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Vu de la place Victor-Hugo - Page 935

  • Barack Obama et le monde arabo-musulman

    Barack Obama et le monde arabo-musulman

     

    Le président américain se montre très préoccupé par le devenir d’un monde aabo-musulman en pleine effervescence. Il a don repris l’initiative afin de ne pas éveiller le soupçon d’un désintérêt de la plus grande puissance mondiale pour ce qui se joue dans les pays concernés. Ses conseillers ont aussi pris conscience que le discours du Caire, prononcé il y a deux ans, aux côtés d’un président déchu, M. Hosni Moubarak, n’était plus d’actualité et qu’il fallait reprendre la main. En effet, imagine-t-on une telle masse humaine, agitée de puissants soubresauts du Maroc au Yémen en passant par la Syrie, le Pakistan, l’Egypte, l’Irak etc…, livrée à elle-même, c’est-à-dire au chaos ? Il fallait donc réagir et montrer par un discours, comme le Pr Obama les aime, que les USA se soucient du devenir des gens, qi’ls veulent les aider, qu’ils n’ont pas à leur égarde de franche hostilité, même s’ils ont réussi à tuer leur ennemi juré Oussama ben Laden.

    Et pour retenir l’attention des Arabes, M. Obama leur ormet de soutenir la création d’un Etat palestinien dans les frontières de 1967. Vu ainsi, le discours paraît révolutionnaire et pourrait faire croire que les USA changent leur système d’alliances au Proche Orient, qu’ils vont soutenir l’union du Hamas et du Fatah, exiger la restitution ou l’échange de territoires, bref conduire une véritable révolution dans cette région du monde…

    En réalité, il n’en est rien. D’abord parce que l’occupant de la Maison Blanche est en campagne électorale, que son parti n’acceptera jamais de telles propositions et que le lobby pro israélien ne laissera pas faire. Enfin, les incertitudes pesant sur la région, l’insécurité régnante et tant d’autres paramètres rendent impossible un tel événement. Ce n’est pa la première fois qu’un président américain souffle le chaud et le froid.

    En revanche, si la paix devait enfin s’installer dans les esprits et les cœurs, ce serait une véritable avancée pour la paix. Mais la proposition de M. Obama ne va pas dans cette direction.

  • DSK : Le soulagement, enfin !

    DSK : Le soulagement, enfin !

     

    On pourra peut-être trouver ce sentiment injuste mais je le confesse, je suis soulagé de l’avoir revu, propre sur lui, l’œil calme, rasé de près et vêtu d’un costume et d’une chemise blanche. L’acharnement de la police et du procureur de NY y sont pour beaucoup car en Europe et dans le reste du monde on n’est pas habitué à un tel acharnement. Pour donner d’un être humain une telle image il faut que sa culpabilité ait été préalablement établie.

    En dépit des conditions excessivement contraignantes de cette liberté conditionnelle, voire hautement surveillée et très onéreuse (mensuellement 200.000 $) il vaut mieux résider à Manhattan qu’en prison.

    Je n’aurai garde d’oublier la femme qui est la victime supposée. Quand je dis supposée ce n’est pas attentatoire à la bonne moralité de cette jeune femme, mais on entend d’autres sources qui font peser le soupçon sur la véracité de sa version. Au fond, le principal travers de la justice américaine qui fait un penser à celle du Far West, c’est qu’une seule version était audible, celle de l’accusation. C’est donc un déséquilibre qui commence à être corrigé. Et les jours qui s’annoncent seront certainement plus cléments pour DSK. On n’est pas à l’abri d’une bonne surprise, se prennent à espérer certains socialistes.

    Les avocats de DSK ont engagé une foule de fins limiers qui commencent à mettre à mal la version de la jeune femme. On scrute son son passé, les conditions dans lesquelles elle a eu ( à 17 ans) sa fille, l’absence d’un frère, en fait elle à une sœur plus âgée, son mode de vie etc… C’est très déplaisant mais c’est le système judiciaire américain qui le veut : ce qui ne signifie pas que DSK ne sera pas, de son côté, scruté à la loupe : déjà des témoignages, véridiques ou qui se donnent pour tels, foisonnent à son sujet qui vont depuis l’hôtesse de l’air ou la jeune journaliste en mal de publicité à l’importante femme cacique d’un parti politique ou d’une haute administration… C’est un aspect de la nature humaine et qui n’est guère le plus séduisant.

    Que va-t-il se passer à présent ? Remis en liberté, DSK va reprendre confiance ne lui-même, assisté et soutenu par sa famille, et principalement son épouse. Les précédents de ce même type de procès laissent présager une issue moins fatale qu’il n’y paraissait il y a tout juste quelques jours. Cela montre la puissance des images et la force des médias. Mais voilà, une image n’est pas une preuve et medias sont dépassés, moins de vingt quatre heures après leur parution.

    En revanche, les enseignements à tirer de toute cette affaire sont légion. On n’a pas encore fini d’en parler. Pour le moment, souhaitons à cette pauvre jeune femme et à sa fille la sérénité et le soulagement et à DSK un authentique examen de conscience. Car, même s’il réussit à se sortir de cette mauvaise passe (sans jeu de mots) il reste seul face à lui-même et cela risque d’être un douloureux tête à tête.

    ON est jugé par ses actes.

  • Qui est contre l’enseignement de la Bible dans les écoles ?

    Qui est contre l’enseignement de la Bible dans les écoles ?

     

    Dans l’histoire intellectuelle de l’Occident judéo-chrétien, la Bible occupe une place fondamentale. Sans elle, l’Occident ne serait pas ce qu’il est. Pour quelle raison ? Parce que ce document est en réalité la grande charte de l’humanité civilisée et a fourni à nos meilleures constitutions politiques leurs valeurs les plus consistantes. La Bible est la Constitution, la loi fondamentale de notre continent.

    Il n’existe pas d’autre code éthique plus universel que le Décalogue. Même si l’on ne peut pas nier l’apport parfois plus ancien du Code Hammourabi et d’autres textes babyloniens ou égyptiens.

    Quand on parle de l’enseignement de la Bible, à quoi pensons nous au juste ? Souvent, par esprit polémique, les gens s’imaginent qu’on veut introduire subrepticement la religion, et donc le fanatisme religieux, au sein de nos écoles, polluer de jeunes esprits et fomenter une sorte de désunion religieuse. Ce n’est pas du tout le cas. Il faut étudier la Bible comme l’a fait Ernest Renan. Je m’en réfère à Renan et non point à Voltaire qui a pratiqué une anti-cxégèse et fait de l’incrédulité railleuse un idéal de vie.

    La Bible, tant la Bible hébraïque que les Evangiles, renferment des doctrines à la fois morales et religieuses, même si quelques épisodes qui y sont relatés ne sont guère édifiants. Ces quelques exceptions ne suffisent pas, cependant, à en discréditer l’ensemble.

    Considérez le livre de la Genèse avec son prologue patriarcal : Renan a eu raison, à la suite des biblistes allemands de son temps, d’y voir un recueil de contes et légendes. Il y aussi la littérature prophétique avec ce souffle puissant qui atteste de la force spirituelle d’hommes inspirés. Il y a enfin ces merveilleux livres de sagesse, la littérature sapientiale, si riche d’enseignements.

    Certes, nous devons aussi lire la Bible avec un esprit critique, une grande ouverture et le souci permanent de rapprocher au lieu de séparer et d’isoler.

    Les grandes langues européennes se sont presque toutes forgées dans l’exercice de la traduction de la Bible : c’est nettement le cas de la langue allemande qui doit tout à la traduction de Luther. Mais c’est aussi le cas de l’anglais avec l’Authorized version of the Bible.

    La plupart de nos expressions littéraires aujourd’hui, dérivent de la Bible. Des personnages comme Abraham, Job, David, Goliat etc… en proviennent.

    Il faut donc enseigner la Bible comme une littérature en veillant à en donner une interprétation neutre, n’émanant pas d’hommes d’église, mais de chercheurs et d’érudits. Et dans ce domaine, tant Genève que Lausanne disposent de bien des ressources.

    Sans l’héritage biblique, nous ne saurions pas qui nous sommes et nous créerions un immense cratère dans l’histoire de notre culture.

    Nous y reviendrons.