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Vu de la place Victor-Hugo - Page 1293

  • L’AFFAIRE DE LA GARDE A VUE ET LES JOURNALISTES

     

    L’AFFAIRE DE LA GARDE A VUE ET LES JOURNALISTES
        J’imagine que les internautes de toute l’Europe ont suivi les développements de cette interpellation musclée, au petit matin, d’un journaliste dans une petite ville de la banlieue parisienne. L’homme en question a été directeur de la publication du journal Libération, journal connu pour son orientation politique et son traitement de l’information en général. Mais ce n’est pas cela le sujet, encore que l’interpellation portait justement sur une affaire d’accusation de diffamation… réelle ou supposée : aux tribunaux de le déterminer.
        Il semble que ce journaliste n’ait pas déféré à maintes convocations de Madame le juge, laquelle a requis le concours de la force publique, ainsi que la loi l’y autorise ou même lui en fait obligation.
        Il y a ici deux problèmes : a) la question de la diffamation : doit en traiter au civil (où la procédure est tout autre) ou, au contraire, au pénal, (où les règles sont nettement plus tranchantes) ?  b) l’effectuation de l’interpellation et de la mise en garde à vue : les règles des policiers et des gendarmes sont très dures : menottes aux poignets, arrivée au petit matin chez les gens ; fouille au corps ; nouvelle fouille une fois au dépôt. Et ensuite attente que le magistrat ait le temps de vous entendre après l’interrogatoire des policiers ou gendarmes. Lesquels ne font qu’appliquer des procédures dont ils ne sont pas les auteurs…
        Quelques remarques : Madame la juge a peut-être eu l’impression que ce justiciable la regardait de haut et a probablement voulu lui rappeler qu’il était un justiciable comme les autres. C’est vraisemblable, et là aussi c’est la loi que les juges se contentent d’appliquer. Avec discernement ? Ce n’est pas si sûr … Car le tort médiatique causé à l’institution est inversement proportionnel à l’avantage enregistré…
        Lorsque M. Sarkozy était ministre des finances il avait demandé aux agents du fisc de procéder à «l’application mesurée de la loi». Il faut savoir, mis à part le cas de grands criminels (voleurs, violeurs, assassins etc…) que l’interpellation, au petit matin, au domicile, se fait devant la famille et les enfants, lesquels peuvent en être traumatisés toute leur vie. Et que je sache, les juge, les procureurs, les greffiers, les policiers ont des familles comme tout le monde. Ils peuvent donc se représenter ce que cela signifie.
        M. Sarkozy, en sa qualité de président, est à nouveau intervenu pour dire qu’il fallait dépénaliser le délit de diffamation (si difficile à établir) et le transférer à une juridiction civile. Enfin, que les règles de procédure de garde à vue devaient être humanisées. Et il a raison.
        Il y a de nombreuses années, il y avait une affaire pénale où une femme, secrétaire d’un homme important, avait été interpellée assez maladroitement, menottée alors qu’elle était enceinte de plusieurs mois. Grâce au Ciel, il n’y eut pas de suite grave ni pour elle ni pour son bébé. Et les policiers n’y étaient pour rien : ils n’avaient fait qu’appliquer la loi. Qu’ils n’avaient pas votée. D’autres l’avaient fait à leur place. Alors, au législateur le soin de modifier la rigueur de la loi.
     

  • FIN DE VIE : PAS DE DEPENALISATION DU SUICIDE ASSISTE…

     

    FIN DE VIE : PAS DE DEPENALISATION DU SUICIDE ASSISTE…
        Le Dr Jean Léonettei va remettre son rapport au Premier Ministre ce matin, rapport commandé après l’émotion suscitée par le cas de cette pauvre femme, Chantal Sébire dont le cas avait bouleversé la France entière. D’après les premières informations, le médecin-député refuse de dépénaliser le suicide ou l’aide pour le faire. Il se penche, certes, avec gravité, sur les problèmes posés par la fin de vie et propose la création d’un observatoire de fin de vie, c’est-à-dire, en fait, une sorte de contre feu là où les gens concernés attentaient une véritable avancée de la loi.
        Il propose aussi que l’on puisse permettre à des proches d’aider par leur présence ceux qui décéder afin de soulager leurs souffrances, en écartant au moins la solitude ou le milieu hospitalier. Mais est-ce suffisant ?
        Je ne sais. J’avoue que je n’ai pas de religion à ce sujet. Je ne vois pas comment des médecins, chargés de rendre la bonne santé et de préserver la vie se mueraient en agents contre la vie, même pour abréger des souffrances. Et je pense précisément à un être éminemment cher qui avait sombré dans une sorte d’agonie pendant au moins plusieurs jours précédant la fin…  Morte sans avoir repris connaissance. Fallait-il abréger ses souffrances, car souffrances il y eut. C’est sûr. Je ne l’aurais jamais permis.
        La fin de vie est un moment grave ; personne ne meurt en souriant, dans la joie et la bonne humeur.  Cela commence par une détresse respiratoire, rénale  etc… et s’achève par un arrête cardiaque. Fatal. Qu’y faire ? Il est vrai aussi que des souffrances atroces ne servent plus à rien. C’est dur. Mais toute une civilisation judéo-chrétienne repose sur la préservation et la sacralisation de la vie. Depuis la promulgation du Décalogue.
        Conclusion : je ne sais pas.
     

  • E BON EXEMPLE DES MÉDECINS URGENTISTES.

     

     

    LE BON EXEMPLE DES MÉDECINS URGENTISTES.
    Une fois n’est pas coutume : enfin, une corporation, utile à tous, voire même indispensable, qui fait grève en France de manière humaine et mesurée. Une corporation qui a prêté le serment d’Hippocrate et dont la profession est surtout une vocation. Je veux parler des médecins urgentistes qui sont des médecins hospitaliers dévoués à la cause de tous les congénères qui se sont mis en grève (administrative) sans pénaliser les patients.
    Retour de Genève ce soir, je les ai écoutés dans ma voiture ; ils disaient que nul patient ne se verra refuser des soins car ceux qui se rendent aux urgences ne viennent pas pour le plaisir, mais par nécessité absolue. Et de rappeler que, parfois, à New York, des patients meurent dans la salle d’attente  des urgences…
    Le jour où les cheminots, les traminots, les employés de la RATP, de EDF GDF, les agriculteurs, les chauffeurs de taxi et tous leurs semblables, on ne vivra plus dans le même pays . En fait, ce ne sera le même pays, mais plus les mêmes habitants.
    Cette France là, celle des médecins raisonnables et respectueux, on l’aime.