SYRIE : L’ONU DEVRAIT INTERVENIR MILITAIREMENT POUR EMPECHER LE BAIN DE SANG QUI SE PREPARE A ALEP
Alors que les troupes loyalistes se massent aux portes d’Alep et qu’un massacre est envisagé, que fait l’ONU ? Eh bien, par la voix de son secrétaire général, elle se contente de parler et de supplier Bachar de s’abstenir de donner l’assaut.. Incroyable ! L’organisme chargé de faire respecter la légalité internationale se contente de dire quelques mots et de laisser faire un futur massacre. C’est un véritable scandale.
Cela rappelle de très mauvais souvenirs à la communauté internationale, notamment l’inaction de la SDN face aux agresseurs nazis. Il est inutile de lancer par la suite, post festum, le concert des pleureuses professionnelles si l’on est incapable d’intervenir efficacement et victorieusement contre les tyrans.
Et que fait la Ligue Arabe ? A part se réunir à intervalles régulier ou à envoyer des armes en sous main aux rebelles. Mais même ces envois, ces fournitures d’armes ne répondent aux besoins. Pourquoi cet esprit timoré ? C’est que, tant les régimes arabes modérés que les Occidentaux, sont in quiets de voir leurs armes sophistiques tomber dans de mauvaises mains, al-Quaida ou d’autres intégristes.
C’est le paradoxe existentiel de toutes ces révolutions dont aucune n’a conduit au pouvoir des adeptes de la démocratie et de la laïcité. Même les discours incantatoires des uns ou des autres, même les yeux de Chimène pour tel ou tel parlement occidental ne nous rassurent pas. Ce qui parle aux masses arabes, c’est l’idée de salaf, d’un passé fondamental prétendument glorieux, une sorte d’hier ou d’avant-hier où l’on ne se posait pas de questions, où l’on n’affrontait aucune difficulté, rien ne venait contredire une certaine vision du monde qui, en réalité, n’en était pas une. Mais c’était si confortable. D’où la grande fortune des salafistes. Leur slogan : avant (on ignora quand, mais on dit : avant) tout était mieux, plus facile, plus beau, plus glorieux, alors retournons-y…
Le problème de ce décalage où l’âme de ces gens préfère le rêve, oui, leur problème c’est que la démocratie se trouve devant nous et pas derrière nous…
Vu de la place Victor-Hugo - Page 771
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Eviter un bain de sang à Alep
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La Syrie et ses voisins: les leçons d'une guerre civile
LE CONFLIT SYRIEN, RISQUE DE CONTAGION POUR SES VOISINS
L’Irak et le Liban suivent avec une attention redoublées l’évolution inquiétante des émeutes en Syrie. On devrait presque dire de la guerre civile en Syrie. On ne compte plus les réfugiés qui se réfugient dans ces des pats limitrophes comme la Jordanie, la Turquie, le Liban et l’Irak. Tous n’ont pas les mêmes problèmes mais tous sont inquiets de ce qui se passe. Et, disons clairement, pour la première fois, ce n’est pas l’état d’Israël qui est en cause. Il est parfaitement étranger à tout cela car ce sont les contradictions inhérentes aux régimes arabes dictatoriaux qui signent leur perte. Voyons els choses d’un peu plus près.
La Turquie a toujours été gouvernée par un régime fort, que ce n’était pas directement par ses forces armées. Mais il y a le problème kurde qui empoisonne sa vie politique intérieure depuis des décennies. Depuis avant-hier, voyant que les Kurdes de Syrie ont des velléités autonomistes et qu’ils pourraient réaliser leur jonction avec leurs frères d’Irak et de Turquie, les Turcs menacent de pénétrer en Syrie pour leur ramener à la raison. Donc, affaire à suivre.
Le Liban a toujours constitué une entité très proche de son puissant voisin, aujourd’hui semblable à un champ de ruines. Ce qui se passe en Syrie a des répercussions immédiates au Liban. Les Libanais savent que l’effondrement de Bachar est une question de semaines et qu’ils devront alors se retourner contre sa milice armée sur place, le Hezbollah s’ils ne veulent pas d’une mainmise de l’Iran sur leur pays. Enfin, les chrétiens de Syrie et du Liban pourraient faire cause commune et mieux lutter contre leurs ennemis communs.
L’Irak ne sortira pas indemne de cette guerre civile à ses portes. Son gouvernement a eu tort de laisser partir les Américains qui, eux au moins, savaient combattre le terrorisme. De plus, la mosaïque irakienne ne résistera pas aux menées centrifuges des uns et des autres. Là encore, les Kurdes vont faire parler d’eux.
Deux pays semblent à l’abri, l’un bien plus que l’autre : Israël et la Jordanie. Le successeur de Hussein de Jordanie a su s’amarrer à l’Amérique et permet à son armée d’opérer dans son vaste désert pour espionner et surveiller les événements. Reste la masse des Palestiniens qui n’ont pas abandonné leurs visées hégémoniques sur le royaume.
Pendat tout ce temps, l’Etat d’Israël suit sa route et renforce la logique de son développement. Cet Etat juif, modèle de démocratie et de réussite économique et technologique pouvait être une chance pour ce monde arabo-musulman qui se déchire. Pendant des décennies, les régimes dictatoriaux des Arabes ont instrumentalisé un petit différent pour en faire un soi-disant conflit majeur entre eux et le monde juif. Funeste erreur.
Tout observateur extérieur impartial reconnaîtra qu’il faut tourner la page de ces relations conflictuelles et œuvrer en faveur d’un développement commun. Le printemps arabe aura délivré son unique leçon= l’instrumentalisation de la lutte contre Israël est responsable de la stagnation politique et économique de tout un monde.
Il est temps que cela cesse…
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FACILITER L’ACQUISITION DE LA NATIONALITE FRANÇAISE ?
FACILITER L’ACQUISITION DE LA NATIONALITE FRANÇAISE ?
J’ai écouté ce matin sur I Télé l’interview de l’ancien ministre Bruno Le Maire qui est candidat à la présidence de l’UMP. Il saute aux yeux que ce jeune monsieur, au demeurant plutôt brillant, n’a guère la tête de l’emploi ni même l’expérience pour tenir un parti aussi turbulent et aussi difficile que l’UMP. Mais qu’importe, les hommes politiques même ceux dont on attendait beaucoup, retombent toujours dans l’ornière lorsqu’il s’agit d e faire parler de soi et de battre les estrades pour y parvenir… Mais laissons, ce n’est pas ce point précis qui m’intéresse puisque ce sera, en tout état de cause, soit Jean-François Copé soit François Fillon qui l’emportera…
Ce qui m’intéresse ici, ce sont les déclarations de Bruno Le Maire sur la libéralisation de l’octroi de la nationalité française à des gens qui n’y voient que le moyen d’accéder aux minima sociaux et aux aides de toutes sortes. M. Le Maire a indiqué avec raison qu’il faut parler la langue, adhérer aux valeurs républicaines et s’identifier à l’histoire de la France. Or, cela ne semble pas toujours être le cas. Manuel Valls est sûrement un bon ministre de l’intérieur, il connaît les problèmes posés par la transplantation puisqu’il est lui-même naturalisé français, mais il commettrait une lourde erreur en touchant aux critères établis par M. Claude Guéant.
Il faudrait être aveugle pour ne pas relever que le score en forte hausse du Front National traduit une exaspération et un ras le bol d’une frange sans cesse croissante de la population française qui se sent envahie.
Que l’on me comprenne bien, il ne faut pas m’identifier aux propos que je rapporte, il convient simplement de tenir compte de la réalité. Si l’on libéralise de telles formalités, le parti Lepéniste frôlera les 20% aux prochaines élections, voire plus.
Avec de bons sentiments on ne fait pas nécessairement une bonne politique. La nationalité française se mérite, elle ne s’acquiert pas automatiquement. Le pays doit avoir le temps d’absorber une immigration de même nature, notamment des pays d’Europe qui partagent sa culture et ses valeurs. Il y a, certes, d’autres gens, qui, eux aussi méritent d’être intégrés.
A eux de faire leurs preuves. Qu’on suive le chemin de la sagesse… Le peuple français est très versatile et il lui arrive de prendre des attitudes absolument imprévisibles.