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Vu de la place Victor-Hugo - Page 745

  • Quelle est la stértégie d’Israël actuellement à Gaza ?

    Quelle est la stértégie d’Israël actuellement à Gaza ?

     

    Un fait nous renseigne immanquablement sur la suite des événements au Proche Orient : c’est la mobilisation de près de 75000 réservistes par le gouvernement, ce qui signale l’imminence d’une offensive terrestre sans précédent. Même il y a quatre ans, on n’avait pas vu une mobilisation d’une telle ampleur. Et tout cela parce que des terroristes inconscients ont provoqué Israël en envoyant des obus sur la partie méridionale du pays.

     

    Il semble aussi que la stratégie israélienne n’a pas changé, même si elle s’est un peu infléchie : il n’est toujours pas question de  renverser le Hamas à Gaza car cela restaurerait une unité palestinienne introuvable et rendre aux ennemis d’Israël un service signalé. Et je ne fais ici que résumer et analyser la situation et les arrière pensées des uns et des autres.. Il est question simplement d’affaiblir ce mouvement qui a conquis l’enclave par la lutte armée contre l’autre camp palestiniens, le Fatah.

     

    Les réactions des états arabes est, comme à l’accoutumée, virulente par les paroles et très réservée quant aux actes. Il y a une expression arabe qui résume bien la situation : pas de parlotte  mais des actes : la aqwal, af’al. On en est loin. Ici aussi, je ne fais que résumer un état de faits. Même le Qatar, l’Arabie saoudite et d’autres états de la région ne souhaitent pas une renforcement du Hamas ni des Frères musulmans, mais ils font semblant afin de ne pas accroître les frustrations de la rue (al-Shar’ al arabi). C’est ainsi. Et les Occidentaux ont mis du temps à le comprendre.

     

    Mais la meilleure illustration est offerte par le successeur du président Moubarak qui vitupère contre Israël mais qui ne va pas plus loi, de peur que le Congrès des USA ne lui retire la manne américaine qui lui permet de vivre ainsi que son peuple. Et il n y a là rien d’offensant : si tous ces pays se décidaient enfin à se consacrer au développement économique et culturel de leurs peuples respectifs, nous n’en serions pas là. Si la démocratie effleurait enfin l’esprit de leurs dirigeants, cela irait nettement mieux.

     

    Les Chinois disent : le fusil obéit au parti. Les artificiers du Hamas ont méconnu cette vérité d’évidence. En envoyant un obus dans la périphérie de Tel Aviv, ils ont mis le doigt dans un engrenage qui risque de les broyer : même si les Israéliens ne veulent pas d’une offensive terrestre, ils ne rechigneront jamais à défendre Tel Aviv.

     

    Que va t il se passer ? Le président Obama a publiquement donné raison à Israël. La Grande Bretagne en a fait de même. Moscou, elle-même, ne condamne pas vraiment Israël… Alors, que penser ?

     

    J’émets un vœu ardemment : que Nasrallah du Hezbollah ne commette pas d’acte inconsidéré car là, ce serait exposer la région à une véritable guerre dont il ne sortira pas vainqueur.

     

    La guerre est une chose trop sérieuse pour la laisser aux seuls militaires…

  • Titre de la nIsraël, l’Egypte et les USAote

    Israël, l’Egypte et les USA

     

    Comme on pouvait s’y attendre, Gaza ne vit que les premières heures de l’affrontement avec Israël. Tsahal masse des troupes terrestres et des véhicules blindés aux bords de l’enclave du Hamas afin de reproduire, à peu de choses pr !s, ce qui s’est passé il y a quatre ans. Ceci est regrettable, mais l’ont reconnu publiquement les grandes puissances comme les USA et le Royaume Uni, l’Etat hébreu se défend des provocations insensées du Hamas. Il y a donc de fortes chances pour que l’offensive se renforce et se prolonge pendant des jours et des jours.

     

    La visite du Premier Ministre égyptien est à comprendre de deux manières contradictoires, comme c’est souvent le  cas dans cette région du monde que l’esprit cartésien semble avoir épargné : d’une part, l’Egypte prétend faire montre de solidarité avec le Hamas, membre comme elle de la confrérie des Frères Musulmans, mais d’autre part, le chef du gouvernement du Caire vient surtout pour fa        ire comprendre au Hamas l’urgence de conclure une trêve et de s’y tenir. En effet, l’Egypte n’a aucun intérêt à rompre avec Israël, son puissant voisin ni à se priver de l’aide américaine substantielle (1 milliard et demi par an en aide militaire et économique), sans laquelle le pays serait en proie au chaos et à l’anarchie. Pensez donc : pr ès de 85 millions d’Egyptiens dont une large partie de la jeunesse, désœuvrée et économiquement faible…

     

    La conversation téléphonique entre les président Morsi et Obama n’a pas été fidèlement rendue par les Arabes qui prétendent que les USA condamnent Israël, en réalité le chef de la Maison blanche a fait comprendre à son interlocuteur islamiste que les USA verraient bientôt qui sont ses vrais alliés dans la région. Comprenez : si vous voulez que le Congrès, dominé par les amis d’Israël, continuent de vous aider, vous savez ce qui vous reste à faire……

     

    Mais comme au Proche Orient, tout tient aux apparence et à la nécessité de ne pas perdre la face, les Egyptiens entendent jouer cette partition à merveille. Et ils excellent dans cet art.

     

    Si le Hamas avait une once d’intelligence politique, il devrait saisir cette rare opportunité de se calmer et de cesser les hostilités. Car cette fois-ci, ce n’est plus Ehud Olmert qui est aux commandes mais bien Benjamin Netanyahou et Ehoud Barak qui rêvent de donner au mouvement terroriste une leçon inoubliable. Et ce qu’est pas ce que l’on souhaite. Mais serons nous entendus ?

     

    Un fait nous inquiète : la mobilisation de plus de 30.000 réservistes, dans le cas où le Hezbollah aurait des velléités de se mêler de l’affaire. Là encore, prudence ! C’est très facile de tirer quelques fusées, c’est bien plus compliqué de stopper la machine de guerre israélienne.

     

    Il ne faut pas que quelques factions palestiniennes déstabilisent un Proche Orient déjà bien remuant.

  • Titre de la noteQue faire du Hamas, que faire de Gaza ?

    Que faire du Hamas, que faire de Gaza ?

     

    Mais quelle mouche a piqué les extrémistes du Hamas ? Pourquoi cette recrudescence d’émissions de missiles contre le sud d’Israël alors que la situation était plutôt calme ? Est-ce une crainte de voir la population de Gaza se détourner du Hamas qui a poussé ce dernier à se lancer dans une aventure militaire très risquée ? Est ce la volonté de détourner l’attention de ce qui se passe en Syrie ? On continue de s’interroger sur les motivations de ceux qui ont décidé de provoquer Tsahal qui obéit aux ordre de Benjamin Netanyahou.

     

    En tout état de cause, le Premier Ministre israélien bien plus énergique  que ses prédécesseurs, a décidé d’agir et de frapper fort. Il semble bien que nous nous acheminions vers un remake de l’opération plomb durci. La nouvelle offensive a déjà un nom, pilier de défense.

     

    J’ai eu l’occasion de parler hier soir au téléphone avec des habitants du sud d’Israël qui ne sont qu’à 8 ou 9 km de Gaza à vol d’oiseau. On entendait le bruit des détonations au téléphone. Dès lors, il était évident que B. Netanyahou se montrera intraitable.

     

    Mais par delà cette opération militaire ponctuelle, les stratèges se montrent réserver quant à l’avenir plus lointain : que faire de Gaza, que faire du Hamas ?  dans les think-tanks israéliens, certains se demandent s’ils ne font en finir une fois pour toutes avec le hamas et réoccuper Gaza qui serait alors directement administrée par Israël. C’est un pari risqué mais certains l’envisagent, faute de mieux.

     

    En fait, les Israéliens n’entendent pas laisser une partie de la population vivre sous les bombes. Le Hamas se rappelle au souvenir de l’actualité à intervalles réguliers. D’où la réaction israélienne. Barack Obama a déjà annoncé qu’il soutenait l’Etat juif. Et il est très improbable que les pays arabes réagissent autrement que par des actes symboliques. L’Egypte de M. Morsi a rappelé son ambassadeur mais sa marge de manœuvre est très limitée et elle ne fera rien qui indispose son principal bailleur de fonds, les USA, allié indéfectible d’Israël

     

    Mais la question reste entière : que faire de Gaza ? M. Mahmoud Abbas est trop affaibli, le monde arabe déchiré et divisé, personne ne propose de solutions nouvelles aptes à faire sortir les négociations de l’ornière.

     

    Oui, que faire de Gaza ?