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Vu de la place Victor-Hugo - Page 766

  • Les élections américaines

    Les élections américaines

     

    Ce que je vois des élections présidentielles aux USA m’a fait penser à une réflexion, peu amène, d’un homme politique français, disparu depuis des années, un fidèle lieutenant de Valéry Giscard d’Estaing, Michel Poniatowski dont le fils siège depuis quelques temps au Sénat. Cet ancien ministre de l’intérieur avait dit que les grands hommes d’Etat se trouvaient de ce côté ci, de notre côté de l’Atlantique…

     

    Avait-il raison ou a-t-il encore raison ? Je crois qu’il disait cela à propos de Jimmy Carter. Mais ne pouvons nous pas reprendre ce jugement pour Barack Obama, même si M. Romney ne vaut guère mieux . Pourtant, de cette élection dépendent tant de choses en notre bas monde puisque l’Amérique est la plus grande puissance, la seule qui compte vraiment, depuis la disparition de l’URSS.

     

    Qui de Romney et d’Obama va l’emporter ? Le président actuel est réputé pour son indécision, ses atermoiements, voire son irrésolution chronique. Il veut un second mandat pour parachever ce qu’il lui reste à faire. Mais justement, qu’a-t-il fait ?

     

    Les Américains reprochent à leur président actuel de s’être arcbouté sur la couverture maladie universelle (ce qui est à mes yeux une nécessité morale, une ardente obligation) au lieu de lutter de toutes ses forces contre le chômage. Les Américains veulent du travail et une relance de l’économie. Le reste doit venir après car là-bas les salariés sont tous leur caisse d’assurance maladie chez leurs employeurs. En France, la mentalité est autre… Ce qui signifie que si vous avez un emploi stable, vous êtes bénéficiaire de l’assurance maladie… Obama a donc commis une erreur.

     

    Est ce que M/ Romney est meilleur ? Est ce que sa promesse électorale de créer 12 millions d’emplois est crédible ? Je le souhaite. Mais voici un homme dont certains aspects de son activité restent un peu flous. Cela dit, même son inexpérience en politique étrangère ne saurait être un argument puisque Obama n’en avait aucune lorsqu’il fut élu.

     

    Il se pourrait fort que les USA optent pour le changement et la mobilité. Espérons qu’il feront le bon car comme le dit le vieux prophète hébreu du Vie siècle avant Jésus, de leur paix et de leur prospérité dépendent notre paix et notre prospérité.

  • Mais où va donc l’Egypte de Monsieur Morsi ?

    Mais où va donc l’Egypte de Monsieur Morsi ?

     

    C’est bien la question que tout le monde se pose depuis une bonne semaine. Si l’actuel président égyptien, adeptes des Frères musulmans, donc un islamiste, a procédé à des nominations dans la haute hiérarchie militaire sans provoquer, pour le moment, de réactions violentes, on peut dire que c’était prévisible. Mais petit à petite, il se livre à une sorte d’opération de grignotage qui risque, à terme, de provoquer des réactions dont nul ne peut prévoir l’intensité.

     

    Monsieur Morsi n’a aucune expérience politique, il n’a jamais rien dirigé et son élection est presque due à un hasard puisqu’il a remplacé au pied levé un autre candidat, invalidé par la commission électorale en raison d’une affaire de double nationalité. Il commence chacun de ses discours par des références à Dieu. C’est bien, c’est même touchant, mais ce n’est, hélas, pas Dieu qui détermine l’économie d’un pays de 90 millions d’habitants et où règne la désespérance économique…

     

    Or, Monsieur Morsi entend déplacer l’Egypte et sa politique étrangère vers d’autres centres de gravité. Certes, il ne fera pas d’étincelles, eu égard à la pauvreté de son pays. Mais il a commencé sa tournée à l’étranger par une visite aux Saoudiens, grands soutiens de l’économie égyptienne mais aussi alliés indéfectibles des USA dans la région. Il avait besoin de l’appui du royaume wahabite qu’il convient de ne pas mécontenter si l’on eut pouvoir compter sur sa manne financière. Ensuite, il s’est rendu à Pékin et, pour finir, il est allé à Téhéran, une capitale avec laquelle l’Egypte a rompu depuis l’avènement de Khomeyni en 1979. Cette dernière visite ne prête pas à conséquence et ne veut pas dire grand chose, d’autant que les Iraniens ont trafiqué la traduction du discours de M. Morsi qui s’est livré à une violente critique du régime syrien… Mais les Iraniens ont remplacé Syrie par Bahreïn où la minorité sunnite opprime la majorité chiite… Quelles mœurs !

     

    M. Morsi n’ira aux USA qu’après. Est-ce un signe, un symbole, un message ? Pas vraiment. Nous aurions tort de croire que le monde entier pense comme Descartes ou Aristote ou les Evangiles. Le principe de l’identité et de la contradiction, que votre oui soit un oui et votre non un non… Dans cette culture et cette région du monde, on s’engage dans plusieurs directions à la fois.

     

    Et le dernier signe contradictoire est l’apparition d’une journaliste voilée à la télévision égyptienne alors qu’une telle chose était impensable du temps du Pr Moubarak. Alors que penser de tout cela ? Rien. Tant que ces gens n’auront pas compris qu’il faut d’abord assainir l’économie, donner du travail aux gens au lieu de faire du bourrage de crâne.

     

    Mais voilà cela exige que l’on retrousse ses manches et que l’on se mette au travail. Et àa, c’est nettement plus difficile que des jacasseries politiques.

  • De l’intolerance religieuse au Pakistan

    De l’intolerance religieuse au Pakistan

     

    Aujourd’hui, je pensais vraiment parler de la rentrée politique en France où les chiffres du chômage sont très inquiétants et où l’agitation en tout genre bat son plein ; la rentrée des classe, la baisse du pouvoir d’achat, les centrales syndicales qui mobilisent pour manifester, etc… Bref, les ingrédients habituels qui voilent régulièrement le beau ciel de France..

     

    Je m’apprêtais à écrire lorsque mon attention fut attirée à la télévision par l’image d’un homme aux yeux bandés : il s’agissait d’un imam pakistanais qui a inventé de toutes pièces ce pseudo blasphème de l’islam qu’aurait commis une jeune chrétienne de son pays. Pendant quelques instants, j’ai cru rêver mais je me suis aussitôt souvenu de cette pratique qui consiste à accuser des gens d’avoir maudit telle religion ou tel prophète. Mais, en l’occurrence, cette accusation qui, dans une société normale n’existe pas, n’avait, en outre, aucune raison d’être.

     

    Admettons que cela se soit produit, ce qui, répétons le, ne fut pas le cas.

     

    Une société civilisée aux mœurs évoluées, dotée d’authentiques valeurs religieuses, aurait morigéné l’enfant en question, lui aurait expliqué que l’on doit respecter toutes les croyances, et en particulier celles des croyances, faute de quoi aucune vie en commun, aucune cohabitation ne serait possible. Et surtout, qu’on adore tous le même Dieu.

     

    Et que fait on dans ce Pakistan qui semble vivre dans un autre âge ? On incarcère l’enfant, dans l’attente de le faire comparaître devant un tribunal !! Mais Seigneur Dieu, où sommes nous et dans quel monde vivons nous ?

     

    Il faut rendre grâce à la Providence divine qui a permis de découvrir le pot aux roses, mais aussi rendre hommage à la police et à la justice pakistanaises  qui a su rétablir la vérité…

     

    Quels enseignements pouvons nous tirer de cette affaire ? L’intégrisme dessert toujours la cause ou la doctrine qu’il entend promouvoir.