presque toujours une mauvaise fin. Même chose pour les tortionnaires, les fauteurs de guerre et les auteurs de génocide. On pense à ce qui se passe au Darfour où le président soudanais est en passe de se retrouver dans le collimateur de la justice internationale. On pense aussi à d’autres tyranneaux ou roitelets africains qui laissent mourir leurs peuples. Regardez donc du côté du Zimbabwe où un dictateur sénile persiste à s’accrocher au pouvoir, croyant œuvrer au bien-être des on peuple qui ne souhaite qu’une chose se débarrasser de lui.
        Alors, à quand le musée Mugabe ?
     

  • L’AVENIR DE LA PLANETE

     

    L’AVENIR DE LA PLANETE
    le titre peut paraître prétentieux au plus haut point ; pourtant  un peu moins de deux cents pays se sont réunis à Poznan, en Pologne, après que les 27 de l’Uinon Européenne se sont mis d’accord  pour combattre fermement le réchauffement climatique.  C’est assez inouï, l’homme est l’unique espèce qui mette en péril son environnement au point de le rendre inhabitable irrespirable pour lui-même et ses congénères. On ne connaît pas d’autre exemple de ce type. Aucune autre espèce ne s’est rendue capable d’une si triste performance.
    On se souvient sûrement des multiples mises à garde, adressées il y a des décennies aux anciennes démocraties populaires qui brûlaient les étapes dans le voie de l’industrialisation à outrance fin de prouver la supériorité du socialisme sur le capitalisme : émissions polluantes à un très haut degré, destruction de vastes écosystèmes, déforestations,  et autres ravages en tous genres… Et il y avait la Chine : souvenez vous des craintes des sportifs avant les Jeux Olympiques de Pékin, où les autorités avaient promis de faire cesser les activités industrielles pour ne pas porter atteinte à la santé des visiteurs : mais que dire des autochtones ?
    Eh bien, si les pays concernés tiennent parole, des progrès sont peut-être prévisibles à plus ou moins brève échéance, puisqu’il y a des objectifs précis et des dates.
    Au cours des années soixante-dix, un sociologue, presque entièrement oublié aujourd’hui, Georges Friedmann, avait publié un livre qui fit grand bruit : La puissance et la sagesse . Il y expliquait que la nature de l’homme s’était développée au sein d’un terrible paradoxe : ses progrès technologiques, sa maîtrise de la nature et des richesses du sous sol allaient se muer en fossoyeurs de l’homme. Dépasse comme l’apprenti-sorcier par un savoir et une puissance technologique qu’il ne maîtrise plus, l’homme est entraîné vers des horizons qu’il ne connaît ni ne soupçonne. Il en concluait que ce qui apparaissait comme un progrès n’en était pas… Et qu’il fallait se ressaisir.
    N’est-il pas trop tard ? On espère que non. Le président français a récemment stigmatisé l’attitude de EDF qui n’a pas été fichu de construire une voiture électrique viable, à la faveur d’une crise des énergies.… Ah ! Si on y arrivait, plus de pollution, plus de pétrodollars, plus de diktats sur la politique internationale.
    Un monde où le pétrole resterait noir sans être de l’or. Cela changerait la vie.
       

     

  • LES TROUBLES D’ATHENES : DANGER DE CONTASION EN EUROP

     

     

    LES TROUBLES D’ATHENES : DANGER DE CONTASION EN EUROPE
        Quand j’étais jeune étudiant au milieu des années 1970 il y avait un livre dont tout le monde parlait et qui fut écrit par Jean-François Revel. Il expliquait le mode disparition des démocratie (Comment meurent les démocratie…). Bien que le contexte ne soit plus le même trente-cinq ans plus tard, on peut tout de même craindre certains dangers qui se profilent dangereusement sur notre continent, suite aux effets désastreux de cette crise économico-financière qui ne fait hélas que commencer et dont les effets se feront sentir au moins pendant un an et demi, voire même deux bonnes années !
        Les troubles violents qui ont éclaté à Athènes nous interpellent, en particulière du fait de leur violence, de leur durée et de l’exemple qu’ils peuvent offrir à une jeunesse désespérée des autres pays de l’Union européenne. En France, par exemple, les courageuses réformes de M. Xavier Darcos mettent de plus en plus de jeunes dans la rue et allongent les cortèges des manifestants. Loin de moi de critiquer une jeunesse légitimement inquiète de la situation, mais il faut bien dire quelle ne sait pas où se trouve son intérêt bien compris : les réformes de l’enseignement supérieur sont une bonne chose car le système éducatif français n’a jamais été réformé en profondeur depuis des décennies !
        Le danger qui menace est celui d’un contagion. On se souvient que la déflagration de mai 68  a fait date car les étudiants se sont alliés aux salariés ou furent rejoints par eux. Si l’on regarde bien ce qui se prépare pour 2009 (chômage en hausse, perte du pouvoir d’achat, travail le dimanche, etc…) certaines franges des classes moyennes pourraient être tentées par l’explosion, surtout si l’on a plus rien à perdre. C’est le sentiment général  qui se dégage des émeutes d’Athènes. Car il s’agit bien d’émeutes où les assaillants provoquent les forces de l’ordre et les attaquent frontalement, comme dans des combats de rues ou lors d’une guerre civile.
        Or, on nous parle de débordements dans certaines villes de France, mais aussi en Espagne, au Portugal, en Italie, et Dieu sait où encore…
        Que faire pour juguler ces troubles et faire qu’ils ne s’étendent guère ? Difficile à dire. En France, le gouvernement a opté pour l’investissement plutôt que pour la relance. En termes claires, cela signifie  que l’on met l’argent dans les entreprises, les usines et les banques et qu’on freine encore un peu plus la consommation des ménages. Or, ce sont justement ces mêmes classes qui sont touchées par la crise et le chômage et auxquelles , de surcroît, de faire un effort… D’où leur exaspération et le risque d’explosion.
        La politique, ce n’est pas les tours de prestidigitation mais ce n’est pas non plus la science mathématique. Il faut savoir communiquer et agir à la fois, sans dire avec exactitude ce que l’on fait ni, surtout, ce que l’on a l’intention de faire.
        L’Europe aurait pu agir vite et massivement, n’étaient les dissonances franco-allemandes qui s’expliquent pourtant facilement : l’Allemagne part de 0 % de déficit, les Français de 3%. Ce n’est pas tout à fait la même chose. D’où les hésitations de Madame Angela Merkel, cette fille de pasteur qui sait que dilapider de l’argent public est presque un péché…
        Alors, que faire ? Attendre ? Mais n’attendons pas trop longtemps. Sinon, il sera trop tard.