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Vu de la place Victor-Hugo - Page 1290

  • LA DÉCLARATION DES DROITS DE L’HOMME : SOIXANTE ANS DÉJÀ

     

    LA DÉCLARATION DES DROITS DE L’HOMME : SOIXANTE ANS DÉJÀ
        Comme toujours dans la vie, qu’il s’agisse de l’amour, de la haine, de tant d’autres idéaux, le temps finit par en venir à bout. Mais pourquoi donc ? Parce que tout a une fin, tout finit par vieillir , voire même disparaître. C’est le cas de droits de l’homme qui ne sont pas, Dieu soit loué, à la veille de leur disparition, mais qui n’ont plus, cet an ci, leur lustre d’antan.
        Les grands pays d’Europe,  et même les USA, ont dû composer avec leurs idéaux, au point, parfois, de leur tourner le dos. La question qui se pose est la suivant : est-ce que le cynisme remplace désormais les droits de l’homme ?
        Quelques exemples édifiants nous conduisent à cette interrogation :
    a)    la Chine se permet de faire des remontrances lorsque le président français reçoit, ainsi qu’il en le droit et même le devoir, la Dalaï Lama, chef spirituel incontesté des Tibétains. C’est assez inouï de la part d’une grande puissance qui va jusqu’à protéger le Soudan malgré ses exactions au Darfour, au motif qu’elle lorgne sur ses richesses en matières premières.
    b)     La Syrie, la Libye et tant d’autres pays du Moyen ou du Proche Orient qui n’ont cure des droits élémentaires de l’être humain et avec lesquels les grandes puissances sont bien obligées de composer. Pendant des années, le Liban fut occupé militairement et sa souverainement bafouée quotidiennement sans que cela ne gêne personne. Il a fallu une heureuse conjonction des intérêts américains et français pour en chasser la puissante occupante. Mais pourquoi avoir attendu trois décennies ?
    c)    Et le Zimbabwe ! Voici un tyran , Robert Mougabe, qui saigne son pays depuis des années, un pays menacé par une épidémie de choléra ! Et c’est seulement à présent que l’on s’en soucie alors que l’on aurait dû abréger de telles souffrances depuis fort longtemps.

    Il y a quelques années, on tournait en dérision les droits de l’homme en parlant des «droits de l’homisme» . Aujourd’hui, on est bien loin des exagérations d’hier. On avait craint que les ministères des affaires étrangères des grands pays d’Europe ne virent tous à des secrétariats d’états aux droits de l’homme… C’était une autre époque.
        Il y a quelques années, un ministre britannique des affaires, Anthony Eden, martelait cette phrase empreinte de cynisme ou de réalisme, comme on voudra : le monde ne repose pas sur la justice ou l’équité, mais plutôt sur le pétrole…
        C’est encore vrai, aujourd’hui.
     

  • DE LA CONSTRUCTION DE MOSQUÉES À LA PROFANATION DES CIMETIÈRES…

     

     DE LA CONSTRUCTION DE MOSQUÉES À LA PROFANATION DES CIMETIÈRES…
        Depuis plusieurs jours déjà, je souhaitais consacrer un article à la fête musulmane de l’Aïd el-Kébir (la grande fête) qui commémore la ligature par Abraham de son fils. La Bible hébraïque affirme qu’il s’agit d’Isaac tandis que la tradition a opté, quelques hésitations initiales, pour Ismaël… C’est le donc le salut miraculeux de l’enfant qui est fêté et par-delà, le remplacement du sacrifice humain par un rite sacrificiel d’une bête. A une divinité sanguinaire succède une divinité amie des hommes et recherchant leur bien-être ;
        Je voulais aussi parler des mosquées qui se construisent en France, après de fortes oppositions de la part des municipalités et des riverains, toujours apeurés par un islam qui suscite tant d’appréhensions. La une du journal Le Monde portait justement sur cela. Je voulais le faire lorsqu’il y eut la nouvelle de ces gigantesques profanations de cimetières, notamment le carré musulman du cimetière d’Arras où reposent des milliers de dépouilles de soldats musulmans, morts pour la France.
        Profaner un cimetière, quel qu’en soient les occupants, est un acte abject. S’en prendre à des sépultures est une honte. Toutes les religions, toutes les spiritualités, toutes les doctrines éthiques, sans exception, recommandent, sans la moindre réserve, le respect absolu dû aux morts…
        Parlons à présent des mosquées. On sait que l’érection d’une mosquée pose plusieurs problèmes. On l’a vu ici même en Suisse, où des pans entiers de la population se sont dressés contre cette idée. On ne veut pas de minarets, pas d’appel à la prière des muezzins (ayouha la-salat) ; mais il fallait de toutes façons doter les communautés musulmanes de lieux de culte décents. Comme le disaient Jean-Pierre Chevénement et Nicolas Sarkozy, on devait en finir avec l’islam des caves et inviter l’islam à la table de la République.
        On attendait évidemment la réponse des intéressés. Elle semble être enfin venue, après quelques hésitations. Le vrai problème, en réalité, c’est de savoir si les Musulmans de nos pays se considèrent comme une communauté religieuse dans une structure nationale, un pays, ou s’ils considèrent comme une communauté nationale dans un autre communauté nationale. Rappelez vous le cri de l’Abbé Grégoire : tout aux juif en tant que religion, rien aux juifs en tant que nation…
        La même problématique se pose aux musulmans. A eux de choisir. Mais en aucun cas il ne faut profaner de cimétière.
     

  • L’ÉVACUATION D’UNE MASION D’HÉBRON PAR L’ARMÉE ISRAÉLIENNE : LA FORCE D’UN SYMBOLE

     

     CECI EST LA 700ième note!!

    L’ÉVACUATION D’UNE MASION D’HÉBRON PAR L’ARMÉE ISRAÉLIENNE : LA FORCE D’UN SYMBOLE
        En fin de compte, l’armée a chassé les jeunes Israéliens de la maison d’Hébron qu’ils occupaient au regard d’un titre de propriété qui avait été contesté par des habitants arabes de la cité des patriarches. La cour suprême avait été saisie et elle ordonna cette évacuation, en attendant la décision définitive du tribunal saisi sur le fond.
        Cela peut paraître étrange, mais partout dans le monde on peut acheter et vendre des lieux d’habitations, pas à Hébron ni dans la vieille ville de Jérusalem où toute acquisition a nécessairement un arrière-goût ou une arrière-pensée politique. Les juifs qui ont acheté à Hébron sont soupçonnés de l’avoir fait pour accroître leur emprise sur la ville. N’oublions pas qu’un groupe d’habitants juifs résident dans l’endroit, qui se nomme aussi Kiryat Araba (la Cité des quatre), l’autre nom biblique de Hébron.
        Pourquoi donc Juifs et Musulmans sont-ils prêts à tant d’extrémités pour une cité attribuée aux patriarches ? Ils s’entre déchirent à cause d’Abraham, le père de toute l’humanité croyante et pensante, la personnalité charismatique qui a traversé tous les courants religieux… C’est l’homme qui marque les premiers chapitres de la Genèse (du ch. 12 à 25) du Coran et des Evangiles où il connaît environ 72 occurrences. Il entre même en concurrence avec Jésus, pour ce qui est de la filiation : fils d’Abraham ou fils de Jésus ?
        Nous voilà donc en 2008 en présence d’hommes qui sont prêts à tout pour garder à une cité biblique son caractère juif ou arabe, alors qu’ils se reconnaissent tous deux en cet ancêtre oublié et qui n’a, peut-être, jamais existé tel que la Bible est la première à nous le décrire…
        Mais c’est le symbole de cet être fictif et imaginaire que ces gens s’arrachent. On se demande même si les textes qui en parlent en avaient un souvenir fidèle : il aurait vers 1850 avent JC ; or les textes qui en parlent dans la Bible hébraïque, ne seraient que du VII-VIe siècles avant JC . Donc plus d’un millénaire d’écart ! Comment le savons nous ? Eh bien, en examinant à la loupe les descriptions : les contradictions de la vie nomade vue à l’aide des critères d’une société sédentaire et jouissant grandement de terres de culture, les bêtes aussi : on ne peut parler de chameaux que vers les VIII-VIIe siècle, date à laquelle ces animaux servent de bêtes de somme et monture ; les tentes dont on nous parle ne peuvent pas appartenir à de vrais nomades ; la même chose vaut de la possession d’esclaves : pourquoi faire ?
        Enfin, si ces fils d’Abraham se demandaient enfin d’où il venait ou provenait lui-même, cela calmerait tant d’ardeurs…
        Mais c’est tout le problème des identités ; identités négatives, positives, frontière, transgression, etc… L’humanité devrait agir avec raison comme Kant le disait : ich handle mit Vernunft…