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Vu de la place Victor-Hugo - Page 755

  • Le pape Benoît XVI au Liban, un messsager de paix

    Le pape Benoît XVI au Liban, un messsager de paix

     

    Certes, ce déplacement dans l’un des pays les plus exposés de la planète est un voyage à hauts risques. Mais il correspond à la nature même de ce pape qui a la foi chevillée au corps et qui n’hésite pas à payer de sa personne pour porter, partout où il le peut, un message de paix et de fraternité.

     

    Le contexte régional est pourtant nettement défavorable depuis que la Syrie voisine est à feu et à sang. La ville d’Alep, poumon économique du pays est à moitié détruite et aucune autre ville importante n’est épargnée. Le pape se trouvera donc, tout au long de son voyage, à quelques dizaines de kilomètres à peine de la frontière syrienne.

     

    Pourtant, malgré toutes ces contre indications le pape a maintenu son voyage. C’est qu’il ne se résout pas à abandonner les chrétiens d’Orient à leur triste sort. Petit à petit, ces derniers se voient contraints de quitter leur pays, un pays qui fait partie de la région qui vit naître Jésus et le christianisme.

     

    Peut-on reprocher au pape son intrépidité ? Non, car la cause de la paix avance toujours grâce à des hommes audacieux et à des actes audacieux. Si l’on reste sur sa réserve sans jamais prendre le taureau par les cornes, on ne fait pas avancer les choses.

     

    Cela dit, il faut être réaliste. Plus personne ne parle de dialogue des cultures. Très peu de gens osent prôner le dialogue interreligieux. Et pourtant, cela devrait être facile puisque nous prions tous le même Dieu. C’est à Lui que nous adressons nos oraisons, c’est vers Lui que nous nous tournons pour lui ouvrir notre cœur.

     

    Du plus profond de moi-même je souhaite à Sa Sainteté le pape Benoît XVI un bon séjour au Liban

  • L’Europe avance…

    L’Europe avance…

     

    On respire : la cour constitutionnelle de Karlsruhe a donné son aval au MES avec une légère restriction : l’Allemagne ne doit pas aller au-delà des 190 milliards d’Euro pour soutenir le fameux mécanisme européen. Je pense que tous ceux qui critiquent l’Allemagne et sa prétendue volonté hégémonique en Europe et dans la zone euro auront compris que sans elle, nous n’aurions plus un euro en poche.

     

    Le résultat des élections législatives en Hollande a penché envers des partisans de l’Union européenne puisque les libéraux et les travaillistes arrivent en tête et que le parti en faveur de l’abandon perd près de la moitié de ses sièges au parlement.

     

    Enfin, la volonté d’EADS de former un grand consortium avec son homologue britannique est riche de promesses et pourrait, si la fusion avait réellement lieu, dépasser de près de 40% le concurrent américain Boeing. On se souvient des péripéties de l’avionneur européen aux USA : après avoir arraché un contrat de plusieurs milliards avec le Pentagone, Boeing a déclenché une telle campagne contre son concurrent européen que l’armée américaine est revenue sur sa décision. Ce qui est inouï

     

    Face à une Amérique en déclin et qui ne dispose plus, à sa tête, de grands hommes d’Etat, le vieux continent sait mobiliser ses atouts. S’il sauve l’Euro, la monnaie unique, celle-ci deviendra elle aussi une monnaie refuge et nous ne dépendrons plus des mouvements erratiques  du dollar. Il faudrait aussi que l’Europe ait un vrai gouvernement fédéral avec une véritable politique étrangère, face, notamment à un monde en pleine crise.

     

    Il n’est pas normal que le monde civilisé soit suspendu aux résultats de l’élection présidentielle US comme si en dépendait. Même au plan économique, on attend les retombées d’une hypothétique reprise américaine. Ce n’est pas de l’anti-américanisme mais la volonté de rééquilibrer les rapports de force.

     

    Les USA sont l’enfant de l’Europe. Les deux doivent avancer main dans la main afin de conjurer les graves dangers menaçant notre civilisation.

  • Spasmes anti-américains au Proche Orient

    Spasmes anti-américains au Proche Orient

     

    Le monde arabe n’en a pas encore fini avec ses relents anti-américains puisque au début de la semaine, c’est le consulta US de Benghazi qui a été attaqué, causant la mort d’un fonctionnaire américain tandis qu’au Caire c’est carrément l’ambassadeur qui a été la cible de manifestants tr !s violents. Ils sont même réussi à arracher un drapeau américain de la légation..

     

    Pourquoi de telles flambées de violences ? Certes, ces actes inqualifiables sont le fait de salafistes qui ne respectent rien, pas même l’inviolabilité et l’immunité des bâtiments diplomatiques. Ces gens semblent ignorer qu’ils s’attaquent à une puissance dont les subsides leur permettent de vivre et  à leur armée de se moderniser à peu de frais : sans l’aide US, l’armée égyptienne serait littéralement obsolète.

     

    Les Américains ne savent pas réagir comme ils le devraient devant de telles situations. Car ils sont frappés d’immobilisme et de terreur face au fantôme de l’Iran, lorsque leur ambassade fut attaquée et investie, leurs compatriotes molestés et détenus durant de longs mois. Dès qu’ils voient à la télévision, les foules arabes vociférer sur des places publiques, ils se souviennent de ce qui leur est arrivé à Téhéran.

     

    Pour se faire respecter dans de telles conditions, il faut savoir réagir. Autrement qu’avec des paroles. Les USA ont des intérêts dans la région, ils doivent les défendre. Assurément, il y a le soutien indéfectible à Israël que les Etats de la région jugent inacceptable. Et pourtant, c’est ainsi. Les USA n’agissent pas ainsi pour complaire à l’électorat juif du pays, mais parce que l’intérêt bien compris de leur pays le leur impose ; c’est le seul pays démocratique de la région, le seul à avoir une économie saine et florissante et à ne pas être menacé par je ne sais quel mouvement extrémiste prompt à semer l’instabilité. Bien au contraire. En outre, au fil des ans, Israéliens et Américains surveillent la région et observent conjointement les foyers d’où pourraient provenir la moindre déflagration.

     

    Mais en tout état de cause, l’Egypte de M. Morsi devrait faire attention. Elle s’engage dangereusement sur la voie de l’instabilité. A trop laisser des foules incontrôlées se livrer à de tels actes, elle peut s’aliéner l’appui des USA. Lesquels continuent d’avoir d’excellents relais au sein de l’armée.