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Vu de la place Victor-Hugo - Page 932

  • Les mensonges du Premier Ministre pakistanais Gilano : la duplicité d’Islamabad

    Les mensonges du Premier Ministre pakistanais Gilano : la duplicité d’Islamabad

     

    On ne dira pas que l’exécution de Ben Laden a créé plus de problèmes qu’elle n’en a réglés, mais force est de reconnaître que de multiples questions se posent. Et toutes convergent vers la Pakistan qui n’est pas un allié fiable. Et d’ailleurs les deux interviewas données par son Premier Ministre Gilani à Paris sont là pour le prouver, si besoin était…

    En lisant attentivement les réponses de cet homme, on se frotte les yeux car on n’en croit pas ce que l’on voit ou comprend. Selon lui, il est absurde de taxer son pays de complicité ou d’incompétence puisque tous les services spéciaux ignoraient tout de la cache du terroriste ! Evidemment tous l’ignoraient, sauf ceux auprès desquels il se cachait et qui avaient organisé son immersion ! Et dans quel environnement ! Rendez vous si près de la plus prestigieuse académie militaire, à 80 km de la capitale Islamabad, dans un complexe qui ne ressemblai guère à une HLM, derrière de hauts murs ( 4 mètres) hérissés de fil barbelé… Et avec en plus des voitures aux vitres teintes qui entrent et sortent ! Pas de téléphone, pas de connexion internet… Incroyable !

    Et l’armée ne s’est intéressée à cet édifice dans une ville garnison.

    Je pense que les Américains ont raison d’exiger une enquête et les Pakistanais doivent s’y plier.

    Il est vai que cette attitude si incroyable peut s’expliquer sans toutefois se justifier.

    Pour l’armée pakistanaise l’Inde est nettement plus dangereuse que les talibans afghans qui sont abrité chez eux Ben Laden et l’ont protégé. Livrer Ben laden eut équivalu à envoyer des signaux pouvant compromettre une alliance stratégique du Pakistan. Vous aurez beau expliquer aux Pakistanais qu’ils jouent avec le feu, qu’il faut suivre les USA et combattre sans relâche le terrorisme, ils vous diront que l’Inde leur a déjà administré de sévères corrections, soit directement soit par des intermédiaires et que pour eux l’Afghanistan offre une profondeur stratégique de premier ordre. Faute de quoi, ils seraient contraints d e combattre pour leur survie dans un environnement trop exigu…

    Mais cela ne saura justifier leur comportement ambigu ni leur duplicité.

     

     

  • Biographie de Léo Baeck

    Voici le discours que je dois (D- voulant) prononcer dans moins d’une heure au Palais Beauharnais, devant une assemblée d’amis et de diplomates, à l’occasion de la parution de ma biographie de Léo Baeck (Armand Colin, mai 2011)

     

    Excellence, Monsieur l’Ambassadeur Schäfers,

    Madame,

    Monsieur le Directeur Général des éditions Armand Colin,

    Mesdames, Messieurs

    Chers Amis,

    Permettez moi, je vous prie, de commencer par rendre un vibrant hommage à la générosité et à la noblesse d’âme de Monsieur l’Ambassadeur Reinhard SCHÄFERS qui a tout de suite accepté d’organiser dans sa résidence privée, le palais Beauharnais où nous nous trouvons, cette belle réception pour honorer la mémoire d’un grand citoyen allemand du XXe siècle, Léo Baeck, né à Lissa en 1873 et mort à Londres le 2 novembre 1956. Grâce à vous, Monsieur l’Ambassadeur, Léo Baeck se retrouve un peu chez lui, ramené à sa première adresse, à la fois politique et intellectuelle, l’Allemagne de la culture et de l’esprit (das geistige Deutschland).

    En quelques phrases succinctes, je dois vous dire qu’avant 1992, date de la publication de ma traduction de L’essence du judaïsme, très peu de gens en France avaient entendu parler de cet homme. En 2002, j’eus la joie de publier la traduction d’un autre livre marquant de Léo Baeck, publié en 1938 par le Jüdischer Verlag de Berlin et dont les rares exemplaires parus furent immédiatement saisis par la Gestapo. Il s’agit de l’Evangile une source juive (en fait la traduction littérale du titre allemand donne : L’Evangile en tant que document de l’histoire religieuse du judaïsme.) Véritable bouteille à la mer, pathétique appel au secours demeuré sans réponse, Léo Baeck, conscient des nuages noirs qui obscurcissaient l’horizon de son Allemagne natale, y souhaitait ardemment un geste significatif de la solidarité judéo-chrétienne qui demeura, hélas, lettre morte

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  • LA FRANCE NE SOUHAITE PAS ACCUEILLIR DE REFUGIES TUNISIENS

    LA FRANCE NE SOUHAITE PAS ACCUEILLIR DE REFUGIES TUNISIENS

    Le printemps arabe met du temps à porter ses fruits ou à réaliser ses promesses : pour l’instant, il a désorganisé les structures du passé sans les remplacer par des pratiques nouvelles, plus adaptées aux revendications démocratiques des masses. C’est ce que nous constatons avec cet afflux irrépressible de jeunes réfugiés tunisiens qui voient dans l’ancienne puissance coloniale un eldorado qui, pourtant, ne veut pas d’eux. Cela pose aussi un problème moral qui se surajoute à des considérations socio-économiques, sans même parler de la question religieuse.
    Nous vivons actuellement une situation de plus paradoxales : les puissances occidentales, jadis forces colonialistes qui furent chassées de tous ces pays, se voient rappelées pour faire respecter des idéaux si typiquement occidentaux et chrétiens. Pas une fois, ni en Libye ni au Yémen, les masses des manifestants n’en ont appelé à la solidarité inter arabe, comme si elles n’y croyaient guère. De même, au lieu de chercher dans des pays arabo-musulmans comme l’Algérie ou le Maroc, les Tunisiens préfèrent s’inviter en France qui, pour les raisons évoquées ci)dessus, ne souhaite pas les accueillir.
    Nul n’est insensible à ce spectacle d’hommes, de femmes, parfois même d ‘enfants qui risquent leur vie pour atteindre un rivage devenu inhospitalier. Cela fait penser aux réfugiés d’Ethiopie et d’ailleurs qui bravent les dangers de la traversée du désert égyptien pour atteindre l’elorado d’Israël où des voix se sont élevées pour plaider en leur faveur, rappelant le cas des juifs d’Allemagne cherchant désormais un  havre de paix (‘aré miqlat u-miflat).
    Pourquoi l’Europe judéo)chrétienne se ferme-t-elle ainsi ? Durant des décennies, le monde occidental a donné l’impression de se laisser aller, d’être assoupi, miné par le renoncement et ne croyant plus en rien. Certains en crut pouvoir en profiter. Le réveil est douloureux pour eux car ils ne s’attendaient pas à une telle réaction : même les pays nordiques, épargnés par la tentation colonialiste par le passé ne sont pas épargnés par cette réaction de rejet : Danemark, Hollande, Norvège, Suède, sans parler de la Belgique, de la France et de l’Allemagne. Et l’Angleterre de David Cameron n’est pas en reste. Tous ces puissance rejettent désormais le multiculturalisme. Pourquoi ? J’en ai une petite idée mais je n’imaginais pas que le refus et le rejet seraient aussi soudains et aussi catégoriques.