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Vu de la place Victor-Hugo - Page 833

  • Décision de la Ligue Arabe : Bachar a deux mois pour partir

    Décision de la Ligue Arabe : Bachar a deux mois pour partir

    Sous l’impulsion de son président qatari, la Ligue Arabe a surpris tout le monde par sa nette résolution de ne pas prendre de demi mesure : Bachar a donc deux mois pour transmettre ses pouvoirs à son vice-président qui devra veiller à la rédaction d’une nouvelle constitution, à mettre sur pied une assemblée constituante, prévoir des élections et composer un gouvernement d’Union nationale. Evidemment, de telles mesures sont inapplicables dans l’état actuel des choses, Bachar et son clan ne partiront jamais sans y être acculés par la force. Mais le Qatar n’a pas été suivi dans sa proposition d’envoi de troupes arabes en Syrie.

    Le plus important, toutefois, c’est le signal envoyé par les Arabes. Ce signal était très attendu par le conseil de sécurité de l’ONU qui va se considérer saisi indirectement par ces mêmes Arabes. Le conflit intérieur syrien connaîtra donc dans les prochains jours une nouvelle phase dans son évolution, la Ligue Arabe ayant reconnu qu’aucun dialogue n’était plus possible entre Bachar et son clan, d’une part, et les insurgés de l’autre. Soit dit en passant : la Ligue se sépare aussi un peu des conclusion du général soudanais qui plaçait la responsabilité des troubles et des morts des deux côtés : gouvernement et insurgés, alors que la décision de la Ligue révise ce jugement et place clairement le clan Assad sur le banc des accusés. Cette évolution défavorable au gouvernement syrien était nettement perceptible dès samedi sur les médias arabes qui n’hésitaient plus à parler des troupes d’Assad (al-djich el assadi) et non plus d’armée nationale.

    La réaction de Damas à cette préconisation n’a pas tardé : Bachar rejette les demandes de la Ligue et parle d’une ingérence grossière dans ses affaires intérieures.. Toute l’attention du monde se concentre sur la suite : que va-t-il se passer ? A peu près ceci : lâché par tous ou presque, les Russes étant les seuls à le soutenir avec, dans une moindre mesure, les Chinois, Bachar va accentuer la répression, provoquant sans doute une réaction musclée de l’ONU et des autres Arabes. Comme l’Iran va subir aujourd’hui à Bruxelles un flot de sanctions encore inégalées, il y a fort à parier que les deux réprouvés de la communauté internationale vont resserrer leurs liens, s’en traînant mutuellement dans leur chute.

    On est entré dans la phase finale des deux régimes qui seront balayés avant la venue de l’été, surtout si les rumeurs de bombardements de l’Iran devaient s’avérer.

    A moins que la sagesse finisse par l’emporter er dans ce cas, la fermeté aura payé. Pouvons nous l’espérer ? Pourquoi pas ?

  • omment la Syrie de Bachar manipule et oriente les observateurs de la ligue arabe…

    Comment la Syrie de Bachar manipule et oriente les observateurs de la ligue arabe…

    Dans un article paru en page intérieure du journal Le Monde daté d’hier, et repris d’ailleurs longuement dans la revue de presse de Al-Arabiya, hier samedi, on pouvait lire des détails effarants sur le comportement des autorités syriennes et aussi les agissements du général soudanais, chef de la mission des observateurs en Syrie.

    L’article tourne autour du cas de l’observateur algérien, ancien officier de l’armée, reconverti dans le journalisme, l’un des deux seuls observateurs qui ne dépendent d’aucun gouvernement ni d’aucune administration.

    Son témoignage est désastreux pour les autorités syriennes et contredit frontalement les déclarations et probablement aussi les conclusions du général soudanais, chargé de remettre un rapport à son autorité de tutelle, la Ligue Arabe.

    L’observateur algérien parle de micros et de caméras installés dans les chambres d’hôtel des observateurs. Il a même vu des photos de lui-même, alors qu’il prenait une douche. Les services syriens font circuler dans les couloirs de l’ établissement des femmes, des prostituées probablement, afin de faire chanter les observateurs et les tenir.

    Leurs téléphones portables et leurs fax sont surveillés. Les observateurs n’ont pas pu se déplacer librement et sont fortement encadrés. Lorsque l’Algérien a publiquement manifesté son opposition, il fut la cible de tirs, alors que son véhicule roulait vers Damas. Mais quelques heures plus tard, il se retrouvait à Doha, sur la plateau d’Al-Djazira où il a pu raconter son histoire.

    Malheureusement, la Ligue arabe va prolonger la mission de ses observateurs en Syrie en en doublant le nombre. Ce n’est pas bien, ce n’est pas moral car depuis l’arrivée de ces observateurs, il y a eu environ 600 tués, selon les membres de l’opposition…

    En outre, l’Iran et l’Irak envoient armes et munitions ainsi que de l’argent aux autorités syriennes. Dans ce cas, on s’oriente vers un scénario à l’iranienne : museler par tous les moyens l’opposition démocratique qui, désarmée, ne peut compter que sur elle-même. Et compter ses morts.

  • Quatre soldats français tués par un taliban infiltré : la France doit-elle quitter l’Afghanistan ?

    Quatre soldats français tués par un taliban infiltré : la France doit-elle quitter l’Afghanistan ?

    L’assassinat de quatre soldats du contingent français des forces internationales, en action en Afghanistan, n’est pas le premier incident grave, ayant coûté la vie à des soldats occidentaux : il y a quelque temps 5 soldats britanniques avaient été lâchement assassinés dans des conditions presque similaires, suite à une altercation avec un Afghan, plutôt proche des Talibans. Est-ce un hasard ? Non, car les Talibans ont revendiqué l’attentat, reconnaissant avoir recruté ce soldat de l’armée afghane, retourné par leurs soins.

    Horrifié, le président français a immédiatement dépêché sur place le ministre de la défense qui doit rendre un rapport dans les meilleurs délais. Selon ses conclusions, il sera décidé si les troupes restent ou si elles rentrent en métropole. A été aussi décidée la suspension de toutes les activités de soutien à cette armée qui ne sait même pas protéger ses instructeurs occidentaux.

    Un hommage solennel sera rendu, je l’espère, à ces héros morts pour la défense de la civilisation et de la liberté. Une pensée sincère et profonde à leurs familles frappés par un si cruel deuil. Mais comment se prémunir contre de tels chevaux de Troie ?

    Que pouvons nous en dire à l’heure actuelle ? C’est à l’armée afghane de scruter les origines de ses recrues et de mettre en place un système de renseignements en mesure d’approfondir ses investigations. Cela s’appelle dans nos démocraties : la sécurité militaire. Un exemple : lorsque l’Etat d’Israël a reçu plus d’un million et demi de juifs russes, Tsahal était conscient que le KGB avait bien infiltré dans le flot des immigrants quelques taupes et autres cellules dormantes pouvant être activées le moment venu. Or, en Israël tout le monde est astreint à un service militaire assez long. On fait donc très attention avant de confier aux uns et aux autres des tâches impliquant, à un haut niveau, la sécurité nationale. Les Afghans devraient s’en inspirer.

    Les autorités afghanes n’ont pas tort de dire qu’un retrait prématuré de la France sous le feu serait interprété par l’ennemi comme une victoire, voire un encouragement. Et il équivaudrait à un affaiblissement de la position des Occidentaux. Rappelez vous Beyrouth lorsque les armées occidentales avaient dû quitter le Liban suite à des attentats suicides qui firent des dizaines de morts dans leurs rangs…

    Mais dans ce cas, il faudrait peut-être battre un peu notre coulpe : un soldat, et nous le disons la mort dans l’âme et le cœur chancelant, court toujours le risque de mourir de mort violente et de ne pas faire de vieux os. C’est horrible, c’est triste, mais c’est ainsi. Et les peuples primaires ou moralement sous développés ou simplement fanatiques le savent et usent de cette arme indigne et déshonorante (style attentats suicides) car ils savent que les Occidentaux veulent des guerres avec zéro mort.

    Ce serait même, dit-on, l’origine de l’interjection O.K. qui signifierait alors zero Killed, zéro mort… A la suite d’opérations militaires, cette inscription figurait sur un tableau noir de la salle de presse.

    Tout un programme ! On l’a vu avec l’intervention en Libye où ne fut engagée que la force aérienne, même si certains commandos de marine furent discrètement envoyés sur place pour guider les avions.

    Alors, que faire ? LA France a déjà perdu 82 soldats sur place. Un important personnage de l’Etat me confiait il y a deux ou trois ans, que la défense de la liberté en Europe et dans le monde occidental en général, commence à Kaboul, avant-poste de nos valeurs contre la tyrannie et la barbarie…

    Dans ce cas, il faut rester. Coûte que coûte, car, si l’on part, les terroristes viendront encore plus près de nous…