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Vu de la place Victor-Hugo - Page 832

  • Un directeur de prison qui tombe amoureux d’une jeune détenue en France…

    Un directeur de prison qui tombe amoureux d’une jeune détenue en France…

    Quelle curieuse affaire qui serait presque romantique si, en arrière-plan, il n’ avait pas eu mort d’homme, après une terrible séquestration et des tortures dans un appartement sordide de la banlieue parisienne. Je veux parler de cet ancien directeur de la prison de Versailles qui avait comme pensionnaire, si je puis dire, une jeune femme ayant servi d’appât afin de piéger ce pauvre Ilan Halimi…

    J’étais assez réservé quant à cette jeune fille qui a été défendue par un avocat de mes amis auquel j’avais dit ma déception de le voir œuvrer en faveur d’une telle personne, responsable, quoiqu’indirectement, de la mort d’Ilan Halimi, après d’indicibles et d’interminables souffrances.

    Cette jeune fille fut donc condamnée à une peine de prison et internée dans la prison de Versailles, dont le directeur ne tarda pas à succomber à son charme. L’accusation affirme que ce directeur aurait entretenu avec elle des relations intimes et lui aurait même fourni des puces pour téléphone portable, ce qui est strictement interdit par le règlement.

    Une histoire incroyable dans la France de 2010 ! Un directeur de prison, ayant, par ailleurs une famille, et qui cède à une passion dévorante, au point de tout perdre : famille, statut, honorabilité… Tout ! Plus deux ans de prison dont un an ferme.

    Au fond, s’il n’y avait pas eu ce meurtre, ce crime de sang auquel cette jeune fille a été mêlée, ce serait presque un sujet de roman du XIXe siècle ! Un représentant de l’ordre établi, un chaînon appréciable de la loi et l’ordre, oublie tout, sacrifie tout pour les yeux de la belle qui finit, suite à cette passion dévorante, par le ruiner et tout détruire. Si cet homme, assez inconscient, avait lu un certain chapitre du livre des Proverbes il aurait été mis en garde contre la séductrice qui cajole l’inconscient lequel ne se rend compte de rien, jusqu’au moment où une flèche lui fend le foi (c’est la Bible qui s’exprime ainsi)…

    On dit même qu’un livre est en cours d’écriture et un film en préparation. Comme quoi, de nos jours, tout finit dans les journaux et la télévision.

     

  • Les Intouchables n’est pas un grand films, the artist, oui…

    Les Intouchables n’est pas un grand films, the artist, oui…

    Tout le monde en France en a parlé, tout le monde a dû aller le voir et pourtant ce film, les intouchables, fait penser à une divertissement pour les enfants des écoles ou une colonie de vacances. Je suis donc allé le voir, contraint et forcé. Mon impression est qu’il s’agit d’une mise bout à bout de différents sketchs éculés, mais qui font encore un peu rire ou un brin d’émotion qui se veut communicative.

    Et tous les commentateurs ou critiques cinématographiques ont glosé sur le fait qu’un noir aide un homme blanc malade, qu’en fin de compte nous sommes tous des êtres humains etc…, comme si on avait besoin de cela pour le savoir et en être convaincus. Bien sûr que nous sommes tous faits à l’image de D-, même si nos cultures diffèrent en raison de l’état d’avancement de nos civilisations respectives.…

    En fait, il ne faut pas confondre un spectacle qui attire tant de monde et un film de qualité qui a valeur de chef-d’œuvre. Et je pense évidemment à The Artist. Voici un film avec de vrais grands artistes, sans mièvrerie, sans émotivité à crédit, des gens qui ont d’ailleurs raflé tous les distinctions les plus importantes.

    Le problème de l’art cinématographique est devenu le même que celui de la vie économique. Que l’on me comprenne bien : je ne dis pas qu’un bon film film est un film d’art et d’essai, un film que peu de gens vont voir. Non, je maintiens simplement que dans quelques semaines, au pire quelques mois, plus personne ne parlera des intouchables. Alors que nous pouvons nous référer à des chefs d’œuvre qui marquèrent l’histoire du cinéma.

    Quand je vois ce que l’on nous propose, uniquement pour faire de grosses ventes, je suis atterré. C’est à qui mieux mieux dans le veulerie et le bassesse. Ce n’est pas le cas des intouchables, je veux bien l’admettre, mais on devrait plus mesurer la qualité d’un film à la longueur des fils d’attente devant les salles de cinéma…

    The Artist est un film qui restera et marquera son temps.

  • l’Iran, Israël et la Syrie

    l’Iran, Israël et la Syrie

    Depuis quelques jours, et à la suite d’une conférence internationale qui s’est tenue à Herzliya, près de Tel Aviv, sur le thème de la sécurité régionale, les rumeurs vont bon train : Israël va annihiler les velléités nucléaires de l’Iran. Cette agitation cache quelque chose, notamment en raison de ce grand renfort de publicité qui n’est pas dans les habitudes des dirigeants israéliens : lorsqu’ils se préparent à faire une action militaire, ils n’en parlent pratiquement jamais, bien des mois avant l’attaque. Partant, aucune action ne sera entreprise dans l’immédiat.

    En revanche, on se rend compte que derrière les événements syriens et les avertissements israéliens à l’égard de l’Iran il y a une lutte sourde entre le régime des Mollahs et l’Arabie Saoudite. C’est probablement la raison pour laquelle le discours de l’ambassadeur syrien à l’ONU, que j’ai suivi hier, était particulièrement dur à l’égard de la monarchie wahabite. L’ambassadeur, qui a parlé dans un silence de mort, s’est plaint de la guerre menée contre son pays et a raillé les Saoudiens qui utilisent encore, dit-il, le sabre, pour les exécutions de criminels, signant ainsi une régression de plus de mille ans… On le voit, ce ne sont pas des gracieusetés.

    Pourquoi s’acharner sur la Sa Syrie ? Probablement, en plus des massacres, parce que c’est la meilleure façon de peser considérablement sur le régime iranien qui n’aura plus d’alliés forts dans la région, car la chute, imminente du régime d’el Assad, entraînera un affaiblissement considérable du Hezbollah libanais, privé de ses alliés inconditionnels. Il en sera de même du Hamas, livré à lui-même et contraint d’accepter les conditions de son frère ennemi, le Fatah : les sourires et les embrassades de Kahled Maschaal adressés à Mahmoud Abbas le prouvent.

    L’Arabie Saoudite et les Emirats arabes unis surveillent aussi la situation à Bahreïn comme on surveille le lait sur le feu. Il ne fait de doute pour personne que l’Iran tente par tous les moyens de s’imposer comme le leader régional incontesté. Or, cela est inacceptable pour les sunnites d’Arabie et du Golfe qui considèrent les Iraniens comme des impies, des déviationnistes dangereux… Il n’est pas impossible que ces pays permettent discrètement aux Israéliens d’enjamber leur espace aérien pour accomplir leur mission. Qu’ils le reconnaissent publiquement ou non, les régimes arabes modérés de la région sont des alliés d’Israël.

    En fait, les Iraniens commencent tout juste à se rendre compte qu’ils se sont eux mêmes enfermés dans une impasse. Ils ont menacé de fermer le détroit d’Ormuz et ont intimé aux USA l’ordre d’évacuer la région. Mais lorsqu’ils virent arriver sur zone ce mastodonte qu’est le Lincoln, sous leurs fenêtres, ils se écrasés et faits tout petits… Qui pourrait envisager une confrontation entre un Iran armé artisanalement et l’hyperpuissance américaine ? Enfin, la crise économique en Iran va peut-être provoquer un soulèvement et favoriser l’émergence d’un régime enfin démocratique et surtout plus lucide…