Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Vu de la place Victor-Hugo - Page 866

  • Un régime islamiste en Libye ? Avons nous été dupes?

    Un régime islamiste en Libye ? Avons nous été dupes?

    J’ai écouté le discours du président du CNT libyen hier soir sur CNN directement en arabe. Et l’impression que j’en ai retirée est plus floue qu’autre chose. L’homme, Moustafa B. n’est visiblement pas un bon orateur. C’est un homme sans envergure véritable, un leader de transition qui ne laissera pas de traces profondes dans l’histoire de son pays, sinon celle d’avoir servi de fil conducteur vers le changement de régime. Et d’avoir donné à l’Occident une image (faussement ?) rassurante…

    Il m’a semblé suivre le disocurs d’un juge coranique, qui remercie D- à tout bout de champ et rend maintes fois grâce à la divine Providence qui a guidé les pas des révolutionnaires et a couronné de succès leurs entreprise risquée. Pas un mot pour la France ni pour la Grande Bretagne, juste une rapide évocation de l’ONU et de l’OTAN qui méritaient tout de même un peu plus qu’une simple mention. Sans les Occidentaux, la Libye ne serait pas libre aujourd’hui. Mais je peux comprendre que l’homme, rompu à l’art de la taqiya, la dialectique islamique, n’ait pas voulu donner l’impression que les révolutionnaires étaient arrivés dans les fourgons de l’étranger, bottés et casqués, bref qu’ils devaient la victoire aux peuples chrétiens de l’Europe et de l’Amérique. Ce serait donc une sorte de discours à consommation intérieure.

    Mais ce qui est plus grave, ce sont les gages donnés aux islamistes. ESt-ce un écran de fumée qui se dissipera rapidement ? Franchement, je ne le pense pas et il semble que certaines démissions au sein même du CNT laissent augurer un changement de centre de gravité plutôt inquiétant. Ainsi le juge coranique a dit que le nouveau principe juridique du pays ser fondé sur la charia ; toute loi qui y contreviendrait est désormais nulle et non avnue. Les femmes sont les premières victimes de cette inflexion : plus de mongamie dictée par la loi et interdiction du divorce ! C’est une gifle en plein visage pour la Tunisie voisine qui a été à la pointe du combat pour la condition féminine. Il est vrai que le juge corainque n’est pas à une contradiction près lorsqu’il rend, dans le même souffle, hommage à l’abnégation et à l’esprit de sacrifice de ces mêmes femmes dont il nie aujourd’hui les droits fondamentaux. On sent ici que l’orateur marche sur des œufs.

    Avons nous été dupes ? Nous a-t-on instrumentalisés pour instaurer à la place du tyran déchu un régime qui sera pire dans qlelques années ? Je ne le crois pas car nous disposons de maints leviers pour faire échouer une telle évolution.

    Par ailleurs, une analyse talmudique du discours (décousu, mal préparé, mal récité, sans transitions claires et dépourvu d’un principe archtitectonqiue, d’une ligne directrice) permet de penser que les concessions faites aux islamistes ne sont que de façade : dire que la chaira est la source de la législation ne veut pas dire que la république sera islamique mais queun pays musulman ne saurait être gouverné par des lois qui entreraient en collision avec les principes de cette religion d’Etat qu’est l’islam.

    Enfin, les hommages rendus aux martyrs, aux pays arabes amis, les messages de soutieadressés aux révolutionnaires de Syrie et du Yémen montrent que ce disocurs est un véritable patchwork qui ne permet pas de préjuger de quoi que ce soit mais laisse peut-être (je dis bien peut-être) assez mal augurer de l’avenir.

    Comprendrons nous un jour ce monde arabo-musulman resté, durant de si longues années, en bordure de l’évolution générale ? Quand on discute avec certains de nos ambassadeurs en poste dans ces pays, on se demande si on rêve : aurai-je la cruaauté de rappeler la cécité de notre ancien ambassadeur en Tunisie qui, pour donner une réponse à notre gouvernement sur ce qui se passait vraiment sur place, a téléphoné au ministre de l’intérieur qui l’a mené en bâteau… Le pire, c’est son excellence l’a cru et a transmis à Paris, avec les conséquences que l’on connaît.

    Un sérieux et profond travail d’adaptation et d’assainissement s’immpose : les élites frnaçaise d’aujourd’hui ne peuvent pas continuer d’œvrer avec une formation d’hier et d’avant-hier… L’essence même de nos interlocuteurs rend nécessaire ce changement. Sans plus attendre.

  • A-t-on le droit d’exposer ainsi le corps mutilé de Kadhafi ?

    A-t-on le droit d’exposer ainsi le corps mutilé de Kadhafi ?

     

    Non, j’y réponds tout de suite, par la négative. la mort est le lot de tout être humain et la dignité de la personne humaine vaut pour tous, même pour ceux qui n’ont eu auucn respect ni aucune pitié pour leurs innombrables victimes. Le CNT de libye nous inquiète beaucoup car, en dépit des protestations internationales qui se font de plus en plus nombreuses, le corps du supplicié, ancien bourreau de son propre peuple, est toujours exposé, comme une bête de cirque. Les familles entières se déplacent avec leurs enfants, on prend des photos et on pose avec de grands sourires autour du cadavre. Ce n’est pas bien. La révolution libyenne est en train de salir la cause qu’elle a servie avec courage et abnégation. Ce n’est vraiment pas bien. Il y a des limites à ne pas franchir et la civilisation arabo-musulmane a elle aussi des valeurs qui englobent le respect d’une dépouille, surtout humaine.

     

    Il faut aussi faire droit aux appréhénsions des gens. Ainsi avons nous entendu les doléances de simples citoyens, narrant le martyre, le calviare des gens victimes de dénis de justice du matin au soir durant 42 ans. Oui, plus de quatre décennies au cours desquelles l’ancien maître de la Libye, guide autoproclamé de son peuple, a fait ce qu’il a voulu, écrasant tout le monde, organisant des meurtres et des explosions d’avions en plein vol, massacrant des opposants. Bref, se conduisant comme un animal malfaisant, avide de sang. Nous comprenons donc la rage des Libyens. Mais, je le répète, ce n’est pas bien.

     

    Les élites, ceux qui dirigent et gouvernent, sont là pour montrer au peuple la voie à suivre. Au besoin, en faisant acte d’autorité. Mais voilà la Libye est un pays san état, sana armée, sans corps constitués, et tout ceci a été voulu et dominé par la personnalité écrasante du dictateur défunt.

     

    Aujourd’hui, il faut que cesse ce macabre spectacle. Toutes les grandes religions reconnaissent le respect et la dignités dus à une dépouille humaine. Il faut donner à ce corps une sépulture, qu’elle soit marine ou terrestre. On a malheureusement l’impression que le désir de vengeance est irrépressible et que la famille Kadhafi va être victime d’extermination. Les différents fils, à l’exception de celui qui s’est réfugié au Niger, vont être tués , s’ils ne l’on pas déjà été. Cela n’est pas bien, mais on peut dire que Kadhafi récolte, même après sa mort, ce qu’il a semé : la honte, la violence et le déshonneur.

     

    Avez vous vu les slogans des manifestants syriens ? Ils promettent à l’autre bourreau de son peuple, El assad, le même sort !

     

    Il y a dans le second livre de Samuel, lors de la guerre fratricide entre le royaume de Juda (David) et celui d’Israël (Saül) , une phrase prononcée par le général Avner ben Ner à l’adsresse de son homologue le général Joab ben Cerouya : ha-la-nétsah tokhal haréb ?

     

    Le glaive ne sera-t-il donc jamais repu ?

     

    Plus que jamais cette phrase est d’actualité.

  • La mise à mort de Mouammar Kadhafi : existe-t-il une justice immanente ?

     

     

    La mise à mort de Mouammar Kadhafi : existe-t-il une justice immanente ?

     

    Notre monde va vite. Trop vite. Il y a aussi des événements assez inattendus qui se téléscopent et nous n’avons pas toujours des journalistes aptes à en percer au jour le mystère ou a expliciter les liens profonds existant entre eux. Hier soir et aujourd’hui, les Juifs du monde entier célèbrent la fête de la joie autour de la Tora (Simhat Tora). Quelques jours auparavant, cette joie était introduite par la libération Ô combien attendue, de Gilad Schalit. La veille même de cette simhat Tora, on apprenait l’exécution du fuyard Kadhafi dans un conduit d’égoût de sa ville natale. Après 42 ans de règne sans partage, le plus sanguinaire de tous les tyrans arabes finissait tristement sa sombre existence

     

    Existe-t-il une rerlation entre tous ces événements, un lien profond qui les relie les uns aux autres sans que nous en sachions quel en est l’auteur ? Pourquoi Kadhafi n’a-t-il pas été tué plus tôt, je dis tué, car il est difficile, voire impossible pour un tel homme de s’amender. Le mal commis en fait la quintessence des forces malfaisantes et de la hiérarchie des puissances démoniquaes. Si sa neturalisation avait eu lieu plus tôt, et je comprends que ceux qui l’ont lunché avaient des raison de le faire, quelle économie en vie humaines et en destructions, en souffrances en tout genre !

     

    ET pourtant il existe bien une justice immanente, c’esà-dire un principe d’équité inhérent au monde où nous vivons qui fait que de tels actes finissent, tard, trop tard parfois, par être payés au prix fort pour ceux qui les commettent. Que d’opposants tués, emprionnés, de femmes déshonorées, d’enfants martyrisés, de biens détournés etc ! Le tyran paraissait indétronable, intouchable, même les grands de ce monde avaient fini par se compromettre un tant soit peu avec lui. Mais pouvaient-ils faire autrement ? Aurions nous jamais tiré de ses griffes les pauvres infirmières bulgares et éeur compagnon d’infortune, le médecin palestinien ? Même les USA avaient fini par parler avec lui. IL était devenu une pièce maîtresse du dispositif européen stoppant l’invsaion de notre continient par des populations noires fuyant la misère et la terreur… Il faisait –mais jamais gratuitement- le sale travail que nos lois nous interdisaient de faire…

     

    ET voici que cet homme qui devait avoir caché des milliards de dollars de par le monde s’est retrouvé coincé dans un codnuit d’égoût d’où les révolutionnaires libyens l’ont débusqué pour le mettre à morte.

     

    Toutes ces nouvelles sont peut-être d’un grand soulagement pour le peuple de ce pays, mais elles sont loin d’être réjouissantes en soi.. Mais, en tout état de cause, si cette justice immanente existe, c’est-à-dire si notre monde possède en son sein un mécanisme auto-régulateur qui remet les choses à leur place originelle et naturelle, alors on s’étonne qu’il ne fonctionne qu’au bout de tant de décennies.