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Vu de la place Victor-Hugo - Page 767

  • A quoi peut bien servir la mission de M. Lakhdar Brahimi ?

    A quoi peut bien servir la mission de M. Lakhdar Brahimi ?

     

    Hier, samedi en fin d’après midi, j’ai suivi une interview du nouvel envoyé spécial de l’ONU et de la Ligue Arabe à New York. Il répondait au correspondant de la chaîne al-Aabiya à l’ONU. Monsieur Brahimi s’est exprimé dans un arabe nord africain et avait du mal à trouver ses mots dans un arabe littéraire car il ne l’utilise pas si souvent. Mais c’était parfaitement compréhensible et instructif.

     

    Par delà cette agilité linguistique, ce qui m’a frappé c’est le vide, la vacuité de la mission : mais que peut bien faire un nouvel envoyé de l’ONU dans un pays déjà au dernier stade de la guerre civile ? L’armée syrienne ou ce qui qu’il en reste bombarde son propre pays, détruits ses villes et ses villages et considère les révolutionnaires comme des terroristes.  Et, surtout, les massacres à grande échelle ont hélas débuté au même moment que la mission Anan. Va-t-il en être de même avec M. Brahimi ? Ne serrait-il pas plus éthique de faire militairement pression sur Bachar el Assad pour qu’il parte tant qu’il est encore temps ? Il devrait revoir les insupportables image d’un Khaddafi lynché, lapidé par une foule en colère et finalement exécuté comme le dernier des criminels dans l’ambulance qui le conduisait vers un hôpital ?

     

    Les insurgés semblent être en bonne. Renforcés par certaines forces spéciales occidentales, notamment françaises et anglaises, ils sont compris qu’il fallait une nouvelle stratégie : la destruction des aéroports de l’armée afin que Bachar n’ai plus la maîtrise du ciel. Le problème est que cette armée syrienne dispose, au total, de plus de 500 avions et d’hélicoptères  de combat et ce ne sont pas les quelques mitrailleuses dont disposent les rebelles qui vont l’inquiéter sérieusement……

     

    On se demande pourquoi les Etats arabes modérés et les Occidentaux n’arment pas plus et mieux les rebelles. Instruits par l’exemple libyen où des armes puissantes se sont retrouvées entre les mains de djihadistes d’al-Quaida (soit volées dans les arsenaux de Kaddafi soit détournées de leurs destinataires), ces pays sont devenus plus méfiants. Même si quelques stinger ont fait leur apparition, cela ne change pas grand chose à l’affaire.

     

    Un dernier point : Assad osera t il utiliser son stock d’armes chimiques ? Rien n’est à exclure avec lui. AU début, on ne pensait pas qu’il tiendrait un pays aussi turbulent que la Syrie. Mais son clan a réussi à tout verrouiller et l’on n’a jamais entendu parler de tentative de coup d’Etat. Il a donc eu la baraka. Mais cette baraka durera t elle éternellement ?

     

    Bachar et clan feraient mieux de se méfier et d’abandonner la partie.

  • Le match Sarkozy / Hollande : de l’omniprésence d’un grand absen

    Le match Sarkozy / Hollande : de l’omniprésence d’un grand absent

     

    Le pouvoir actuel est secoué par de graves interrogations suscitées par une chute inquiétante de la popularité du Président Hollande et dans une moindre mesure du Premier Ministre Jean-Marc Ayrault. Visiblement, les deux têtes de l’exécutif ont choisi d’adopter un style dit normal, c’est-à-dire aux antipodes de ce faisait l’ancien chef de l’Etat.

     

    Au lieu d’agir comme l’ancien président qui appelait Claude Guéant au téléphone tous les jours depuis les USA où il passait ses vacances, François Hollande a observé un silence radio total au fort de Brégançon tandis que M. Ayrault a adopté le même profil..

     

    Mais voilà, les soucis se font sentir lorsque les plans sociaux et les licenciements ont occupé le une des journaux télévisés et les Français, encore sous le coup des méthodes sarkozystes se sont demandés s’ils étaient encore dirigés et gouvernés.  L’inquiétude a bientôt succédé au doute et le crise de l’Euro aidant, le simple s’est demandé s’il y avait un pilote dans l’avion.

     

    La presse s’est l »écho de ces interrogations et un simple silence est devenu un relâchement d’attention, une absence d’intérêt. Si vous ajoutez le prix de  l’essence, l’immobilier, les licenciements, vous obtenez tous les ingrédients de la sinistrose.

     

    En quelques mois, les Français ne pouvaient passer d’une extrême à l’autre… Et François Hollande doit se dire qu’il lui faudra plus de temps pour chasser réellement Sarkozy de l’esprit des Français comme il l’a chassé de l’Elysée.

     

    Ironie de l’histoire, curieux retournement : Les Français renvoient Sarkozy mais restent dépendants de la sarkomania… Et François Hollande  est lui-même contraint de changer de tempo, de prendre la parole, de rassurer, lui qui sait que parler c’est créer des problèmes, se montrer c’est se faire détester.

     

    C’est là une sorte de vengeance «posthume» de l’ancien locataire de l’Elysée qui aura fait le même constat avec une certaine délectation : imposer à son vainqueur l’imitation de son style de communication, François Hollande ne l’aurait jamais imaginé, il y a seulement 100 jours !

     

    Au fond, c’est la presse qui fait l’opinion. Et Nicolas Sarkozy l’avait bien compris. AUjourd’hui, c’est le tour de François Hollande.

  • Mais que se psse t il donc à Marseille ? Faut-il envoyer l’armée ?

    Mais que se psse t il donc à Marseille ? Faut-il envoyer l’armée ?

     

    On a peine à en croire ses propres oreilles : devant la recrudescence des assassinats cibles de malfrats et de trafiquants de drogue, en pleine rue à Marseille, certains ont préconisé l’envoi de la troupe, ce qui ne fut pas même le cas du temps des émeutes des banlieues. C’est tout de même incroyable. Non pas que je renonce à tout recours à l’armée dans tous les cas de figure, mais parce que je réalise que la situation est grave et qu’elle a dégénéré sans qu’on en prenne vraiment la mesure.

     

    Le premier motif d’inquiétude est l »introduction et la circulation d’armes dans les cités, devenues de véritables zone de non droit. Les trafiquants de drogue n’hésitent plus à s’entre tuer dans les rues de la cité phocéenne, au nez et à la barbe de la police qui n’est pas encore arrivé à les arrêter. Si mes informations sont bonnes, on décompte un peu moins de vingt morts depuis le début de l’année. Et l’arme préférée de ces délinquants, c’est l’AK 47, véritable arme de guerre capable de cracher de puissantes rafales.

     

    Ce phénomène en cache d’autres, notamment la non intégration d’une certaine population, perméable aux messages de l’intégrisme et peu disposée à respecter la socio-culture française. Les hauts fonctionnaires qui dirigent ce pays ont cru que les choses finiraient par se tasser d’elles-mêmes, qu’elles rentreraient dans l’ordre, que la France en avait vu d’autres, qu’elle avait intégré les polonais, les juifs, les vietnamiens, les eurasiens, etc…

     

    Aujourd’hui, ce n’est plus du tout le même genre d population.  Du temps où il siégeait Place Beauvau, M. Claude Guéant avait dépêche sur place le directeur adjoint de son propre cabinet, un préfet aux questions de sécurité. Cet homme a fait ce qu’il a pu et visiblement, cela n’a pas suffi.

     

    Faudra-t-il envoyer l’armée ?