Questions sur l’exécution de Ben Laden…
Cette nouvelle représente incontestablement une victoire pour les USA et leur président Barack Obama. Cette fois ci, ils ont agit vite et bien, sana bavure. Ne pensez pas que nous nous réjouissons de la mort d’un être humain, si inhumain qu’il ait été. On ne peut pas se réjouir de la mort d’un homme mais on ressent un soulagement et aussi on éprouve le sentiment suivant : justice a été faite. Pensons aux innombrables victimes et à leurs familles de par le monde.
Mais je souhait revenir principalement sur les questions que posent cette exécution. Il faut savoir que les commandos de marine de l’US Army ont filmé toute l’opération qui était retransmise jusque dans le bureau ovale de la Maison Blanche. Laquelle a d’ailleurs démenti que le chef d’al-Quaida se soit servi de l’une de ses femmes comme d’un bouclier humain. On a confirmé que Ben Laden a essayé de se défendre et que les commandos l’ont abattu d’une balle en plein front.
Les questions qui se posent sont les suivantes : pourquoi avoir si longtemps attendu, puisque, nous dit-on, la CIA remontait la piste du terroriste depuis 4 bonnes années, c’est-à-dire alors que Georges Walker Bush était encore à la Maison Blanche. En août 2011, la souricière était tendue, il suffisait d’agir. Surtout qu’entre août 2010 et avril 2011, huit mois se sont écoulés au cours desquels il fallait préserver un tel secret de la moindre fuite, susceptible de faire capoter toute l’opération. Pourquoi avoir attendu ? Est-ce que les Pakistanais ont enfin compris la situation et permis aux commandos US d’agir, préférant ne rien avoir à faire avec l’exécution ? Est-ce que Barack Obama a attendu pour annoncer ce coup d’éclat, quelques mois avant l’élection présidentielle, afin d’être auréolé de la gloire d’un héros ? Et prendre ainsi l’avantage sur ses concurrents ?
Enfin, comment l’homme le plus recherché de la terre a-t-il pu rester au cœur du Pakistan durant tant d’années sans être inquiété ? Ne sortait-il donc jamais ? Et ses épouses que faisaient-elles ? N’ont-elles jamais été suivies ni même interrogées ? Aujourd’hui, c’est trop tard, tout ce petit monde a été tué. Et il n’est pas impossible que les services secrets ISI aient privilégié l’exécution sommaire plutôt qu’un procès public au cours duquel le terroriste aurait pu compromettre ses anciens alliés.
On peut aussi voir la main de la divine Providence dans la concomitance entre l’avènement du printemps arabe et l’exécution de Ben Laden. Peut-être pourrons nous alors redonner corps et vie au dialogue des cultures, certains comprenant enfin que la violence aveugle est une voie sans issue. Et dangereuse.