le soutien criminel de la Russie à Bachar el Assad
Il est indéniable que la Russie porte une lourde responsabilité dans les événements sanglants qui secouent la Syrie depuis plusieurs mois et qui se sont nettement aggravés depuis une semaine, car les morts se comptent désormais par centaines. Sans même parler de la Russie, il est affligeant de voir que les instances internationales censées stopper de tels massacres ne font rien : il faut revoir ces images d’amateur filmant les femmes et les enfants fuyant éperdument leurs habitations afin d’échapper aux obus et aux missiles. Quand on voit ces hommes, ces femmes et ces enfants fuir dans les rues afin de sauver leur vie, on se demande où peuvent bien être ces terroristes que Bachar entend combattre. En réalité, c’est le peuple qui se dresse contre un régime tyrannique et corrompu.
Mais la Russie n’a-t-elle pas mieux à faire que de protéger ce régime ? Il est vrai qu’elle a avec lui des relations qui remontent au moins au milieu des années soixante, le fournit en armes et en munitions et utilise, grâce à lui, le seul port militaire lui donnant accès à la Méditerranée. Autant d’atouts qui ne sont pas négligeables. Mais quand on voit le prix à payer pour cela, on ne retient plus son écœurement. Tant de victimes qui tombent sous les obus des chars et de hélicoptères de combat ! Ce ne sont pas des opérations de police, mais bien des actes de guerre commis contre un peuple qui ne veut plus du régime qui l’opprime.
Je pense que la Russie de W. Poutine n’échappera pas à un discrédit qui la poursuivra durant des décennies. Je pense que le peuple syrien, une fois libéré, se souviendra de cette action criminelle d’un pays, la Russie, responsable du massacre commis, grâce à son appui.
Les Russes devraient se ressaisir, c’est un grand peuple, cultivé, muni d’une grande tradition et ennemi de la barbarie. Qui pourrait faire confiance à Bachar ? Personne.
La Russie a un main une carte majeure : c’est elle qui a formé l’armée syrienne, qui l’ équipe et l’entraîne. On sait que quelques généraux de Bachar sont taraudés par l’idée qu’ils s’entretuent avec leurs anciens compagnons d’armes. Ils réalisent enfin que le principal obstacle n’est autre que Bachar. Et après tout on peut l’envoyer dans une Datcha finir le reste de ses jours quelque part au bord de la Mer noire
Les Russes sont les seuls à pouvoir mettre en œuvre une telle opération. Qu’ils ne laissent pas passer cette opportunité.