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Vu de la place Victor-Hugo - Page 677

  • Bachar reprend la main: reflux en Syrie…

    Bachar reprend la main : reflux en Syrie

    C’était prévisible, le régime syrien a réussi à reprendre la cité stratégique d’Al Qoussaire qui commande l’arrivée de renforts en hommes et en matériel pour assurer la survie du régime : avec l’aide des Iraniens et du Hezbollah, Bachar a réussi à chasser ses ennemis de la ville où les morts se comptent pour dizaines, voire par centaines et les blessés par milliers. Les insurgés, à court d’armes et de munitions , ont préféré battre en retraite dans l’attente de jours meilleurs.

    Et que font les Occidentaux pendant ce temps là ? Ils réfléchissent, se concertent, imaginent des scenarii, parlent de pseudo ligne rouge etc… Sans bouger, sans faire mine d’avancer ou de menacer, même en paroles, un régime qui s’est tristement illustré en utilisant des armes chimiques contre son propre peuple. Fort de cette victoire à la Pyrrhus, le régime claironne partout sa victoire, répète que les insurgés n’ont plus qu’à choisir entre la reddition ou la mort…

    Il est certain que les choses ne se passeront pas ainsi car 100.000 victimes ne sauraient être tombées pour rien. Les insurgés mais aussi ceux qui les soutiennent, les arment et les appuient n’abandonneront pas aussi facilement mais franchiront une étape supplémentaire en haussant le type d’armement livré aux rebelles. Il leur faut de l’artillerie lourde et une DCA efficace. Ces deux types d’armement changeront le cours du conflit et feront pencher la balance vers les insurgés.

    Peut-être que l’Europe finira par agir avant d’attendre le mois d’août. On ne peut qu’espérer, sinon les rebelles n’auront plus que leurs yeux pour pleurer. Et ce serait alors une défaite morale pour l’Occident judéo-chrétien qui aura assisté, sans bouger, à l’annihilation d’un peuple et à l’évanouissement de ses espoirs…

  • Les jours ne s'arrangent pas en Turquie

    Les choses ne s’arrangent pas en Turquie, le jour du retour de M. Erdogan

    Comment ramener le calme et l’ordre dans le pays d’Ata Turc ou de Soliman le magnifique ? Apparemment, l’arrogance et l’orgueil de l’actuel Premier Ministre risquent de lui coûter cher puisque les syndicats se sont alliés aux étudiants et au courant laïque pour demander un changement à la tête du gouvernement.

    Les Turcs ne supportent le caractère impulsif et imprévisible de leur Premier Ministre islamiste, eux qui ont toujours maintenu un équilibre stable entre leur environnement arabe et musulman immédiat, d’une part, et un rapprochement avec un Occident qu’ils admirent, d’autre part. Comment, par exemple, avoir osé modifier les conditions de consommation et de vente d’alcool dans un pays où le raki est roi, un peu comme le pastis à Marseille ? Nous avons entendu des citoyens turcs s’indigner de cette mesure aussi inique que stupide.

    Or, en douze ans, le Premier Ministre a modifié tant de choses et bousculé largement les dogmes fondateurs de la république kémaliste. Il a d’abor battu en brèche les règles laïques, ensuite, il a ramené le statut de la femme à un état antérieur à son arrivée au pouvoir, ensuite il a réduit sérieusement le rôle de l’armée soumise à une purge absolument inouïe, il a tourné le dos à une alliance stratégique avec Israël, il a misé sur le mauvais cheval en Syrie avant de se raviser en constatant que Bachar était le boucher de son peuple, il a enfin organisé cette flottille turque vers Gaza qui a tourné au désastre… Et cette liste n’est pas exhaustive. Et je ne parle même pas des négociations infructueuses avec l’Europe qui n’admettra une telle Turquie en son sein, pas même avec le simple statut de partenaire privilégié.

    Que va t il se passer ? M. Erdogan n’aura sûrement pas l’intelligence de se retirer, même si son propre parti le lui demandait afin de sauver ce qui peut encore l’être. Cependant, des fissures se font jour : le président de la république Gull a déjà pris ses distances. Le vice Premier Ministre est allé jusqu’à s’excuser des violences policières. Et au lieu de s’en retourner rapidement dans son pays, M. Erdogan a préféré poursuivre sa tournée en Afrique du Nord.

    Ce qui va se passer n’incite guère à l’optimisme.

  • Le recul des insurgés en Syrie

    Le recul des insurgés en Syrie C’est incontestable, si l’on n’aide pas de manière substantielle les insurgés syriens, ce sont les troupes de Bachar qui reçoivent, elles, aide et fournitures d’armes de tous côtés, qui l’emporteront et le peuple syrien aura fait une révolution pour rien. C’est un très mauvais signal que les USA envoient au monde arabo-musulman : au lieu de montrer leurs muscles et de faire peur à Bachar, les USA font semblant de réfléchir et de ne pas se presser avant d’agir ; pendant ce temps si précieux, Bachar reconquiert les territoires perdus et ses soldats , aidés par le Hezbollah, ont très probablement repris le contrôle de la région de Qoussaire, route stratégique permettant d’acheminer aide et renforts à des garnisons assiégées et coupées du monde extérieur. Les USA agissent comme un tigre en papier, pour reprendre une terminologie jadis utilisée par les Chinois et les Vietnamiens pendant la guerre. Les Français, par la voix de M. Laurent Fabius, ont réagi mais que peuvent-ils faire tous seuls, ou même avec les Anglais ? Peu de choses, car ce sont les Américains et les Russes qui ont leur mot à dire, et ces deux là ont décidé de se réunir prochainement à Genève avec, justement, des représentants de Bachar… Comment est ce possible ? On sait que le sénateur Mac-Cain s’est récemment rendu dans les zones libérées, en lisière de la frontière turque. Mais il n’a rien pu promettre au général, chef d’Etat-major de l’ASL, qui lui réclamait de l’armement lourd et de la DCA, au à tout le moins une zone d’exclusion aérienne. C’est vraiment honteux de voir ces hommes et ces femmes se tordre de douleur suite à l’agression à l’aide d’armes chimiques, tandis que dans le même temps, certains se demandent gravement si ces armes ont réellement été utilisées… Cela me fait penser à un passage du livre des Juges, notamment le chapitre contenant le cantique de Déborah et de Barak ben Abinoam qui avaient appelé les tribus d’Israël à leur secours… Certaines ont aussitôt envoyé des combattants mais la tribu de Ruben a préféré temporiser. Et pour s’en gausser, le cantique dit ceci : dans les gorges de la tribu de Ruben, il existe de grands spéculateurs (bi-felagot Réouben gedolim hikkeké lév…) Ils parlent mais n’agissent pas. En arabe, il y a une belle formule pour dire ceci : des actes, pas des paroles ; Af’al la akwal Au fond, la vie est un éternel retour…