Le débat sur l’islam et laïcité
C’est, en France, le vrai sujet du jour, ou pour le dire en araméen, ‘inyana de-yoma ! Le secrétaire général de l’UMP, Jean-François Copé, a tenu jusqu’au bout, en dépit de nombreuses oppositions, y compris celle du Premier Ministre et de nombreux partis politiques, sans omettre les chefs religieux. Seule l’Eglise catholique s’est résolue à envoyer un simple observateur.
En fait, il est indéniable que ce lancement de débat pouvait apparaître comme une tentative de stigmatisation d’une certaine religion, au motif qu’elle est la seule à poser problème, au regard de la laïcité de la République.
Certes, le débat n’a pas encore commencé mais on parle déjà de 26 propositions censées édicter les règles à respecter si l’on veut continuer à vivre sous la bannière de la République française. Même si les réclamations ne sont pas formulées avec la netteté nécessaire, en raison de l’absence de l’absence de la participation de bons spécialistes dans leur élaboration, on peut souligner deux points majeurs : accepter la critique textuelle de tous les textes religieux, comme c’est le cas pour la Bible hébraïque et les Evangiles qui se soumettent à la haute critique, c’est-à-dire à la critique biblique. Et l’égalité des hommes et des femmes.
De ces deux points principaux découlent toutes les autres mesures.
La laïcité, on l’a maintes fois rappelé ici même, implique que les deux ordres, le temporel et le spirituel, soient soigneusement séparés afin que tous, sans exception, puissent vivre ensemble. Il ne faut jamais oublier cette règle : pour le vivre ensemble, nul ne doit penser qu’il dispose d’une meilleure voie d’accès au paradis que son voisin