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Vu de la place Victor-Hugo - Page 824

  • Germanisme et hellénisme II

    Germanisme et hellénisme II

    Ce que redoutaient les diplomates allemands les plus avisés ainsi que la chancellerie de Berlin a fini par se produire : on renvoie au visage de la nouvelle Allemagne, une Allemagne réunifiée, démocratique, respectueuse des doits de l’homme les horribles crimes du régime hitlérien qu’elle a toujours condamnés. Comme l’Allemagne est le plus gros contributeur à la caisse commune d’une Europe malade et bientôt presque ruinée, les Grecs, encore eux, s’en prennent au gouvernement de Madame Merkel et rappellent le coût de l’occupation allemande de leur pays durant la seconde guerre mondiale.

    Ceux qui me connaissent et me lisent régulièrement savent que je n’ai aucune, mais alors aucune sympathie pour le régime nazi ni pour ses doctrines racistes et inhumaines. Je suis donc très sensible aux souffrance endurées par tous les peuples d’Europe, jadis martyrisés par le règne violent national-socialiste. Mais de là à exhumer opportunément je ne sais quelle facture (près de deux cents milliards d’Euros !), maquillée en dommages et réparations de guerre, aujourd’hui, il fallait vraiment y penser ! AU passahge, on relève que cela reviendrait à alléger la dette grecque de plus de 60%. Joli coup !

    Vous savez à quoi cela me fait penser ? Il y a quelques années, la Pologne a protesté lors de la pondération des voix au sein du parlement européen. Les Polonais n’étaient pas satisfaits du nombre échu de députés européens… Savez vous ce qu’ils ont dit ? Eh bien qu’ils seraient bien plus nombreux et donc auraient eu plus de députés, n’étaient la guerre et les massacres qui s’en suivirent J’accepte cette idée au plan moral mais rejette son instrumentalisation.

    Parfois, je m’interroge sur l’esprit de ceux qui conseillent les gouvernements, mais le nôtre…

    Les quelques députés ou hommes politiques qui ont cette idée de réparations allemandes ont, certes, réussi un coup médiatique, mais il n’aideront pas d’un centime leur pays à se relever. C’est une instrumentalisation assez inattendue d’un drame dont personne ne conteste la réalité. Mais cela n’aidera pas à effacer des années de laxisme et d’incurie des finances de ce pays à la dérive, la Grèce.

    Comme M. Wolfgang Schäuble, le ministre allemand des finances, réitérait avec raison ses doutes sur la solvabilité grecque et sur le sérieux du gouvernement d’Athènes, ces députés grecs ont sorti de leur chapeau cette affaire des réparations. C’est un pur argument de plaidoirie, comme disent les avocats. Et puis, l’occasion était trop belle, il nous la faut saisir, comme disait un auteur célèbre. Puisque les Allemands nous houspillent à longueur de journées, eh bien on va leur renvoyer notre cinglante réponse à la figure…

    Il n’est pas du tout sûr que cela marche. En outre, les Allemands de la nouvelle génération ne supportent plus qu’on leur prête de noires arrière-pensées qu’ils n’ont pas.

    Relisez le chapitre 18 du livre d’Ezéchiel : les fils ne paieront pas pour les péchés des pères, seuls l’âme pécheresse rendra des comptes.

    Que les Grecs d’aujourd’hui dont nous comprenons les souffrances d’hier et d’avant hier s’appliquent à assainir enfin leurs finances pour demain et après-demain. Au lieu de poursuivre des chimères.

  • Un directeur de prison qui tombe amoureux d’une jeune détenue en France…

    Un directeur de prison qui tombe amoureux d’une jeune détenue en France…

    Quelle curieuse affaire qui serait presque romantique si, en arrière-plan, il n’ avait pas eu mort d’homme, après une terrible séquestration et des tortures dans un appartement sordide de la banlieue parisienne. Je veux parler de cet ancien directeur de la prison de Versailles qui avait comme pensionnaire, si je puis dire, une jeune femme ayant servi d’appât afin de piéger ce pauvre Ilan Halimi…

    J’étais assez réservé quant à cette jeune fille qui a été défendue par un avocat de mes amis auquel j’avais dit ma déception de le voir œuvrer en faveur d’une telle personne, responsable, quoiqu’indirectement, de la mort d’Ilan Halimi, après d’indicibles et d’interminables souffrances.

    Cette jeune fille fut donc condamnée à une peine de prison et internée dans la prison de Versailles, dont le directeur ne tarda pas à succomber à son charme. L’accusation affirme que ce directeur aurait entretenu avec elle des relations intimes et lui aurait même fourni des puces pour téléphone portable, ce qui est strictement interdit par le règlement.

    Une histoire incroyable dans la France de 2010 ! Un directeur de prison, ayant, par ailleurs une famille, et qui cède à une passion dévorante, au point de tout perdre : famille, statut, honorabilité… Tout ! Plus deux ans de prison dont un an ferme.

    Au fond, s’il n’y avait pas eu ce meurtre, ce crime de sang auquel cette jeune fille a été mêlée, ce serait presque un sujet de roman du XIXe siècle ! Un représentant de l’ordre établi, un chaînon appréciable de la loi et l’ordre, oublie tout, sacrifie tout pour les yeux de la belle qui finit, suite à cette passion dévorante, par le ruiner et tout détruire. Si cet homme, assez inconscient, avait lu un certain chapitre du livre des Proverbes il aurait été mis en garde contre la séductrice qui cajole l’inconscient lequel ne se rend compte de rien, jusqu’au moment où une flèche lui fend le foi (c’est la Bible qui s’exprime ainsi)…

    On dit même qu’un livre est en cours d’écriture et un film en préparation. Comme quoi, de nos jours, tout finit dans les journaux et la télévision.

     

  • Les Intouchables n’est pas un grand films, the artist, oui…

    Les Intouchables n’est pas un grand films, the artist, oui…

    Tout le monde en France en a parlé, tout le monde a dû aller le voir et pourtant ce film, les intouchables, fait penser à une divertissement pour les enfants des écoles ou une colonie de vacances. Je suis donc allé le voir, contraint et forcé. Mon impression est qu’il s’agit d’une mise bout à bout de différents sketchs éculés, mais qui font encore un peu rire ou un brin d’émotion qui se veut communicative.

    Et tous les commentateurs ou critiques cinématographiques ont glosé sur le fait qu’un noir aide un homme blanc malade, qu’en fin de compte nous sommes tous des êtres humains etc…, comme si on avait besoin de cela pour le savoir et en être convaincus. Bien sûr que nous sommes tous faits à l’image de D-, même si nos cultures diffèrent en raison de l’état d’avancement de nos civilisations respectives.…

    En fait, il ne faut pas confondre un spectacle qui attire tant de monde et un film de qualité qui a valeur de chef-d’œuvre. Et je pense évidemment à The Artist. Voici un film avec de vrais grands artistes, sans mièvrerie, sans émotivité à crédit, des gens qui ont d’ailleurs raflé tous les distinctions les plus importantes.

    Le problème de l’art cinématographique est devenu le même que celui de la vie économique. Que l’on me comprenne bien : je ne dis pas qu’un bon film film est un film d’art et d’essai, un film que peu de gens vont voir. Non, je maintiens simplement que dans quelques semaines, au pire quelques mois, plus personne ne parlera des intouchables. Alors que nous pouvons nous référer à des chefs d’œuvre qui marquèrent l’histoire du cinéma.

    Quand je vois ce que l’on nous propose, uniquement pour faire de grosses ventes, je suis atterré. C’est à qui mieux mieux dans le veulerie et le bassesse. Ce n’est pas le cas des intouchables, je veux bien l’admettre, mais on devrait plus mesurer la qualité d’un film à la longueur des fils d’attente devant les salles de cinéma…

    The Artist est un film qui restera et marquera son temps.