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Vu de la place Victor-Hugo - Page 1307

  • GORDON BROWN OU LA BRANDILLE SAUVÉE DES FLAMMES

     

    GORDON BROWN OU LA BRANDILLE SAUVÉE DES FLAMMES
        La crise a agi un peu comme la main invisible de la Providence qui fait et défait les destins et les réussites des uns et des autres.  Prenons le cas de Barak Obama qui a formidablement tiré parti de cette crise financière qui s’est abattue sur le monde. Son programme économique est des plus vagues et l’on voit, depuis qu’il prend un peu les choses en mains, qu’il recule sur pratiquement tout ce qu’il a dit. Tous ses discours tiennent à dire qu’il lui faudra du temps, que toute ne sera pas fait. Bref, il tord le cou au fameux slogan qu’il faisait répéter : yes, we can ! Obama peut donc dire merci à  la crise…
        Mais l’homme qui a été sauvé in extremis, celui qu’on donnait perdu, carbonisé, mort politiquement, n’est autre que Gordon Brown ! Grâce à la crise, il a prodigué ses conseils à Nicolas Sarkozy qui les a adoptés et fait connaître. Du coup, Gordon Brown passe à juste titre pour le sauveur. Et sa courbe remonte dans les sondages !
        Relisez les journaux d’il ya quelques semaines et vous verrez que les journalistes et les commentateurs ne donnaient pas un kpek pour sa survie politique. C’était la chronique d’une morte politique annoncée. Et aujourd’hui, le voilà promis à un bel avenir.

     

  • E PS ENCORE ET TOUJOURS…

     

    LE PS ENCORE ET TOUJOURS…
    Le feuilleton, si peu passionnant de la rue Solferino, vient de s’enrichir d’un nouvel épisode. Malgré la morgue affichée de Bertrand Delanoë, Madame Ségolène Royal vient de le coiffer au poteau ainsi que son éventuelle co-listière Madame Martine Aubry, mieux connue sous le nom de la dame des trente-cinq heures. On donnait l’ancienne candidate à l’élection présidentielle française grande perdante et voilà qu’elle s’avère la gagnante de la consultation…
    Ce qui est frappant dans toute cette affaire, c’est la crise multiple et protéiforme que traverse ce pauvre  parti socialiste : mais peut-on encore parler d’un parti ? Le sénateur Jean-Luc Mélanchon a su analyser la situation puisqu’il a décidé de partir et de fonder ailleurs un autre parti plus socialiste à ses yeux. Ce n’est que le commencement… Comment avoir un parti où cohabitent les amis de M. Bayrou et ceux de M. Besancenot ?
    Mais la vraie malédiction du PS (qu’on me pardonne la dureté du ton, mais cela n’a rien de personnel) porte un nom, un seul, François Hollande. Voici un homme, certes estimable, qui a accumulé les échecs électoraux et les erreurs d’analyse mais qui s’agrippe à son fauteuil au lieu de tirer sa révérence depuis plus de deux ans. Et la dernière délicatesse qu’il témoigne à son ancienne compagne (je ne me mêle pas de la vie privée) est de dire que Madame Royal, arrivée en tête, n’a pas la majorité… pour diriger le parti. Est-ce à lui de le dire ? Va-t-il, conformément à des habitudes bien ancrées, manœuvrer afin de faire un congrès à sa main et tenter de barrer la route à telle ou tel ? C’est déraisonnable, mais il le fera, prouvant ainsi que les socialistes n’ont rien appris.
    Certes, on peut comprendre que l’actuel premier secrétaire n’ait pas pardonné la déconvenue des élections présidentielles où il se serait bien vu face à Nicolas Sarkozy ; mais tout de même, il n’aurait jamais atteint le score de son ancienne compagne…
    Il y a donc ici du ressentiment. Mais il faut savoir qu’on peut tout faire avec du ressentiment, sauf une politique. Et ce n’est certainement pas un congrès de Reims, organisé par la présente direction, qui comprendra cette élémentaire vérité.
    Pauvre France qui a besoin d’un véritable parti d’opposition qui fasse des propositions pour aider à sortir de la crise.  Et à juste titre, les instituts de sondage créditent Monsieur Sarkozy de 47% d’opinions favorables.
     

  • L’ESPOIR ET LA NAÎVETÉ

     

     

    L’ESPOIR ET LA NAÎVETÉ
        Nous vivons ces dernières quarante-huit heures un curieux renversement de tendance, un peu comme si immédiatement après l’élection de B. Obama, les gens, à commencer par le candidat élu lui-même, tentaient de relativiser la portée de l’événement et souhaitaient quitter le rêve pour la réalité. L’émotion générée par cette victoire s’éloigne assez vite et l’on commence à réaliser que la réalité est tenace, les défis immenses et le nouvel élu pas nécessairement à leur mesure.
        Le grand philosophe allemand du premier tiers du XIXe siècle, Hegel, avait écrit que l’espoir fait vivre… C’est très vrai, mais il expliquait aussi que l’essence de l’Histoire, ce gigantesque réel en devenir constant, est tragique. Car chaque nation est tributaire de son histoire et de sa géographie. Pour ce qui est des USA, le nouvel élu ne va pas tarder à  apparaître, non plus comme il est (cela n’est guère important) et mais comme il devra être, conformément aux actions déjà engagées avant lui et qu’il devra, qu’il le veuille ou non, poursuivre. On revoit les larmes de joie de ses partisans, notamment afro-américains dont les rêves étaient que les dures réalités dont ils sont victimes allaient soudain s’évanouir comme par enchantement… Ces moments d’émotion peuvent se transmuer en autre chose quand ils verront que les USA ne pourrons pas faire grand’ chose contre la crise, laquelle, c’est bien connu, touche d’abord, hélas, les plus défavorisés…
        Les hommes politiques européens les plus avisés redoutent déjà un nouvel atlantisme, un nouveau protectionnisme, et même un unilatéralisme encore plus dur que le précédent.
        Dans certains milieux dit informés ou prétendus tels, on défend la thèse suivante dont l’énoncé ne laisse pas de surprendre : tout le monde a remarqué la faiblesse de la campagne présidentielle des Républicains. Tout le monde a pu constater que leur candidat, un héros de la guerre du Vietnam et un solide sénateur à l’expérience incontestable, ne faisait pas le poids devant un rival, plus jeune et surtout assis sur des réserves de fonds électoraux quasi inépuisables. Tout le monde a aussi remarqué le choix assez calamiteux de la vice présidente, certes, une dame non dépourvue de qualités, mais admise sans trop de discernement dans le ticket présidentiel… Pourquoi les Républicains n’ont-ils pas voulu obvier à toutes ces faiblesses ? Pourquoi sont-ils allés dans cette voie jusqu’au bout alors qu’ils pouvaient, à mi-chemin, changer de braquet ?
        Toujours selon ces mêmes milieux, la réponse serait simplement la suivante : vu le caractère insolvable de la crise économique et financière et les défis de la politique étrangère, il valait mieux laisser un élu démocrate s’épuiser durant quatre petites années et reprendre ensuite le pouvoir lorsque le ciel serait entièrement dégagé ou presque… Le démocrate prendrait alors des tas de mesures impopulaires, notamment aux yeux de son propre électorat, ce qui permettrait aux Républicains de faire une bonne cure d’opposition, de se régénérer et de revenir pendant longtemps au pouvoir, portés par une puissante vague, tant à la Maison Blanche qu’au Congrès,
        Cette analyse apparaît à la fois conjecturale et machiavélique ; mais prenons garde et souvenons nous que les hommes politiques sont machiavéliques et ne reculent guère devant de telles combinaisons.
    Les partis ignorent la naïveté et méprisent l’espoir ; ils préfèrent les solides analyses électorales…