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Vu de la place Victor-Hugo - Page 770

  • Retour d'Israël

    Retour d’Israël : entre nostalgie et déception.

    A chaque retour d’Israël, je suis très partagé : j’avais hâte de revenir à Genève et à Paris et d’un autre côté, une fois sur place, je regrette le beau ciel bleu, d’une limpidité absolue.

     

    Il ne s’agit pas de critiquer Israël ni de l’affaiblir, bien au contraire et tout ce que nos yeux rencontrent dans ce pays témoignent de son exceptionnelle vitalité et expansion économique, l’une des plus fortes au monde.

     

    Mais c’est la mentalité des habitants qui fait défaut. Presque tout est à revoir dans leur éducation ou plutôt leur inéduquation.

     

    Ils se soucient des autres comme d’une guigne, crient et hurlent au lieu de parler, conduisent comme des fous, sont peu fiables, ne respectent jamais les horaires et ne pratiquent nullement les fondements de l’éthique juive.

     

    J’avoue qau terme d’un mois passé en leur compagnie, je suis heureux de retrouver notre bonne vieille Europe, faite d’éduction, de bonnes manières, de délicatesse et de culture.

     

    Mais je finirai par une citation d’Isaac Bashevis Singer : les juifs sont insupportables mais comment ferais je si je devais vivre sans eux…

  • La Syrie et l'Iran

    La Syrie et le Liban

    Les inquiétudes des observateurs se confirment: la chute du régime syrien entraîne le Liban voisin dans la crise. Cela complique singulièrement la tache des politiques. Que faire? La région n'avait pas vraiment besoin de cela. On pensit que le nouveau Proche Orient allait naître après la chute d'el Assad et de ses alliés le Hezbollah.

    Mais voici que les choses se compliquent. Et si le Liban est en proie aux contestations confessionnelles, il y a un risque de voir le Hezbollah prendre le pouvoir entièrement alors qu'il contrôle déjà le gouvernement.

    Cettes, il y a au Liban une opposition qui regarde du côté des USA et de l'Occident mais nous doutons de leur force.

    Que faire pour ramener l'ordre et la  paix? Si le chef de la Syrie s'en allait, cela pourrait calmer les choses, mais sans assurance pour le Liban.

  • La question des Arabes israéliens, aujourd'hui

    La question des Arabes israéliens, aujourd’hui

    Hier, je n’avais pas encore pris connaissance de l’agression dont fut victime un Arabe de Jérusalem (je le nomme ainsi car j’apprends que ces habitants n’ont pas la nationalité israélienne mais une carte de résident) ; ce statut ne doit, cependant, en aucun cas, les exposer à des agressions ni à des violences d’aucune sorte.

    C’est sur la magnifique plage de Herzliya, le Neuilly de Tel Aviv, que le jeune serveur du restaurant, étudiant en histoire à ses heures, en voyant déambuler le long de la mer, des groupes compacts d’Arabes, me raconte ce qui s’est produit la semaine précédente dans un quartier de Jérusalem. Un groupe d’adolescents israéliens ont agressé très violemment quelques palestiniens qui passaient par là. Cet acte a suscité une vague d’indignation dans le pays et la plupart des forces politiques l’ont condamné. Mais certains silences demeurent inquiétants.

    Lorsque je demande son avis au jeune homme qui nous sert le déjeuner, celui-ci me demande quelle est ma profession. Je lui donne mon nom et mes titres. Il revient quelques instants plus tard (ayant sûrement contrôlé mes dires sur son I phone ou internet) et me déclare ceci : les Arabe au sein d’Israël, affirme t il, constituent l’un des problèmes majeurs de ce pays. Ils se considèrent, dit-il, comme des Palestiniens de l’intérieur, ce qui équivaut aux yeux de leurs compatriotes juifs, à une sorte de cinquième colonne. Je lui explique que c’est fort probable mais que l’Etat doit assurer la sécurité de tous et que cette loi est internationale, ne souffrant aucune exception.

    Il répond qu’il est d’accord mais que la plupart des clients arabes de l’établissement sont regardés avec méfiance, surtout lorsqu’ils portent un sac sur le dos ou sont chaudement vêtus alors qu’il fait près de 40° à l’ombre.

    Il s’en va et je me replonge dans la lecture attentive du livre de Le Rider sur Fritz Mauthner. Mais en levant les yeux, je me rends compte qu’il y a un flux continu d’Arabes marchant le long de la mer. Je m’explique leur mouvement en groupes par la crainte d’agressions. C’est plutôt triste, mais au fond ces deux populations s’ignorent et refusent d’entretenir la moindre relation normale.

    Revenu à Natanya, nous nous installons pour le dîner sur une terrasse en bord de mer. Et là, de très nombreux groupes d’Arabes venus de Tulkarem, la ville arabe voisine, font une sorte de dîner sur l’herbe. Là encore, c’est l’ignorance mutuelle totale.

    Sauf une exception : un couple de juifs tunisiens, très volubiles, parlent dans un arabe approximatif avec ces mêmes Arabes de paix et de fraternité. Certes, les arguments de nos gentils coreligionnaires ne dépassent pas le niveau d’un grain de semoule, mais visiblement leurs interlocuteurs arabes sont ravis de ce type de discours puisqu’ils appellent leurs épouses afin qu’elles entendent, elles aussi, ce qui se dit…

    Ce problème est vraiment grave, je l’ai déjà souligné dans mon article sur Akko.

    Mais en dégustant, en guise de dessert, une tranche de pastèque bien fraîche, je me dis qu’un jour peut-être, se réalisera la prédiction du prophète Isaïe (VIIIe siècle avant JC) : la connaissance de Dieu couvrira l’étendue de la terre comme l’eau recouvre la surface des océans.

    Maurice Ruben Hayoun

    In Tribune de Genève du 22 août 2012