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Vu de la place Victor-Hugo - Page 745

  • Titre de la noteUn nouveau parti en France, l’UDI ?

    Un nouveau parti en France, l’UDI ?

     

    Il faut avoir beaucoup de courage et autant de foi en l’avenir pour oser créer un nouveau parti politique en France. Jean-Louis Borloo qui semble avoir le vent en poupe l’a fait avec ses amis. Il entend rassembler le centre droit, par opposition à François Bayrou qui envisage parfois d’autres alliances. Le nouveau parti se dit ami de l’UMP, le parti de Nicolas Sarkozy, jadis fondé au forceps par Jacques Chirac.

     

    Que faut-il en penser ? De prime abord, il est louable de voir se mettre au service de ses concitoyens et d’aider à déboucher un ciel plutôt bouché. Mais quand on voit les urgences auxquelles le pays doit faire face, on se demande si c’était là une priorité… Encore un parti politique avec des hommes et des femmes qui  jouent des coudes pour être sur la photo ou paraître à la télévision. On se demande même si l’avenir est du côté de la politique ou plutôt du côté des forces économiques, seules aptes, aujourd’hui, à redresser la situation, ou simplement à apporter un début de solution.

     

    Il y a un détail, même si cela va au-delà du simple détail, qui retient l’attention aujourd’hui : le sort réservé au rapport de Louis Gallois. Voici un patron de choc, réputé de gauche qui voit les politiques enterrer son rapport avant même sa publication. Et pourquoi donc ? Parce qu’il préconise des mesures qui ne cadrent pas avec la politique des gouvernants… Comme c’est étrange ! On commande un rapport à un homme de qualité et avant même qu’il soit publié, on se dit non lié par ses conclusions.

     

    En fait, il y aurait toute une littérature à écrire sur le sort de ces rapports. C’est mieux que le cimetière des éléphants : ce n’est pas la seule gauche qui est concernée, elle vient tout juste de revenir aux affaires, tous les gouvernements ont agi de la sorte. Or il est urgent que les gouvernants, quels qu’ils soient, s’engagent à appliquer les mesures que préconisent les hommes de l’art. Quand commande un rapport à une personnalité, on s’en gage, au moins moralement, envers cette personnalité. Sinon, on ne la met pas à contribution…

     

    Si Louis Gallois préconise une baisse des charges et une réduction drastique des dépenses publiques, c’est qu’il a jugé bon de le faire…

  • Les Français et les nouveaux impôts

    Les Français et les nouveaux impôts

     

    Je voudrais aborder ce sujet qui ne fait as partie de mes compétences habituelles en partant d’un fait vécu hier soir en Normandie. Il a trait à la levée d’impôts nouveaux, nécessaires au redressement économique et financier de la France. On peut comprendre que les Français rechignent à accepter un alourdissement de la fiscalité mais il faut dire, aussi, que la situation est telle que si l’on veut assainir tout en étant juste une telle fiscalité s’impose, au moins temporairement.

     

    Alors de quoi s’agit-il ? Hier soir, nous étions dans un établissement que nous fréquentons depuis des années en Normandie. En prenant la commande, la femme du patron qui est aussi le chef du restaurant, nous a prévenu de la fermeture prochaine, durant trois mois… de son restaurant.

     

    Le raisonnement était simple mais inquiétant pour ce qui est de la mentalité des classes moyennes : comme les gens dépensent de moins en moins et comme la fiscalité se fait de plus en plus lourde, le couple de restaurateurs a décidé de réduire son activité, donc ses impôts puisque le travail est de plus en plus taxé. Du coup, à quoi bon continuer de travailler pour, dirent-ils, alimenter els caisses de l’Etat…

     

    Je ne m’attendais guère à une telle réaction de la part de bons Français, courageux et travailleurs qui ont, pour la première fois de leur vie, fait ce raisonnement : si on travaille toute l’année, le chiffre d’affaires est tel qu’on travaille pour l’Etat… Donc, pensent-ils, épargnons nous, travaillons moins, réduisons l’activité et attendons de voir…

     

    Si cette attitude venait à se généraliser, les recettes fiscales de l’Etat iraient en s’amenuisant et cela ne ferait l’affaire de personne puisque nous attendons désespérément la croissance. Et avec une telle mentalité ce ne sera pas pour demain !

     

    On dit bien que trop d’impôts tue l’impôt. C’est vrai. Mais cela risque aussi de casser la dynamique du pays. Si les avocats, les médecins, les ingénieurs, les professeurs en faisaient autant, où serions nous ?

     

    Il faut se ressaisir.

  • L’assassinat du général libanais Wassam am-Hassane, chef de la sécurité intérieure à Beyrouth

    L’assassinat du général libanais Wassam am-Hassane, chef de la sécurité intérieure à Beyrouth

     

    Ce qui s’est passé hier ou avant-hier dans la capitale est un drame sans nom. Non seulement un fidèle serviteur de l’Etat libanais souverain a été tué dans un attentat qui a coûté à tant d’autres personnes et fait près d’une centaine de blessés, mais en plus il ravive des craintes que l’on croyait oubliées : le retour de l’instabilité chronique qui a fait du Liban un pays ravagé par les factions qui l’ont conduit à sa perte avant que des hommes politiques courageux ne réussissent enfin à redresser la situation.

     

    Aucun doute ne subsiste sur l’identité des meurtriers ni sur celle de leurs commanditaires : il suffit de rappeler que le défunt général, proche de Saad Hariri, avait arrêté un ancien ministre libanais, retour de Damas, avec dans sa voiture des explosifs. Comme l’affaire est encore en enquête, il vaut mieux s’en tenir là, mais on peut se demander à qui profite le crime. Inutile de chercher très loin, ce sont les mêmes forces obscures qui défendent au Liban les intérêts de la Syrie et ne reculent devant rien pour parvenir à leurs fins.

     

    Ce qui apparaît au grand jour, c’est que le régime syrien aux abois cherche à déstabiliser son voisin libanais afin de l’entraîner dans sa chute et, au final, de provoquer une déflagration régionale, qui lui permettrait alors de sortir de son isolement et de retourner la situation à son avantage. Pauvres illusions !

     

    Mais entre temps, ce pauvre Liban paie une lourde facture.

     

    La révolution syrienne bat son plein et ne s’arrêtera pas là. Mais le Liban devra absolument de libérer des suppôts des Syriens qui minent son intégrité et bafouent sa souveraineté. Comment de temps durera encore le régime syrien ? Ceux qui prévoyaient sa chute dans un avenir prévisible se sont trompés.

     

    Il est temps de changer de stratégie…