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Vu de la place Victor-Hugo - Page 837

  • La traque des anciens Nazis et le jugement de Klaus Barbie, hier soir sur France2

    La traque des anciens Nazis et le jugement de Klaus Barbie, hier soir sur France2

    C’était inimaginable, quand on y pense ! Tous ces criminerls nazis qui ont tenté de fuir leurs responsabilités qui, à l’exception du Feldmarschall Keitel, ont tenté de s’esquiver et d’échapper à un juste châtiment, la mort par pendaison, ordonnée par les juges du tribunal de Nuremberg.

    Chaque fois que je suis un tel programme, je me demande comment cela a pu être possible. Et surtout dans le cas de Klaus Barbie, le chef des tortionnaires de la Gestapo de Lyon, un homme qui a pu bénéficier de quarante années de vie paisible avec sa famille, loin de cette Europe où il avait commis tant de crimes contre l’humanité. Nous adressons des félicitations, posthumes , hélas, car il est mort il y a un mois, au journaliste Ladislas de Hoyos, le premier à avoir interviewé Barbie à La Paz et à l’avoir piégé. C’était incroyable : on voit comment le journaliste fait parler en français un allemand naturalisé bolivien, alors que ce dernier prétend n’avoir jamais mis les pieds en France, ni même à Lyon.

    L’Amérique du sud s’est hélas illustrée dans cet hébergement des anciens Nazis (mais elle ne fut pas la seule, les pays arabes du Proche Orient, la Syrie, notamment, et l’Egypte l’ont fait aussi), et ces derniers, comme Klaus Barbie, ont pu accéder aux plus hautes positions. Ce qui renforça leur impunité, par exemple le général Banzer de Bolivie ne répondant pas à la demande d’extradition présentée par le président Georges Pompidou…

    Je connais l’un des résistants juifs torturés par Barbie, il s’agit de M. Marcel Stourdzé dont le propre frère le rabbin Samuel Stourdzé fut fusillé par les Nazis. Marcel m’a souvent raconté comment Barbie lui parlait. Sie sind ein Terrorist und obendrein ein Jude ! (Vous êtes un terroriste et par dessus le marché, un juif). A ce moment là, Marcel portait un monocle qui vola en éclats sous les coups et les gifles du tortionnaire.

    Mais le témoignage le plus poignant et le plus insupportable fut celui d’une vieille dame juive d’origine allemande dont Barbie avait tué deux de ses enfants : à la barre des témoins, elle hurla sa douleur et ne cacha pas son indignation en voyant que le tortionnaire de ses enfants martyrisés était encore en vie…

    C’est au tristement célèbre maître Vergès qu’échut le douteux privilège de défendre l’indéfendable. Songez, il osa même demander à Marcel comment il pouvait être sûr qu’il s’agissait bien de Barbie… Parfois, la fonction d’avocat suscite en moi des sentiments plutôt mêlés… Barbie dit quelques phrases affreuses du genre : c’était la guerre, j’ai combattu durement les résistants que je respecte, mais c’était la guerre et la guerre, dit-il avec un cynisme consommé, est finie… Comme si cela pouvait passer l’éponge sur de tels actes innommables !

    Ce fut la première fois que la France jugeait un criminel pour crimes contre l’humanité lesquels sont, comme vous savez, imprescriptibles.

    La seconde émission parlait de la traque des Nazis et tourna à la gloire des époux Klarsfeld qui se sont acquis un indiscutable mérite dans cette affaire. Mais l’homme qui a vraiment changé le cours des choses fut le viennois Simon Wiesenthal qui fut moins médiatisé mais redoutablement plus efficace. N’y voyez aucune restriction ni sous entendu, mais simplement un fait historique, absolument vérifiable.

    En somme, il fallait voir ces deux émissions, ce fut presque un devoir de piété historique.

  • La crise avec l’Iran

    La crise avec l’Iran

    Cette fois-ci, seul un miracle peut éviter une violente confrontation entre l’Iran et les puissances occidentales, à la tête desquelles se trouve les USA dont la Vie flotte s’apprête à repousser les prétentions iraniennes de fermeture du Détroit d’Ormuz. Mais pourquoi donc l’Iran des Mollahs s’entête-t-il à ce point ? Pourquoi cherche-t-il une confrontation qui lui coûtera très cher ?

    On se pose la question et de plus en plus on se dit que c’est le mouvement des Gardiens de la Révolution qui a mis la main sur tous les rouages de l’exécutif en Iran qui pratique son sport favori : la fuite en avant.

    Comment oser réduire ou limiter les mouvements de la flotte de guerre US en Méditerranée alors qu’on ne dispose pas du tout des moyens nécessaires pour y arriver ? Et surtout pourquoi franchir la limite permise pour l’enrichissement de l’uranium, au delà des 20%, seuil que l’on ne dépasse que si l’on a des objectifs réellement militaires ?

    Aurons nous atteint le point de non-retour ? Espérons que non. Mais les faits sont là : dans quelques jours, fin janvier, l’UE, les USA et le Canada n’achèteront plus de gaz ni de pétrole iraniens, ce qui représente 70% des revenus des Mollahs. Par ailleurs, on se prépare à geler les avoirs de la banque centrale iranienne et à en restreindre sévèrement les mouvements.. Ce sera une véritable guerre économique, c’est-à-dire le prélude à la guerre tout court.

    Et cette fois ci, les Iraniens ne pourront plus pratiquer le jeu qu’ils pratiquent depuis plus de 9 ans avec les instances internationales. Leurs amis syriens sont sur la défensive, l’Irak en pleine déliquescence et le Hezbollah libanais incapable d’agir car Israël le châtiera terriblement et il ne pourra plus être ravitaillé…

    Le Président Obama franchira-t-il le pas ? C’est plus que probable, car sa crédibilité est en jeu. De plus, il faut compter avec les monarchies pétrolières du Golfe qui seraient colonisées et satellises de fait si l’Iran des Mollahs devenait une puissance nucléaire. Au moindre froncement de sourcils des maîtres de Téhéran, les cheikhs se soumettraient.. Restent Israël, les USA et l’UE qui ne manqueront pas de réagir. Et même l’Egypte des généraux fait cause commune avec les USA.

    Si les Mollahs veulent sauver leur régime et le reste, ils devraient mieux contrôler l’actuel président de leur pays qui en est réduit à visiter quelques petits Etats d’Amérique du sud qui croient narguer leur puissant voisin américain en le recevant…

  • La Syrie aujourd’hui, après les massacres…

    La Syrie aujourd’hui, après les massacres…

    Les amis de la Syrie de Bachar ont réussi à imposer leur point de vue : en l’occurrence, le Liban, l’Algérie et l’Irak, ont empêché la Ligue Arabe de condamner le régime syrien qui tue et continue de tuer ses citoyens. Pourtant, chacun sait que les mois ou les semaines de ce régime sont comptés. Il ne pourra plus se maintenir à l’intérieur, en raison des massacres, et à l’extérieur il n’a plus de soutien, car même le Liban, l’Irak, l‘Iran et l’Algérie qui continuent de l’assister, sont eux mêmes menacés par la vague de contestation frappant les pays arabes depuis près d’un an…

    Ce qui est fort dangereux pour le régime actuel, c’est que le chef de l’armée syrienne libre a publiquement appelé à l’internationalisation, ce qui signifie en clair la saisine de l’ONU et l’intervention d’armées étrangères. On s’y achemine lentement. Déjà, les puissances hosties à la Syrie parlent de s’en référer à l’ONU afin de bénéficier de ses conseils éclairés en matière de protection des droits de l’homme et des minorités opprimées. Par ailleurs, la Russie semble prendre ses distances et serait en quête d’un général syrien apte à prendre la relève et à permettre à Bachar et à ses affidés de quitter le pays. On parle même d’offre d’asile… Reste la Chine qui ne pourra pas faire cavalier seul bien longtemps. La Russie qui connaît bien l’armée syrienne détient quelques cartes majeures et pourrait faire discrètement pencher la balance.

    Mais que se passera-t-il après ? Le Proche Orient connaîtra encore une vague de troubles et de conflits. L’Irak va encore connaître des troubles interethniques et les USA l’ont opportunément quitté par ne pas y être mêlés. L’Iran joue un jeu dangereux et les Sunnites voudront prendre leur autonomie, quant aux Kurdes, cela fait longtemps qu’ils jouissent d’une large autonomie, assurent leur propre sécurité et ne veulent pas livrer leur Vice Président, El Hachemi à la justice de M. Nouri el Maliki…

    Un récent éditorial du journal Le Monde livrait une analyse du chaos apocalyptique qui nous attend au Proche Orient : une Syrie en déliquescence, un Irak en voie de démembrement, une Egypte qui ne se remet pas de l’après-Moubarak, un Liban dominé par le Hezbollah et un Iran condamné à l’aventurisme et à la fuite en avant…

    Dans tout ce spectacle affligeant, seul Israël demeure une valeur sûre et démocratique. Il y a quelques leçons à en tirer si l’on s’avise enfin de voir les choses calmement et lucidement. Cela arrivera-t--il un jour ?