LE PRESIDENT HUSNI MOUBARAK VA PARTIR
Oui, c’est la question que tout le monde se pose : le raïs égyptien va-t-il devoir quitter le pouvoir, suivi ou précédé par son fils, qui est presque aussi haï que lui ? La situation empire et un vent mauvais semble menacer tous les dirigeants arabes ayant usurpé le pouvoir depuis des décennies, depuis le Maroc jusqu’au Pakistan. Certes, les régimes en question tentent de s’accrocher à leurs positions mais nul ne peut éternellement résister à la pression de la rue. Rien qu’hier soir, près de 20 tués en Egypte, victimes qui portent à 27 le nombre de morts lors des manifestations, ou ne faudrait-il pas dire plutôt les émeutes ?
Décidément l’étincelle tunisienne se révèle redoutable et particulièrement puissante. Qui aurait pu prévoir pareil embrasement ? Des régimes paraissant indéracinables, appuyés par la force armée, s’effondrent comme des châteaux de cartes.
Me reviennent en mémoire les imprécations des grands prophètes d’Israël qui prévoyaient l’effondrement fracassant des anciennes satrapies de l’Orient … Mais que va-t-il se passer ?
Revenons à la situation en Egypte : un fait ne trompe pas et qui se révèle fort inquiétant pour le président Moubarak : quelques scènes, encore rares mais existantes, de fraternisation entre la troupe et les manifestants. N’oublions pas que les islamistes sont présents dans parmi les hommes du rang et les officiers de rang subalterne, ceux là mêmes qui commandements les équipages de chars, lâchés contre les manifestants.
Mon pronostic est le suivant : vu que seule l’armée peut prendre ou rendre le pouvoir à l’armée, il y aura une petite révolution de palais : les généraux et notamment le maréchal qui dirige l’institution militaire demanderont à Husni Moubarak de partir pour raisons de santé. C’est l’unique façopn de préserver l’Egypte. Mais le problème est que des religieux appellent déjà au renversement du pouvoir et à la prise de contrôle par les islamistes qui instaureront un règne de la charia. Et , ajoutent-ils, mettront fin aux régimes corrompus soutenus par les Occidentaux… C’est ce qu’on pouvait entendre ce matin.
D’ici le mois de juin 2011, maints régimes arabes auront disparu sous les coups de boutoir des manifestants. Espérons alors que ce monde arabe, si fâché avec la démocratie depuis des décennies, instaurera des régimes nouveaux, pacifiques et équitables. Et fera la paix avec Israël.
Vu de la place Victor-Hugo - Page 981
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LE PRESIDENT HUSNI MOUBARAK VA PARTIR
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La crise prolitique profone du monde arabe
La crise prolitique profone du monde arabe
Vu sur I-Télé dans la nouvelle émission de Guillaume Durand et de Mickaël Darmon, Madame Michèle Alliot-Marie qui parlait des démarches politiques de la France face aux crises qui secouent la Côte d’Ivoire, mais aussi, et principalement, le monde arabe, gagné par la contagion de la contestation tunisienne.
Comment s’explique la situation actuelle ? Selon les intervenants par le fait que la marmite a été hermétiquement scellée pendant des décennies, et que l’évolution du monde extérieur a fini par porter ses fruits et réintégrer tous ces régimes arabes totalitaires dans le concert des nations démocratiques et des opinions publiques civilisées.
Prenons ces trois exemples : Tunisie, Egypte et Yémen. Les gouvernants n’ont pas changé depuis respectivement 23 ans, 30 ans et un peu plus au Yémen. Le problème, c’est que ces régimes ont mis à profit des situations délicates passagères pour suspendre les libertés publiques, favoriser la corruption et bâillonner ainsi les aspirations légitimes de leurs peuples.
Pendant des décennies, le monde arabe a argué d’une altérité incompréhensible pour maintenir en place des régimes rétrogrades/ Et lorsque l’Occident leur faisait discrètement comprendre qu’il fallait s’ouvrir et évoluer, ces régimes répondaient qu’ils étaient le seul et dernier rempart contre l’islamisme. Ce qui revenait à dire : c’est nous ou le chaos…
Ce que ces autocrates n’avaient pas prévu, c’était la pression de leurs jeunesses respectives et sa désespérance : une jeunesse diplômée mais qui ne trouvait pas de travail, un pays riche (comme l’Algérie) mais des habitants pauvres, contraints de s’exiler vers l’Europe, au risque de leur vie. Et en face d’eux, une classes de possédants arc-boutés sur les privilèges et leurs rentes de situation. Les soubresauts que nous vivons étaient donc inévitables. La question qui se pose aujourd’hui ; la transition vers les régimes démocratiques normaux se fera-t-il sans heurts, sans effusion de sang ? C’est ce que nous souhaitons du fond du cœur.
J’ajoute que cette nouvelle culture politique pourra provoquer une retombée, une influence bénéfique sur la conception même de la culture et de la spiritualité islamiques…
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’Egypte de Husni Moubarak va-t-elle basculer ?
L’Egypte de Husni Moubarak va-t-elle basculer ?
C’est la question que tout le monde et réserve sa réponse tant la situation dans l’ancien pays des Pharaons est préoccupante et grave. Il semble aussi que les masses arabes que l’on croyait définitivement assoupies et maintenues sous une cape de plom se réveillent les unes après les autres. Il faut dire que la petite Tunisie, jadis si clame et prétendument souriante (n’oublions pas que ce sont les descendants des Carthaginois) a ouvert la voie ; elle a montré que grâce au sang d’une petite centaine de martyrs (que tout le monde pleure), un dictateur a dû s’enfuir car son armée a refusé de massacrer le peuple dont elle est issue.
En Egypte, l’armée, ou un clan de l’armée est au pouvoir, ce n’est pas la même configuration. Ce qui frappe aussi, ce sont les avertissements des USA à M. Moubarak l’appelant à la retenue, des USA qui sont à la manœuvre même en Tunisie, où ils apparaissent bien plus que la France, au fait de la situation.
Si l’Egypte venait à basculer, deux possibilités sont envisageables ; soit les islamistes prennent le pouvoir, soit l’armée une dictature militaire. On dit l’armée peu désireuse voir le fils de M. Moubarak lui succéder. Mais c’est déjà arrivé en Syrie, cela va arriver en Libye.
Selon moi, c’est un clan appuyé par l’armée qui prendra le pouvoir, si les choses venaient à dégénérer. Les traités internationaus seront alors respectés, ce qui évitera une nouvelle crise régionale. Mais si c’étaient les islamistes qui raflaient la mise, nous rions alors au devant de difficultés réelles, pour reprendre une expression ytrès policée du Quai d’Orsay…